Exceptionnellement, je vais parler d'une exposition que je n'ai pas vue, mais qu'il ne faut pas rater et je remercierai celui ou celle qui pourra me dire: "Je l'ai vue" et m'en parler.
Parce que je j'aurais aimé la voir et expérimenter cette installation Monumenta(le) dans la nef du Grand Palais.
Mais il y a peu d'élus.... Déjà les expositions précédentes avaient le succès qui permettait à l'amateur qui acceptait d'attendre quelques quarts d'heures, sinon quelques demi-heures, de "vivre" des expériences mémorables. Je repense avec émotion à Anselm Kiefer et ses "abris bunker" et ses "Tableaux-fleurs-herbes-buissons", ou à cette montagne de vêtements brassée par une grue géante à l'arrière de ces 69 carrés de vêtements étalés dans toute la nef avec les battements de coeur en fond sonore des "Personnes" de Christian Boltanski, et surtout la "cathédrale" de métal de Richard Serra* qui étreignait le coeur à sa confrontation "hénaurme".
Donc, si vous êtes à Paris avant le 23 juin, et que vous êtes patient(e), allez voir l'exposition d'Anish Kapoor, ce très grand artiste britannique (né à Bombay) qui vous permettra de vivre l'expérience de l'espace, de la couleur et de la méditation. Anish Kapoor a représenté la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise en 1990 et j'ai eu la chance de voir quelques expositions de lui, dont une des premières à Londres 1998 à Hayward, son oeuvre pour l'exposition "La Beauté" en 2000 à Avignon et la celle de "Estuaire" à Nantes en 2007, entre autres, je peux vous confirmer que la fréquentation des ces (ses) oeuvres est bénéfique.
Courrez au Grand Palais et si vous en avez la possibilité, faites-le en nocturne (du jeudi au dimanche jusqu'à minuit !), en attendant d'admirer sa prochaine sculpture pour les Jeux Olympiques de Londres, une revisitation déstructurée de la tour Eiffel haute de 120 mètres.
Pour ceux qui n'y pourraient aller, j'offre à la contemplation la plus petite sculpture d'Anish Kapoor - 5 centimètres - l'édition réalisée à l'occasion de la manifestation "La Beauté" en Avignon en l'an 2000.
Anish Kapoor "I am beautiful" - La Beauté 2000 Avignon |
* Je signale l'exposition qui se tient actuellement à la Fondation Beyeler à côté de Bâle "Brancusi & Serra" jusqu'au 21 août.
Comme nous en sommes dans les annonces, et qu'il y une "certaine" relation avec Kapoor, je vous invite à voir SDC dans le spectacle du Ballet du Rhin "Trilogie Russe" - jusqu'au 5 juin à l'Opéra du Rhin à Strasbourg.
Cette relecture "moderne" et mixed média du ballet "Le Sacre du printemps" d'Igor Stravinski secoue et décoiffe autant qu'elle enchante. La chorégraphie de Garry Stewart qui mêle la vidéo en direct, avec toutes ses potentialités (gestes cadrés en gros plan, image multipliée, superposition de poses et de mouvements) donnent une nouvelle dimension à la pièce. Les danseurs et danseuses, "sapés" en survêtement orange (ici le lien avec Kapoor) ne sapent pas la musique, ils la désacralisent et lui insufflent une énergie qui va dans la brisure (break) qu'aurait aimé Igor, je pense.
Dans le même programme, une autre pièce de Stravinski "Le baiser de la Fée" chorégraphié avec beaucoup de délicatesse (et un discret hommage à Pina Baush) par Michel Kelemenis et "Chout" de Prokofief, dont Virginia Heinen qui convoque le cinéma avec les films comiques dans son mouvement "un homme, deux femmes et un canapé" et l’expressionnisme allemand plus tard. Le tout dans un décor qui serait sorti tour droit de l'exposition "1001 sucres" dont j'ai parlé le 18 mai.
Cette relecture "moderne" et mixed média du ballet "Le Sacre du printemps" d'Igor Stravinski secoue et décoiffe autant qu'elle enchante. La chorégraphie de Garry Stewart qui mêle la vidéo en direct, avec toutes ses potentialités (gestes cadrés en gros plan, image multipliée, superposition de poses et de mouvements) donnent une nouvelle dimension à la pièce. Les danseurs et danseuses, "sapés" en survêtement orange (ici le lien avec Kapoor) ne sapent pas la musique, ils la désacralisent et lui insufflent une énergie qui va dans la brisure (break) qu'aurait aimé Igor, je pense.
Dans le même programme, une autre pièce de Stravinski "Le baiser de la Fée" chorégraphié avec beaucoup de délicatesse (et un discret hommage à Pina Baush) par Michel Kelemenis et "Chout" de Prokofief, dont Virginia Heinen qui convoque le cinéma avec les films comiques dans son mouvement "un homme, deux femmes et un canapé" et l’expressionnisme allemand plus tard. Le tout dans un décor qui serait sorti tour droit de l'exposition "1001 sucres" dont j'ai parlé le 18 mai.
Camion en sucre - Photo: lfdd |
Bonne expo et bon spectacle, le cas échéant.
La Fleur Du Dimanche
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