CLAMEUR DES ARENES - Salia Sanou - Photo: Marc Coudrais |
Equilibre entre la lutte qui est l'origine, la source d'inspiration, le fondement de ce spectacle et la danse, qui elle est le langage sur lequel se base le chorégraphe burkinabé installé en France, à Montpellier.
Equilibre entre les racines de cette pratique ancestrale - qui va plus loin que le sport, qui est un rite social - et sa transposition artistique.
Equilibre entre une certaine sauvagerie, mimétisme d'animalité et le funk-groove dansé entre blues américain et rites ancestraux.
Equilibre entre concentration et explosion, entre préliminaires et confrontation, entre action et repos.
Equilibre entre le silence de tableaux très graphiques et la fureur de l'affrontement.
Equilibre entre la musique très entraînante du quartet de musiciens, Emmanuel Pi Djob - guitare et chant, Benilde Foko - guitare basse, Sega Seck - batterie et Elvis Megne - clavier et les plages de silence et de concentration.
Equilibre, tout simplement de ces huit danseurs-lutteurs qui nous font front ou nous tournent le dos dans un dialogue au delà des cultures.
Cet équilibre nous balance dans un voyage qui nous berce et nous secoue sur les deux rives de la Méditerranée, entre nos deux continents en nous faisant sentir "frères" et nous faisant partager cette communion dans une lutte qui n'est que la constitution d'un dialogue, d'une relation, l'apprentissage d'une vie sociale.
A voir la réponse du public à la fin du spectacle, le message semble passé, le Fogo qui pour Salia Sanou définit "le cercle, l'espace en soi du dedans vers le dehors" a fonctionné.
Nous sommes tous eau (en Allemand "Wir sind alle so!")
Le spectacle "Clameur des Arènes", présenté avec Pôle Sud, est joué au Maillon à Strasbourg les 20, 21 et 22 janvier à 20h30.
Bons Spectacle
La Fleur du Dimanche
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