dimanche 29 mai 2022

Oublier... les mères. La rancoeur, le ressentiment,... les pères... liberté

 Aujourd'hui, jour de la fête des mères et que l'on lui offre une rose, je reprends le fil de ce billet dominical. J'ai "oublié" de vous envoyer (et même d'écrire) ce billet pour le rendez-vous dominical qui en justifie le titre depuis le 1er mai qui cette année était un dimanche. D'ailleurs le précédent jour férié , le 8 mars, journée de la femme fut la date de publication du pénultième billet "dimanche et fêtes".

Mais, pour les fidèles vous savez bien depuis le 18 février 2018 (déjà) que je ne vous saluais plus chaque dimanche pour ce rendez-vous hebdomadaire institué en 2011. Eh oui! Et vous savez aussi que je continuais à l'occasion, et surtout pour des spectacles, de publier mes billets sporadiquement ou de manière plus fournie. A ce propos, parmi les derniers, "mauvaise" (une histoire de famille a dépassé en nombre de lectures(plus de 500 vues) "Bajazet" (plus de 400) et parmi les derniers spectacles "Le chant du père" et "Frontalier" qui racontent des histoires de pères se lisent bien.   Sachez que depuis le début du blog, le nombre de lecteurs a régulièrement augmenté. d'une vingtaine par page au début, nous en somme à plus de 430.000 pour les 1272 billets publiés ce qui fait une moyenne pour l'ensemble de presque 340 pages vues par billet publié. Merci à vous, fidèles lectrices et lecteurs ou visiteurs et visiteuses ocasionnel(le)s.  Cela fait plaisir.

Mais trêve de mots, voici la fleur du jour, une orchidée blanche que j'ai découverte pour la première fois:

Orchidée sauvage blanche - Photo: lfdd

Enfin j'imagine que c'est une orchidée...

Puisse-t-elle comme une colombe de la paix, faire que le monde se reconstruise dans la considération de l'homme (de la femme) et la paix: 


Orchidée sauvage blanche - Photo: lfdd


A propos de paix, je vous cite deux auteurs "ex-yougoslaves", le bosnien Semezdin Mehmedinovic, dans son livre "La Matin où j'aurais dû mourir" qui parle de son pays et de la mémoire et de l'oubli:

"Je ne pense pas qu'il y ait eu lieu dans ma vie d'évènements si importants qu'il faille absolument s'en souvenir. D'ailleurs, on ne se souvient pas de sa naissance, alors que ce devrait être un des événements les plus importants."

Et en "Extrait", le Serbe Dragan Velikic, qui curieusement complète et rejoint son confrère dans la réflexion sur la vie:



Paix et nazisme sont des sujets qui redeviennent d'actualité et je vous offre une réflexion d'un auteur néerlandais Menno ter Braak qui a écrits en 1935 et 1937 deux textes qu'il est utile de ne pas oublier, et surtout de relire à l'aune des informations de ces derniers jours.

Marianne Dautray dans l'article "Conjurer toujours la catastrophe" dans le Monde des Livres du 13 mai 2022 sur le livre "Le National-socialisme, doctrine de la Rancune suivi de Discours sur la Liberté" de Menno ter Braak souligne que la rancune, le ressentiment sont le lit du fascisme. Elle nous en présente la réflexion: "En choisissant de suivre le cheminement des mots, ter Braak révèle la part d'impensé dans leur usage et fait éclater au grand jour les dissensus volontairement tus. Ainsi explique-t-il, à l'aune de la notion de ressentiment, ce paradoxe monstrueux: le national-socialisme procède directement de la démocratie et n'en est qu'une "perversion" - c'est la promesse d'une égalité jamais réalisée qui suscite chez les citoyens rancune et haine. Si la démocratie sait contenir ce type d'affects, voire les utiliser dans une dynamique sociale constructive, les nationaux-socialistes, eux, les laissent s'exprimer sous leur forme la plus pure, la plus débridée. D'où l'expression paradoxale à laquelle ter Braak d'"émancipation du ressentiment", où le terme "émancipation" prend le sens de "déchaînement". Cet outrage fait aux mots induit celui infligé par l'idéologie nazie à l'ensemble des valeurs et pratiques qui assurent la vitalité et la cohésion du tissu social, ici réinvestis par les affects nihilistes les plus destructeurs. L'égalité sociale revendiquée par la démocratie devient égalité au sein d'une "communauté du peuple" qui suppose l'exclusion de tous ceux qui lui sont dits "étrangers". De même, dans son discours, une rapide généalogie des usages du mot "liberté" permet à ter Braak de rappeler que le sens du terme, tel que revendiqué par les nationaux-socialistes, en inverse la portée libérale, de sorte que "liberté s'oppose à liberté".  

Je vous en offre un "extrait":


Pour finir en chanson, je vous offre deux chansons pour ce jour de mama, d'abord Phil Collins et Genesis qui nous jouent "mama":


Et puis en nostalgie, notre maman Colette Magny et son poignant "Mélocoton":



Et pour finir, en hommage à Andrew Fletcher, cofondateurs de Depeche Mode qui vient de nous quitter à 16 ans, leur tube de 1981: I Just Can’t Get Enough:




Bon dimanche

La Fleur du Dimanche


P.S. Ne vous trompez pas sur le titre...

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