La vie est un vrai feuilleton, voire un dialogue constant.
Mais il faut bien entendre et comprendre ce qui est dit…
Trois exemples après
les fleurs du jour.
La première est une fleur déjà partagée il y a deux semaines
et donc je ne connais toujours pas le nom. Cette fois-ci elle est en pleine
floraison et cela ne devrait pas être trop difficile de la reconnaître :
Plusie_heures_F_leurs_fleuries - Photo: lfdd |
Ce qu’il faut que je reconnaisse, moi, c’est que je suis un
piètre botaniste, comme on me l’a déjà
fait savoir. Je suis d’ailleurs aussi de plus en plus mécontent de la qualité
des photographies que je publie… Va falloir trouver une solution. Et puis, tant que je suis sur le plan de la critique, je pense également que ma prose est un peu lourde, même
si, sur les deux derniers point j’ai eu quelques compliments récents.
Par contre une chose est sûre : J’ai été très mauvais
sur la monnaie rendue par Maxime le 5 mai (voir sa photo du 5 mai - fin du post)...
La seule excuse que je pourrais
avoir c’est qu’elle a été rendue (la monnaie) avant que je publie la mienne (la photo de la monnaie - voir le 12 mai -1ère photo) et que je n’ai
pas été assez attentif au caractère visionnaire de Maxime (la crèche
«Virgin» de l'année dernière - prémonitoire - aurait dû me le
rappeler). Il m’a donc rendu la monnaie du pape que j’ai publié dimanche dernier sans me rendre compte que c’était la même fleur: j’ai d'ailleurs failli la publier également le 5 mai, mais le temps s’en est mêlé entre temps...
A propos de temps, je vais ponctuer le feuilleton des
montres avec des photos de fleurs offertes par Anne et que je partage avec
vous. Les premières sont des Coeur de Marie qui équilibrent la Monnaie du Pape:
Coeur de Marie - Photo: Anne W |
Et donc concernant les montres, savez-vous que vous pouvez
désormais téléphoner avec votre montre ?
Quelques exemples ici:
Quelques exemples ici:
Les deuxièmes fleurs offerte sont des « boules de neige » bien de saison, vu le temps et bien vertes, ça se comprend...
Boules de Neige - Photo: Anne W. |
Les dernières sont des Isatis Tinctoria, encore appelées
Pastel; elles fleurissent actuellement dans le jardin d’Anne qui nous dit que cette
fleur a fait la richesse du pays albigeois, entre autres, et qu’elle lui a donné le nom de pays de Cocagne à
cause des coques (les pelotes rondes - cocagnes - que l'on fabriquait avec la pulpe verdâtre des feuilles qui donnaient un colorant bleu appelé agranat que l'on vendait cher et qui faisait des teintures dont le bleu
indigo.
Pastels - Isatis Tinctoria - Phot: Anne W. |
Le vrai TVA de la semaine est en écho à la phrase de Renan de la semaine dernière et concerne un sujet délicat et difficile, en plein dans l’actualité.
Cela fait quelques semaines que différents articles ou
événements tournent autour de la thématique sans vraiment montrer une voie, et
le film de Margarethe Von Trotta, « Hanna Arend » dont j’ai parlé à l’occasion
de sa sortie le lundi 6 mai éclaire de
manière intéressante une partie de la question: la « banalité du
mal ».
Mais la question est plus vaste et va chercher à la fois du
côté de la diabolisation des personnes, que de la spectacularisation de la politique
dans leur traitement par les médias, ou de campagnes faisant croire à la menace
de l’arrivée au pouvoir – si ce n’est à la présidence - de l’extrême droite.
Un certain nombre d’éléments sont à prendre en compte si on veut effectivement éviter une dérive
dans la vie démocratique.
Bouc émissaire:
Il faut d’une part être attentif à l’émergence de «boucs émissaires» - Il me semble que la polémique autour du passé nazzi du comédien allemand Horst Tappert procède de ce phénomène – ne plus diffuser les feuilletons de Derrick dont il était l’acteur fera-t-il progresser la réflexion sur le fascisme ?
Une réflexion plus approfondie sur le rôle de chacun, individuellement et collectivement – il semble que la question soit actuellement creusée en Allemagne – dans les troupes Waffen SS soit plus judicieux.
Le pharmakos:
Le pharmakos, qui nous ramène à Socrate et Platon est intéressant également à plus d'un titre, en nous rendant attentif à l'ambivalence des sens.
Dans un glissement, le pharmakos, "victime expiatoire devient "malfaiteur" et le pharmakon-remède devient pharmakon-poison.
Le choix d'un individu pharmakon, destiné à périr pour soi-disant sauver les autres était une tradition au temps d'Athènes.
Il faut d’une part être attentif à l’émergence de «boucs émissaires» - Il me semble que la polémique autour du passé nazzi du comédien allemand Horst Tappert procède de ce phénomène – ne plus diffuser les feuilletons de Derrick dont il était l’acteur fera-t-il progresser la réflexion sur le fascisme ?
Une réflexion plus approfondie sur le rôle de chacun, individuellement et collectivement – il semble que la question soit actuellement creusée en Allemagne – dans les troupes Waffen SS soit plus judicieux.
Le pharmakos:
Le pharmakos, qui nous ramène à Socrate et Platon est intéressant également à plus d'un titre, en nous rendant attentif à l'ambivalence des sens.
Dans un glissement, le pharmakos, "victime expiatoire devient "malfaiteur" et le pharmakon-remède devient pharmakon-poison.
Le choix d'un individu pharmakon, destiné à périr pour soi-disant sauver les autres était une tradition au temps d'Athènes.
La situation de l’accusé ayant avoué qui devient l’homme à
abattre - à la limite il faut encore en trouver d’autre pour les chasser - est
tout aussi symptomatique...
Et nous en avons eu des exemples hautement instructifs récemment chez nous en France.
Encore ne faut-il pas perdre de vue qu'il ne suffit pas de dire pour que les mentalités évoluent...
Déjà du temps de Platon, il ne suffit pas de savoir pour appliquer une solution. Il donne en exemple Socrate:
"SOCRATE: Le dieu Theuth, inventeur de l'écriture, dit au roi d'Égypte: «Voici l'invention qui procurera aux Égyptiens plus de savoir et de mémoire: pour la mémoire et le savoir j'ai trouvé le remède [pharmakon] qu'il faut» - Et le roi répliqua: «Dieu très industrieux, autre est l'homme qui se montre capable d'inventer un art, autre celui qui peut discerner la part de préjudice et celle d'avantage qu'il procure à ses utilisateurs. Père des caractères de l'écriture, tu es en train, par complaisance, de leur attribuer un pouvoir contraire à celui qu'ils ont. Conduisant ceux qui les connaîtront à négliger d'exercer leur mémoire, c'est l'oubli qu'ils introduiront dans leurs âmes: faisant confiance à l'écrit, c'est du dehors en recourant à des signes étrangers, et non du dedans, par leurs ressources propres, qu'ils se ressouviendront ; ce n'est donc pas pour la mémoire mais pour le ressouvenir que tu as trouvé un remède.»»
Platon, Phèdre, 274e-275a
Et nous en avons eu des exemples hautement instructifs récemment chez nous en France.
Encore ne faut-il pas perdre de vue qu'il ne suffit pas de dire pour que les mentalités évoluent...
Déjà du temps de Platon, il ne suffit pas de savoir pour appliquer une solution. Il donne en exemple Socrate:
"SOCRATE: Le dieu Theuth, inventeur de l'écriture, dit au roi d'Égypte: «Voici l'invention qui procurera aux Égyptiens plus de savoir et de mémoire: pour la mémoire et le savoir j'ai trouvé le remède [pharmakon] qu'il faut» - Et le roi répliqua: «Dieu très industrieux, autre est l'homme qui se montre capable d'inventer un art, autre celui qui peut discerner la part de préjudice et celle d'avantage qu'il procure à ses utilisateurs. Père des caractères de l'écriture, tu es en train, par complaisance, de leur attribuer un pouvoir contraire à celui qu'ils ont. Conduisant ceux qui les connaîtront à négliger d'exercer leur mémoire, c'est l'oubli qu'ils introduiront dans leurs âmes: faisant confiance à l'écrit, c'est du dehors en recourant à des signes étrangers, et non du dedans, par leurs ressources propres, qu'ils se ressouviendront ; ce n'est donc pas pour la mémoire mais pour le ressouvenir que tu as trouvé un remède.»»
Platon, Phèdre, 274e-275a
La politique
Un effort des hommes – et des femmes – politiques pour se
mettre plus à l’écoute des préoccupations de chacun et une meilleure pédagogie
– ou éducation – sociale et politique serait aussi préférable.
Il se trouve que
la représentation politique reflète de moins en moins la structure
professionnelle et sociale du pays. Et en face, les gens se sentent de moins en
moins concernés par les consultations politiques: progression du pourcentage
d’abstentions aux élections, surtout chez les jeunes ou non reconnaissance (on
ne comprend pas ou on ne se sent pas concerné) par les enjeux des
problématiques mises en avant par les politiques – pour différentes raisons:
on veut garder son propre confort ou on a une courte vue sans vision d’avenir,
on veut pas ce qui pourrait compliquer la vie ou changer ses habitudes, on a
peur de perdre quelque chose...
Bon, je vous laisse réfléchir et relire ce texte - normalement, par solidarité, vous devriez travailler, mais il n'est pas interdit de relire ce texte et de le commenter et, au moins un petit peu, d'essayer de le transposer dans une réflexion et un début d'action personnelle.
Vous m'en donnerez des nouvelles !
Pour vous en remercier et ne pas terminer sur une note trop sérieuse, sachez que Charles Trenet (celui qui chantait "Douce France") aurait eu cent ans hier, alors, le comédien François Morel (déjà vu dans ces pages), lui rend hommage, en même temps que Narbonne qui l'a vu naître.
Et c'est ici:
Allez, comme c'est aussi un peu dimanche demain, je vous offre la "Fleur Bleue" du lundi - bleue comme le Pastel d'Anne:
Bon dimanche, bon lundi, bonne semaine...
La Fleur du Dimanche.
Bon, je vous laisse réfléchir et relire ce texte - normalement, par solidarité, vous devriez travailler, mais il n'est pas interdit de relire ce texte et de le commenter et, au moins un petit peu, d'essayer de le transposer dans une réflexion et un début d'action personnelle.
Vous m'en donnerez des nouvelles !
Pour vous en remercier et ne pas terminer sur une note trop sérieuse, sachez que Charles Trenet (celui qui chantait "Douce France") aurait eu cent ans hier, alors, le comédien François Morel (déjà vu dans ces pages), lui rend hommage, en même temps que Narbonne qui l'a vu naître.
Et c'est ici:
Allez, comme c'est aussi un peu dimanche demain, je vous offre la "Fleur Bleue" du lundi - bleue comme le Pastel d'Anne:
Bon dimanche, bon lundi, bonne semaine...
La Fleur du Dimanche.
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