Peut-on, en en mettant des poussières sous le tapis, tirer un trait sur des relations ou résoudre des discussions qui, il est vrai, sont difficilement constructive dans un réseau social fondamentalement perturbé par des règles du jeu externe (intermittence, temps fragmenté, intrusions en plein milieu d'une discussion réduite à des phrases pouvant tenir que dans un petit carré et disparaissant rapidement par manque de place,....).
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| Bouquet de printemps - Photo: lfdd |
Je ne continuerai donc pas cette réflexion tout en rappelant deux épisodes très récents:
1. A quelqu'un - un "ami" facebook qui ne me connait pas vraiment - j'ai répondu à la publication d'une information que je savais relever plutôt de la "désinformation", j'ai - après m'être demandé de quel droit je pouvais intervenir sur son "mur" - commenté information en l'invitant à creuser le contexte.
Il m'a répondu et remercié après avoir supprimé la publication en question. Je l'ai remercié de son geste en lui disant que j'ai failli diffuser le même type d'information, mais que j'ai, en creusant un peu, trouvé des éléments qui m'en ont dissuadé et je me suis arrêté sur un constat que m'inspirait Boris Cyrulnik: "deux dangers face à cette tragédie" (Charlie) - "Se taire" et "En parler": "Deux mauvaises solutions"... (voir mon billet du 11 janvier 2015).
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| Bouquet de primevères - Photo: lfdd |
2. L'autre est une réponse d'un fidèle lecteur de ce blog que me dit "bravo pour ta culture". Je lui répond - et à vous chers lecteur également si vous aviez cette réflexion, que "c'est juste un peu d'engrais naturel pour compléter ma mémoire, quelques rhizomes et recherches; mais cela fait plaisir;... et surtout de le partager avec des "lecteurs" passionnés et réactifs...
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| Bouquet de primevères - Photo: lfdd |
"La difficulté du nouveau livre du philosophe et théoricien de l’art Jean-Marie Schaeffer est à la hauteur d’une ambition : celle de décrire la spécificité de l’expérience qui est la nôtre quand nous contemplons un objet d’art ou un beau paysage, par rapport à l’expérience commune." (Nicolas Weil dans le Monde)
"Attention, émotion, plaisir… tel est le triptyque qui organise l’expérience esthétique. Trois dimensions qu’il faut distinguer même si elles s’entremêlent. L’attention d’abord. Nous ne contemplons pas une œuvre d’art comme nous regardons une courbe de résultats, nous n’écoutons pas une sonate de Bach comme nous prêtons l’oreille à la radio pour connaître les nouvelles du jour. Quel que soit son objet, l’attention dans l’expérience esthétique est marquée par un coût élevé." (Catherine Halpern dans Libération).
"Le secret de toute expérience esthétique réussie réside en fait dans sa capacité à piéger l’attention. Et pour ce faire il faut qu’elle réussisse à engager l’attention dans une dynamique d’autoreconduction qui reste ouverte" (Jean-Marie Schaeffer)
"Comme pour l’attention, Schaeffer entend montrer qu’il n’y a pas d’émotions spécifiquement esthétiques. Elles ne sont pas en soi proprement différentes de celles de la vie vécue. Elles ne sont pas non plus de fausses émotions, même s’il y a une «enclave pragmatique», même si elles ne me font pas agir de la même manière que dans d’autres expériences de la vie vécue. Intimement lié aux émotions mais aussi au travail cognitif qui peuvent le susciter, le plaisir est le troisième pilier de l’expérience esthétique. Là encore, l’expérience esthétique marque sa singularité. L’esprit aime traiter l’information avec facilité." (Catherine Halpern dans Libération).
Et le lien de tout cela avec le billet du jour, me direz-vous?
Tout simplement, Jean-Marie Schaeffer pour parler de l'expérience esthétique et de la création fait le parallèle de la création artistique avec le nid de l'oiseau-berceau dont le mâle construit des nids artistiques pour séduire la femelle
" Chez les oiseaux dits jardiniers, les mâles construisent de complexes « berceaux » richement décorés, véritables « salles de spectacle » qui n’ont d’autre fonction que d’attirer la femelle pour qu’elle y contemple la danse du mâle, préalable à l’accouplement. Pour Schaeffer, il y a là « apparentement avec la création artistique humaine ». Ce qui lui permet d’affirmer, en prenant le contre-pied de l’esthétique classique, que l’esthétique a une fonction pragmatique, utile. Dans le cas des oiseaux-berceaux, il s’agit de répondre à la question : « Quel partenaire choisir ? » De même, chez les humains, dans les situations d’incertitude existentielle. Ces « plages de transparence où tout semble tomber en place » : voilà ce que nous recherchons à travers une expérience esthétique." (Victorine de Oliveira dans Philosophie Magazine).
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| Nid d'oiseau-jardinier |
Nous voila revenus au nid, il ne reste plus qu'à le nettoyer et l'embellir, et comme l'expérience esthétique est "coûteuse", il faut y revenir, donc je vous offre un retour sur le printemps de le début d'année de La Fleur du Dimanche pour vous permettre de revenir sur quelques "perles" qui vous auraient échappées.
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| Nid d'oiseau-jardinier |
Tout d'abord, le premier du hit-parade (au cas où le spectacle repasse):
Un gros bouquet de "Fleurs pour Algernon" et aussi pour Grégoire Gadebois
N'oublions pas le deuxième spectacle: Lombric, un spectacle vers l'uni(vers) souterrain (ou intérieur) de Joseph Kieffer et Marie-Pan Nappey, dont vous pouvez sans crainte aller voir tous ceux qu'il va créer.
Je vous invite aussi à vous promener dans Strasbourg pour y découvrir le Land Art de Bernard Latuner:
Le Land-Art se transforme et transforme la ville de Strasbourg en ville des fleurs
Un clin d'oeil vers Paris Art Fair et les tableaux et créations de Philippe Geluck (entre autres) qui ont eu un beau succès:
Art Paris – Art Fair – L’art fait des affaires à Paris
Et un autre pour la première femme photographe, Anna Atkins:
Anna Atkins, première femme photographe? de fleurs !
Autre hommage, celui pour le premier cinéaste centenaire en exercie qui vient de disparaitre: Manoel de Oliveira (avec son premier court -métrage qui date de 1931
Manoel de Oliveira - un dernier pas de danse
A propos de cinéma, voici les quelques films que je vous ai conseillé ces derniers temps:
La mémoire au cinéma: Crosswind et Still Alice
Deux films engagés: "Le Dernier coup de marteau" et "L'Ennemi de la Classe"
et une série de film : Imitation Game - Foxcatcher - The Descent One - Felix et Meira:
Le Cinéma du Lundi: Tordues, les histoires (vraies) d'hommes dans l'Histoire
Dans cette dernière critique, je vous avais glissé "La Chanson de Solveig" de Grieg....
Je vous ai mis quelques chansons au fil des pages de la Fleur du Dimanche (certaines ont été "coupées" par la suite, pour différentes raisons - surtout de droit d'auteur, j'imagine. Je vous invite donc à les regarder à leur parution.
Vous avez, entre autre une sympathique chanson de Bourvil "Prend mon bouquet:
Pour la Journée de la femme, un bouquet de crocus et de Bourvil
Un hommage à Daevid Allen, pour le printemps
Le Gong n'éclipse pas le Printemps
Ma Môme de Jean Ferrat chantée par Anna Karina
Quelle Chanson vous rend heureux ?
Deux clips de Bad Juice (groupe rock local et trois d'Igy Pop ("Les feuilles mortes" et "Ne me quitte pas")
Renoncule Pop, éclipse et Buttecup Bad Juice avec Iggy
Perce-Neige de Jean-Louis Murat dans
Quand la neige fond, où va le blanc ? Il disparaît dans le perce-neige...
Bobby Lapoint avec "Avanie et framboise" et Ta Katie t'a quitté"
Le Muscari rit petit et qu'a Katie ? Alors qu'Igor est hagard au bar...
Un hommage à Demis Roussos et aux Aphrodite Childs:
Charlie et Demis en goguette, les enfants à l'école... du rire ?
Un hommage à Gainsbourg et José Arthur au Pop Club:
Après Charlie, c'est encore Charlie, n'oublie pas.. Vergissmeinnicht - Myosotis ou notre sottise ?
Un hommage à la Liberté avec "Die Gedanken sind frei" avec de multiples versions:
Liberté de penser, liberté de panser, liberté de pensée.., j'écris, je crie, je chante,..
Et pour finir, deux films que je vous avais conseillée en janvier: et Wiplash un super film de musique, de Jazz...
Au concours de Musique et de Chant: Wiplash vs La Famille Bélier
Et Fidélio (presque un opéra) Le premier film de l'Année: Fidelio, l'Odyssée d'Alice, la "Marin" de Marseille
Bonne lecture, belle écoute, beaux plaisirs...
La Fleur du Dimanche
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