Premier mai, jamais recommencé, toujours à inventer. Aujourd'hui avec des casseroles ? Ou un silence plein d'espoir ?
Il y a deux ans, je vous donnais déjà (prémonitoire?) "L'appel de la forêt... lointaine" écrit le deux mai pour vous offrir un cor au fond des bois que je vous invite à regarder et écouter (en cliquant sur le lien du titre), souvenir du deuxième confinement, non "freinage", annoncé par le Président de la République. Le muguet, je vous l'offrais le 1er avril avec un mois d'avance. Cette année il a un peu de retard, alors je vous montre l'ail des ours qu'il ne faut pas confondre avec le muguet (comme je vous l'expliquais un jour avant en complétant les informations sur l'histoire du 1er mai et du muguet (si vous vous posez des questions c'est par ici: Premier mai ? Travail, famille, royauté ? Où est le parfum de la révolution ?).
Ail des ours du 1er mai - Photo: lfdd |
La première partie de ces explications se trouve l'année d'avant dans le billet "Mai commencé, mais re-commencer, comment c'est?" intéressant également pour son aspect "mémoire" parce qu'il nous replonge dans l'ambiance du premier confinement (et si vous avez le temps et voulez vous plonger vous aussi dans cette période qui s'éloigne et se perd dans nos mémoires, je vous invite à parcourir les courts épisodes avec des vidéo de deux minutes ou moins Court -19 qui courraient du 17 mars au 1er avril et dont le résumé se trouve le 3 avril avec Résumé des Court-19, les 14 épisodes précédents avec Fleurs, TVA, vidéos et chansons. Et pour conclure j'au annoncé le vert le dimanche 5 avril avec Couleur 19: Peur bleue, colère noire et verte nature.
Après toutes ces explications et ces souvenirs, vous pourrez recommencer à défiler tranquille et puis aller cueillir le muguet s'il ne pleut pas trop... Le mien est encore timide. D'ailleurs je vous invite à le trouver sur la photo. Si vous l'avez trouvé je vous offre un cadeau...
Muguet du 1er mai - Photo: lfdd |
Passons aux TVA et aux explications de titre avec à la fois un retour à la nature et un crochet par le bac.
Retournons, non pas sur les bancs d'école mais dan la forêt avec Hélène Dorion, une autrice québécoise dont le livre de poésies vient d'être mis au programme du baccalauréat littéraire pour l'année 2023/2024. C'est la première fois que le choix est fait avec une femme poète encore vivante. Pour la célébrer - et célébrer la forêt, je vous offre un extrait de son livre Mes forêts (vous en aurez un autre dans le Monde des Livres du 14 avril dans l'article de Raphaëlle Leiris intitulé "Ecrire pour apprendre à être et à aimer".
Mes forêts
elles sont des aiguilles qui percent la terre
déchirent le ciel
avec des étoiles qui tombent
comme une histoire d’orage
elles glissent dans l’heure bleue
un rayon vif de souvenirs
l’humus de chaque vie où se pose
légère une aile
qui va au cœur
mes forêts sont des greniers peuplés de fantômes
elles sont les mâts de voyages immobiles
un jardin de vent où se cognent les fruits
d’une saison déjà passée
qui s’en retourne vers demain
mes forêts sont mes espoirs debout
un feu de brindilles
et de mots que les ombres font craquer
dans le reflet figé de la pluie
mes forêts
Dans l'article elle dit à Raphaëlle Leiris, après avoir expliqué qu'elle a découvert la poésie grâce à une professeure qui soudain s'est mise à réciter un poème en se promenant dans la classe:
"J'ai compris que, si j'engageais pour la vie dans ce chemin qu'était l'écriture, il ne s'agirait pas seulement de "faire des livres", l'un après l'autre, mais que ce serait une manière d'apprendre à vivre, à être, à aimer,- pour le dire banalement, mais sincèrement: à devenir un meilleur être humain. Et, très vite, le dépouillement m'est apparu comme la voie à suivre pour l'écriture et la vie."
Allez, je vous offre quand même un joli bouquet du premier mai:
Muguet du 1er mai - le bouquet - Photo: lfdd |
L'autre auteur sélectionné pour le programme est Francis Ponge dont on connait Le Parti pris des Choses et le livre sélectionné est un recueil de textes et de notes en cours La rage de l'expression publié dix ans après, en 1952 et dont il dit:
"Il s'agit de savoir si l'on veut faire un poème ou rendre compte d'une chose (dans l'espoir que l'esprit y gagne, fasse à son propos quelque pas nouveau). C'est le second terme de l'alternative que mon goût (un goût violent des choses, et des progrès de l'esprit) sans hésitation me fait choisir. Ma détermination est donc prise... Peu m'importe après cela que l'on veuille nommer poème ce qui va en résulter. Quant à moi, le moindre soupçon de ronron poétique m'avertit seulement que je rentre dans le manège, et provoque mon coup de reins pour en sortir."
Alors, pour sortir du ronron, je vous offre quelques chansons d'un groupe Sages Comme Des Sauvages: Ismaël Colombani et Ava Carrère à découvrir:
Sages Comme Des Sauvages - Les Jeunes Des Villes:
Et leur version de Melocoton de Colette Magny:
Sages comme des Sauvages - Inattendu
Sages comme des sauvages - Lailakomo:
Bon défilé
La Fleur du Dimanche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire