Mais ce n'est pas triste du tout.
Têtes rondes Têtes pointues - Bertold Brecht - Christophe Rauck - TNS - Photo: Anne Nordmann |
C'est drôle, très drôle, traité comme une bande dessinée ou un jeu de marionnettes dans un décor de carton qui fait rebondir les personnages et qui survolte l'énergie des acteurs.
C'est temps morts, et l'on ne sent pas passer les deux heures cinquante minutes.
En plus, ce spectacle, qui parle de l'actualité terrible de 1934 parle aussi d'aujourd'hui et à la fois des élections et de la crise financière.
On est surpris des rebondissements "politiques" décrits dans la pièce, que Brecht a adaptée de "Mesure pour mesure" de Shaekespeare.
Pour vous donner envie d'y aller - la pièce joue jusqu'au 1er avril au TNS grande Salle, il faut faire face à la montée de la peur, comme disait Brecht:
"Un voyageur étranger, retour du Troisième Reich, à qui l'on demandait qui gouvernait là-bas en vérité répondit: La peur."
Egalement une vision politique du spectacle, c'est Maguy Marin qui nous l'offre. Celle qui a fait connaître la danse contemporaine au plus grand nombre avec, il y a des années, avec l'adaptation de "May Be" de Beckett et puis sa version de "Cendrillon" un peu décoiffante avec une troupe de ballet classique, revient au Maillon à Strasbourg avec "Salves" dans une coprogrammation Le Maillon - Pôle Sud.
Cette chorégraphe qui s'était installée en banlieue lyonnaise et se pose la question du spectacle, comme elle la pose au spectateur, nous promet un spectacle "détonnant" et qui interroge aussi la politique, celle du passé et des révoltes et celle des désastres à venir.
C'est ce vendredi et samedi 17 au Maillon Wacken.
Bons spectacles
La Fleur du Dimanche
Brecht a su montrer que les nazis avaient utilisé une arme de guerre terrible en désignant comme ennemis du peuple allemand : les juifs et aussi les tziganes , les homosexuels , les francs-maçons , après avoir exclu de toute la scène politique : les communistes ... Les juifs payèrent effectivement un lourd , très lourd tribu puis furent , jusqu'au dernier moment de la seconde guerre mondiale , passés par les chambres à gaz et cela dans des camps dont la devise était " Arbeit macht frei " ! Cela, dans toute l'Europe se traduisit par des déportations de masse ! Hitler jusqu'au dernier moment de la guerre, poussa le massacre en appelant encore sa "Solution Finale" et qui put informer les juifs eux-mêmes de cette "solution" quand ils étaient déportés et embarqués dans des trains ? Personne ? Hitler avait déjà cette pensée de mort dans son livre : "Mein Kampf" et Brecht avait compris cela en montrant ce que les nazis avaient préparé dès la "République de Weimach ": constituer un ennemi du peuple allemand pour mieux l'enrôler dans une guerre et ainsi très vite industrialiser cette guerre pour ce que des théoriciens nazis avaient appelé le "Volksgeist" germanique et ils avaient inventé le mythe originaire de l'Aryen ( ce qui est la plus absurde dénégation de l'histoire même du peuple allemand , théorie plaquée sur de vieilles histoires de l'Inde ! Théorie du "Racenkampf" autrement dit lutte des races !!! )Le plus abominable c'est que 6 millions de juifs disparurent dans ce massacre "innommable" et que les "accords de Munich" n'ont rien fait pour s'opposer , dans leurs actes pour empêcher ce massacre , comme si le "Meinkampf" d'Hitler n'avait pas été lu , et que la "paix" avec lui ne préparait pas le pire ! Et , si l'Union Soviétique a pu rebouter les nazis, plus tard, hors de ses frontières , elle n'en n'a pas moins été dédouanée car les juifs ont été très mal vus, sur son espace , quoique non passés par des massacres , ni constitués comme ennemis mais qu'en est-il maintenant ??? Brecht , à la fin de sa vie, a voulu défendre la paix universelle mais qu'en a-t-il été et qu'en est-il aujourd'hui et qu'en sera-t-il demain entre les tenants des théories raciales et ceux qui entendent bien défendre la paix et la solidarité entre les peuples et en finir avec toute idée de désigner des ennemis pour chaque peuple qui veut la liberté, l'égalité et cherche à exister dans la fraternité , non seulement pour lui mais pour les autres peuples : c'est la question la plus difficile, celle de la paix dans l'Humanité d'aujourd'hui ...
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