dimanche 31 mars 2019

Voyage, pélerinage, exploration, sans toit, et la loi ?

On a coutume de dire que les voyages forment la jeunesse... 
Il doit y avoir du vrai dans ce proverbe, mais le voyage, le déplacement, peut prendre des formes très différente, comme celle d'un "pèlerinage" et d'ailleurs pas forcément religieux.
C'est le cas pour voir, sur les collines calcaire prévosgiennes, fleurir les anémones pulsatiles et célébrer le printemps:


Anémones pulsatiles - Photo : lfdd


Faut-il rappeler que celles-ci ont été à l'origine de ce blog dominical avec "La naissance d'une fleur" que ne ferait-on pour le printemps?


Anémones pulsatiles - Photo : lfdd

Le voyage, le déplacement, c'est comme le disait Delphine Horvilleur encore récemment à Strasbourg, c'est la base de l'évolution, de la rencontre de l'autre et de l'arrêt qui fige dans le passé.

C'est aussi un des premiers mythe fondateurs grec, celui de Jason, qui part à la quête de la Toison d'or, comme en parle Andréa Marcolongo dans son livre "La part du héros. Le Mythe des Argonautes et le courage d'aimer". Dans l'entretien avec Florence Noirville à l'occasion de la sortie de son livre, dans le Monde des Livres du 22 février, elle dit:
"Le Mythe qui nous enseigne que cinquante gaillards solidaires ... peuvent accomplir l'impossible, s'emparer de la fameuse Toison et revenir en Grèce, pour peu qu'ils gardent un cap unique, ne jamais baisser les voiles, apprendre de l'épreuve (Pathei mathos) et toujours repartir." ...
"Il nous enseignent que, dans la vie, ce n'est pas la victoire qui compte."

"Ni la compétition perpétuelle, l'angoisse de la prestation, l'obligation de la perfection. Etre des héros, selon les Grecs, ne signifie pas arriver en premier, mais n'arriver jamais arriver en second par à nous-même, par rapport à ce que nous croyons."
"C'est ça Jason. Comprendre que nos vies sont faites pour être vécues pour de vrai, pas seulement racontées en gesticulations furieuses, on line et off line. Comprendre qu'on peut se laisser appeler hors des habituels "déjà vu" ou "déjà dit". Comprendre que nous sommes tous en voyage, premiers et uniques responsables de nos actions et de nos choix."


Anémones pulsatiles - Photo : lfdd


Et pour remettre au goût du jour ce mythe - et le grec , en appelle 
 à Italo Calvino qui disait à propos de "Classique":

"Classique ne veut pas dire "ancien", il désigne ce "qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire"."

Et je vous mets en "Extrait un passage du livre d'Andrea Marcolongo:




L'errance et la Grèce nous ramènent curieusement à un hommage à rendre à une fille de grec qui est partie et dont un des films s'appelle "Sans toit, ni loi". Vous n'avez pas pu passer à côté de la mort d'Agnès Varda, dont le dernier film "Visages, villages" est lui aussi un voyage à travers la France - et une expédition (ratée) en Suisse) avec JR.

Anémones pulsatilles - Photo : lfdd

Elle a aussi fait un film remarquable qui suit dans Paris en - presque - temps réel une jeune femme Cléo - Cléo de cinq à sept dont je vous propose la bande annonce:





Et la chanson du film "Sans toi" musique de Michel Legrand interprétée par l'actrice Corinne Marchand:




Et, comme Agnès est un peu une grand-mère pour nous tous, la proposition d'un ami de la chanson de Patrick Abrial "Grand-mère" peut faire office de troisième vidéo (décoiffante, certes, mais les cheveux d'Agnès n'étaient-ils pas colorés ?) :





En prime pour ceux qui auraient oublié Abrial et Marie, le voici:






Marie

Pour tes yeux d'eau claire
Et tes cheveux de brume
Bouquet de bruyère
Sous un ciel de lune
Pour tes mains de femme
Qui savent consoler
Et réchauffer mon âme
Quand je suis déprimé

Je t'aime Marie, je t'aime
Je n'ai que toi pour ciel de lit
Je t'aime Marie, je t'aime
Avec toi je ferai ma vie


Bonus pour Varda avec deux chansons:

Deux versions de "La joueuse" par Corinne Marchand puis Philippe Katerine 







Bon  Dimanche

La Fleur du Dimanche

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire