Est-ce que le film de Margate Von Trotta, Hannah Arendt arrive au bon moment ?
Je le pense et on en reparlera dimanche prochain....
En tout cas, dans le flot de films spectaculaires, où chacun essaie d'en mettre de plus en plus plein les yeux, à grand renfort d'images de synthèse et de 3D (plein les deux yeux) ou même de 4D (qui peut m'expliquer ce que la 4D est à la 3D ? ), le film de Margarete Von Trotta, dont on connait le premier film "L'honneur perdu de Katarina Blum" et "Les Années de Plomb" nous présente ici, non la vie et l'oeuvre de la philosophe allemande échappée de l'Allemagne nazie et devenue "professeur de théorie politique" aux Etats-Unis, mais un épisode très intéressant de sa vie: Le procès d'Adolf Eichmann, un ancien nazi enlevé par le Mossad en Argentine et dont le procès en Israël en 1961 a eu un très grand retentissement et auquel elle a réussi à assister en tant que journaliste du New Yorker.
L'intérêt du film est de montrer clairement - avec quelques images d'archives du procès - le contexte de cet événement et ses imbrications à la fois politiques et philosophiques (dont le concept de la "banalité du mal" à ne pas confondre avec la banalisation du mal...
La figure de Hannah Arendt, magnifiquement campée par Barbara Sukowa (souvent actrice chez Margarethe Von Trotta - en particulier dans "Rosa Luxembourg" qui lui valut un prix d'interprétation à Cannes en 1986 et de nombreux réalisateurs de la nouvelle vague allemande) nous permet de rentrer dans un épisode (et même deux: la période nazi et la problématique du traitement de cette question dans les années 60.
L'atmosphère multiculturelle et les petits arrangements de chacun avec sa morale sont magnifiquement décrits dans le film. Et il donne envie de mieux connaître la pensée de la philosophe en m^me temps que de creuser celle de Heidegger qui semble lier à cette problématique.
A voir : " Hannah Arendt" par Zoomin_France
Bon Film
La Fleur du Dimanche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire