Après une année presque blanche mais qui a vu, à la place du festival en 2020 le soutien à de jeunes artistes en résidence et la production de 5 disques, rien que cela, on ne peut pas dire que JAZZDOR fait 36 choses à la fois. Mais la fidèle équipe autour de Philippe Ochem nous offre pour la présente édition pas moins de 36 concerts dont 12 créations et quelques événements. Le tout dans de nombreux lieux à Strasbourg et environs, entre autre à Bischwiller et même à Mulhouse à la Filature et bien sûr aussi dans le cadre de JazzPassage à Offenbourg. Un programme qui mixe des têtes connues (Wollny, Risser, Léandre, Couturier, Böhm, Kassap, Portal, Wesseltoft, Lagrène,...) et plein de promesses de belles découvertes.
JazzdOr 2021 - Sophia Domancich - Photo: lfdd |
Comme découverte, par exemple Sophia Domancich (même si pour JAZZDOR où elle a déjà joué à Berlin avec Simon Goubert en 2017). Son parcours de pianiste l'a amenée à travailler avec des musiciens qui faisaient partie de groupes comme Gong, Soft Machine ou Henry Cow et aussi avec l'Orchestre National de Jazz auquel elle participe de 1997 à 2000 Didier Levallet, Joëlle Léandre et le batteur Ramon Loppez (qui donnera un concert ce samedi 6 à la Médiathèque Olympe de Gouge) ou Jean-Jacques Avenel avec qui elle a fait trois disques, avec également Simon Goubert, et David Liebman sur le dernier.
JazzdOr 2021 - Sophia Domancich - Photo: lfdd |
JazzdOr 2021 - Sophia Domancich - Photo: lfdd |
JazzdOr 2021 - Sophia Domancich - Photo: lfdd |
Pour ce concert, elle sera en solo au piano et à côté son Piano Fender Rhodes. Elle alternera pour les quelques morceaux qu'elle nous offre entre le son plus matériel du piano ou les sons soit plus triturés ou les vibrations et résonnances du Fender Rhodes sur lequel quelquefois elle lance des mélodies qui la suivent sur la piano, magnifiques rêveries, contes de fées ou ritournelles histoires sans paroles. Ou encore des moments plus détendus alternant avec des distorsions au Fender. Pour finir, elle nous emmène dans un genre de mélodie d'hymne national qui finit dans une envolée nerveuse.
JazzdOr 2021 - André Minvielle - Papanosh - Photo: lfdd |
Suite de la soirée (qui finit presqu'à minuit): c'est au tour d'André Minvielle le poète et chanteur vocal'chimiste qui avec le quintet Papanosh de présenter, autour de textes de Pierre Prévert "Prévert Parade" qui a donné lieu à un disque éponyme.
C'est un texte engagé de 1933 "Citroën", (aussi appelé "Vive la grève")qui décrit l'ascension sociale du "tôlier" André (Citroën) et de sa capacité à exploiter les ouvrier pour "faire des bénéfices" sur leur dos qui débute la soirée, suivent des poésies diverses, plus ou moins surréalistes, dont, entre autres, une texte intitulé "Guerre" et qui parle (déjà) de la déforestation, Les petits plats dans les grands, je vous en offre quelques extraits:
La cousine Bette les quatre fils Edmond
Les frères Lumière les soeurs Tourière
L'oncle Sam les enfants d'Edouard Drumont
Les filles de Loth les filles de Camaret
Et celle de Minos et de Pasiphaé
Et le gendre de Monsieur Poirier
La mère Michel Strogoff et le père Lustucru
On n'attendait plus que le père Ubu
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