jeudi 13 avril 2023

Print marque le Jazzlab#5 de son empreinte durable

 Pour la cinquième édition de Jazzlab, ce ne sont pas moins que Jazzdor, le Conservatoire de Strasbourg et l'Académie Supérieure de Musique de Strasbourg-Hear qui se sont mobilisés sous la coordination de Michael Alizon pour mettre en place sur une semaine des Master-classes, des concerts, et des rencontres dans différents lieux de Strasbourg: The People Bar, La Péniche Mécanique le Blue Note Café et la Cité de la Musique et de la Danse. Les premiers concerts du DJEMI ont eu lieu à la CMD et au Blue Note café pour le JazzLab voix et à La Péniche Mécanique pour le "répertoire". Le JazzLab batterie sous la direction de Luc Issenmann aura lieu au People Bar à la Krutenau le 14 avril à 20h30 mais la plupart des ateliers et concerts se passent au CMD. Les deux soirées AJC - Association Jazz Croisé ont eu lieu à la Cité de la Musique et de la Danse - Mamie Jotax + Haleïs le mardi 11 et Noé Clerc trio + Ishkero le mercredi 12.

La soirée du jeudi est l'occasion de faire un focus sur Sylvain Cathala avec un programme en deux parties. Pour commencer la restitution de la master class qu'il a encadrée avec les élèves du Djemi - Département Jazz et Musique Improvisée.

Un premier trio d'élèves: Piano, Saxophone et batterie interprète deux pièces, la première sur un rythme lent très marqué par la batterie que vient alléger un peu le jeu du pianiste puis la deuxième, plus cool avec un saxophone qui se lâche un peu.


JazzLab#5 - Master Class DJEMI - Sylvain Cathala - Photo: lfdd

JazzLab#5 - Master Class DJEMI - Sylvain Cathala - Photo: lfdd


Le deuxième groupe, un quintette d'élèves que vient renforcer Benjamin Moussay au piano semble un peu plus à l'aise dans son jeu. le contrebassiste fait de belles variations, tout comme la guitare électrique. Les trois saxophonistes se relaient dans des solos intéressants et le batteur se fait plaisir et dialogue bien avec ses complices, allant dans une belle accélération lors du deuxième morceau.


JazzLab#5 - Master Class DJEMI - Sylvain Cathala - Photo: lfdd

JazzLab#5 - Master Class DJEMI - Sylvain Cathala - Photo: lfdd


La deuxième partie de la soirée donne champ libre à la formation de Sylvain Cathala, Print qui célèbre déjà ses vint-cinq ans et se compose donc du saxophoniste fondateur, de son complice contrebassiste Jean-Philippe Morel, du saxophoniste alto Stéphane Payen et du batteur Fanck Vaillant. Benjamin Moussay, cette fois au piano et au piano modulaire, complète ce quartet originel. La première pièce se construit note à note en dialogue de saxophones et mène son chemin rejoint par la batterie et les autres comparses. Le piano met sa touche, laisse aller puis reprend. Pour le deuxième morceau, plus court, le rythme se fait décalé avec une très belle prestation du batteur Franck Vaillant. 


JazzLab#5 - Print - Photo: lfdd

JazzLab#5 - Print - Photo: lfdd

Suit une pièce qui laisse la bride au cou de Benjamin Moussay qui triture son piano modulaire en lui faisant faire des boucles qui s'envolent, s'arrêtent puis repartent. Les morceaux se succèdent, des compositions des musiciens ou quelques " Studies" pour tester comment le groupe joue ensemble. On peut dire qu'il joue vraiment bien. Les deux saxophonistes, Cathala au sax ténor et Stéphane Payen au jeu plus démonstratif et impliqué dialoguent, se complètent et se relayent à merveille. 


JazzLab#5 - Print - Photo: lfdd

JazzLab#5 - Print - Photo: lfdd


A la contrebasse, Jean-Philippe Morel sait poser sa ligne mélodique et discrètement tirer l'archet, marquer aussi le rythme sur la caisse de son instrument et en ce qui concerne Franck Vaillant, son jeu est limpide et mesuré, pile à sa place sans esbrouffe, une très belle rythmique, adaptée au jeu de ses partenaires, net et précis, ses coups tombant à pic sous ses baguettes, balais ou mailloches ou de sa pédale sur sa grosse caisse qu'il ne manque pas d'ajuster finement tout au long de ce concert.


JazzLab#5 - Print - Photo: lfdd


 Benjamin Moussay, lui nous surprend avec son piano modulaire dont il use comme synthétiseur - dont un drolatique duo avec la batterie - ou pour multiplier le son joué. Son doigté volubile et agile s'insère bien dans ce Print qui impressionne par l'inventivité de son jeu. Un vrai plaisir d'écoute et l'on remercie ce groupe et son leader généreux et inspiré. On en redemande.


La Fleur du Dimanche 




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