Et vous, vous êtes où ?
Moi, je suis dans le jasmin blanc et vous en offre une brassée pour cette belle journée:
Comme c'est un dimanche d'élection - vous ne l'aviez peut-être pas remarqué - je vous offre, non pas des conseils pour voter, mais quelques citations qui n'engagent que leurs auteurs - pluralité des opinions de rigueur.
La première citation est de Simone Weil (1909-1943) et parle des partis politiques:
"Comme si le parti était un animal à engrais, et que l'univers eut été créé pour le faire engraisser."
La deuxième, est d'André Suares (1868-1948). Elle date de novembre 1939 - dans sa Chronique de Caërdal:
"Les peuples vont à la dictature comme au moindre mal. Ils le croient du moins, en quoi ils se trompent: la dictature n'est pas le moindre mal, mais le moindre effort (...) Les peuples sont moins responsables de la dictature que la fausse élite qui la rend nécessaire et les y précipite."
La troisième est d'Octave Mirbeau (1848-1917) dans son livre "La Grève des électeurs" - vous l'avez peut-être déjà lue quelque part:
"Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne disent rien, eux, et n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et le bourgeois qui les mangera. Plus bêtes que les bêtes, plus moutonniers que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois."
Une quatrième, de H.G. Wells (1866-1946), l'auteur des livres de science-fiction "La machine à remonter le temps" et "La guerre des mondes", dans son livre "Les droits de l'homme ou Pourquoi luttons-nous ?" en 1940 :
"Nous devons nous débarrasser et remplacer tous ces gouvernements par un système mondial."
Lui aussi, comme beaucoup aujourd'hui, voulait "dégager" les politiques en place... il y a du boulot !
En guise de conclusion, je laisse à votre réflexion cette phrase du poète Eric Meunié:
"L'habitude fait le paysage"
Et si vous hésitez, dansez sur une valse de Gus (Gustave-Joseph) Viseur, créée avec Django Reinhard. La voici - Flambée Montalbanaise:
Et la version avec paroles - accrochez-vous - c'est André Minvielle qui les chante - Flambée Montalbanaise - André Minvielle
Oyez la mélodie
Le fond du soir
Un café
Écoutez, c'est le blues
Du coin le Gus y joue
Du biniou
Comme fait Bach
Pour une chanson,
Pucelle aux ailes déployées,
Rame, langue albatros,
Pique et trame au papier
Le cap et la falaise, balèze !
J'écoutais Montalbanaise
Une envolée de braises,
Noyé, je m'eau de vie-gueur
Viseur au coeur, liqueur soeur,
A cloche-pieds, cigarette,
Une bouffée volée yé
Au vent de la postérité.
Allez vas-y va,
Chaloupe ta mélopée
Ma chanson de café,
Charlie passe Parker,
Et l'Gus au biniou
Souffle aussi
Comme Black au sax.
Si le be-bop à valser
Devait sceller vos nuits,
Blues et Polka piquée
Temps,
Tu nous réconcilies
M'entends-tu d'accordéon ?
Monteille c'était tout petit
Le paradis d'été
Sambapathie, dada plouc
On ramait bal d'amour flou
Mais un souffle est dévoilé
Une poussée bleue, d'envie,
M'accroche au coeur
Thank you Viseur.
Et ceux, les "griffe le temps"
Ont mis les doigts de cordes,
Apaches et Django Mississippi
Didi guitare aussi m'a dit
Et Paris loue, Paris prie,
Le tango bord de Marne
Chavire la valsouze
Intemporelle et blues
Goutte à goutte ces divines
My lady valsées,
Filles et femmes tam-tam
Au fil du temps
Funambules et modernité,
Comme on jette à l'eau du calme
Un caillou ricochet,
Par ondes d'ondes là
Passe-passe l'écho
Des papis d'au-delà du top.
Réveillez la mélodie, la chanson des cafés,
Vocalise la bob French,
Scat et valsez one more,
D'oc,
Comme un souffle dévoilé,
Une poussée bleue d'envie,
Accroche au coeur
Thank you Viseur.
Pour vous remettre, une version de Richard Galliano
Et pour les empêchés et les indécis une chanson d'Anne Sylvestre 6 "J'aime les gens qui doutent":
J'aime les gens qui doutent
J'aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire :
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme
Et daltoniens de l'âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'histoire
Leur rende les honneurs
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie
Qu'on leur dise, on leur crie :
"Merci d'avoir vécu
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu"
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils nous semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire :
"Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur"
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme
Et daltoniens de l'âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'histoire
Leur rende les honneurs
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons
J'aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie
Qu'on leur dise, on leur crie :
"Merci d'avoir vécu
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu"
En voici une autre version:
Et une version de Loulou, très sensible et émouvante:
Et une dernière de Vincent Delerm:
Bon Dimanche d'élection
La Fleur du Dimanche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire