Le Festival Musica s'offre un intermède coloré et plaisant avec le spectacle Hide to Show de Michael Beil, création française avec l'Ensemble Nadar à la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg. Inspiré par la création au Japon de la chanteuse Miku Hatsune et la série de Vocaloid qui a suivi (ces chanteuses et chanteur en image et voix de synthèse), Michael Beil prend à contrepied cette mode et cet engouement pour créer ce spectacle où il joue avec notre perception. Plutôt que des images de synthèse, même s'il se fait le plaisir d'en glisser une dans le décor, il nous propose de vrai(e)s musiciens - chanteurs qui vont jouer à cache-cache avec leur double voire triple ou quadruple.
Hide to Show - Michael Beil - Nadar Ensemble |
Dans six petites cabines sagement alignées sur la scène et fermées par des stores, nos huit musiciens vont apparaître et disparaître comme dans des fenêtres de robot-loterie de bandits-manchots sur une partition impeccablement synchronisée entre l'image et le son, les gestes et déplacements des musiciens et les projections des images vidéo sur cette surface changeante, entre dévoilement et disparition ou glissements vers le haut ou la bas de l'image.
Hide to Show - Michael Beil - Nadar Ensemble - Photo:Wim Heirbaut |
Une vraie symphonie d'images et de couleurs multiples, à la fois par les costumes colorés des musicien(ne)s dont ils changent à une vitesse folle, à vue ou par surprise. Mais aussi par les éclairages et les images vidéo projetées qui prennent aussi des couleurs franches et gaies, contrastées qui glissent d'une cabine à l'autre et participent de cet éblouissement coloré. La partition musicale, totalement synchrone avec ce que l'on pourrait appeler une chorégraphie de gestes et de mouvements, complétée par ce jeu des lumières kaléidoscopiques et virtuoses, se met en place doucement en valse hésitation pour, une fois lancée, traverser des airs dansants et chantants, réminiscences des tubes populaires des années (bien) passées ou de ritournelles populaires et enjouées, sujet de variations chorégraphiques.
Hide to Show - Michael Beil - Nadar Ensemble |
Une reconstitution à la Kraftwerk version duo des années 70. en chemise à carreaux sur une coin de table est également au menu version humour froid et des escapades vers le côté de la scène avec des pièces pianistiques sympathiques ou même en big band - qui avec le virtuel compte 14 musiciens - donnent du tonus à l'ensemble.
En somme, un spectacle bien enlevé où l'on ne sait pas toujours où l'on doit donner de la tête - et des yeux, la musique allègre soutenant tout cela avec rythme.
La Fleur du Dimanche
Hide to Show
Musique, mise en scène, création vidéo | Michael Beil
vidéo live, scénographie | WARPED TYPE (Andreas Huck, Roland Nebe)
conseillère chorégraphique | Barbara Galli-Jescheck
livret | Charlotte Triebus
Ensemble Nadar
flûte | Katrien Gaelens
clarinette | Dries Tack
trombone et euphonium | Thomas Moore
saxophone | Bertel Schollaert
violon | Winnie Huang
violoncelle et direction artistique | Pieter Matthynssens
piano | Elisa Medinilla
percussion | Yves Goemaere
IG son et coordination technique | Wannes Gonnissen
IG lumières | Steven Reymer
administrateur | Robin Goossens
production | Veerle Vervoort
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RépondreSupprimerLes robots des machine - à - sous - sont efficaces !
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