En attendant, place aux fleurs, simples et qui, bien que messicoles, de par leur rareté en deviennent protégées.
Bon, je vais encore me faire appeler barbeau parce que d'aucuns voudront l'appeler centaurée.
Mais je pense que, comme le coquelicot, chacun - et chacune - de nous le porte dans son coeur, même si l'esprit belliqueux s'est un peu effacé. Le voici, le bleuet de nos campagnes:
Fleurs du déconfinement - Bleuet - Photo: lfdd |
Le même le soir, dans nos campagnes:
Fleurs du déconfinement - Bleuet - Photo: lfdd |
Et pour en venir au TVA, avant d'en revenir à celui de la semaine dernière, ce sera au sujet d'un écrivain dont j'ai beaucoup, apprécié le style, l'ambiance, le récit - et même les films, j'ai nommé Paul Auster, dont, à propos de son dernier livre, des entretiens ou plutôt une conversation - tenue entre 2011 et 2013 - avec Inge Birgitte Siegmumfelt*. Vous ne trouverez pas cette dernière sur Wikipedia, sauf sur la version allemande où l'on parle de ce livre, publié en Anglais, et en traduction allemande en 2017 et qui sort cette année chez Actes Sud, d'où l'article de Florence Noirville "La Littérature vissée au corps" paru dans le Monde du 14 février 2020.
Et le sujet traité, enfin celui qui m'intéresse et que je partage avec vous c'est "écrire" et les "mots".
"Oui les mots sont concrets, ils ont une substance, même si ce sont des abstractions. Des signes."
Pour Paul Auster "on ne peut pas écrire un seul mot sans l'avoir d'abord vu."
..
"Avant de trouver le chemin de la page un mot doit d'abord faire partie du corps, présence physique avec laquelle on vit de la même façon qu'on vit avec son coeur, son estomac et son cerveau."
Pour Auster, "écrire est toujours une tentative vouée à l'échec."
Florence Noirville précise "L'écrivain - l'écrivain sérieux - échoue fatalement dans ce qu'Auster appelle "la fissure ouverte entre le monde et le mot". Et cette dernière étant irréductible, in ne peut rien espérer sinon comme dit Beckett, "échouer mieux" la fois suivante."
Retour de la Fleur, à vous de choisir, entre la ronce et la mûre, ou encore l'abeille:
Fleurs du déconfinement - Murier - Photo: lfdd |
Et donc pour revenir sur la semaine dernière, juste deux mots, je ne vais pas faire une explication de texte, ni un sermon. A vous de voir et de vous faire votre opinion et de savoir comment avancer dans l'après (puisque là est la question). Un ami a d'ailleurs posté une photo qui nécessite un "décodeur" pour illustrer sa demande à ses amis de savoir si la question de l'après n'était pas - déjà plus - d'actualité. Effacée!
Donc, la phrase d'Enrico Letta: "L’interdépendance humaine signifie que nous entrons dans un monde qui se pose la question de la gestion politique et économique efficace d’un faisceau d’interconnexions, de liens et d’appels incessants entre les pays et les systèmes." pour moi semble dire que le Monde (c'est à dire chacun de nous) devra gérer (à tous les niveaux) nos relations (à tous les niveaux). Bon j'dis ça, j'dis rien, non? Non, cela va très loin et il faut remonter à Auster qui dit le mot, il faut l'avoir vu ! Vu ?
Fleurs du déconfinement - Murier - Photo: lfdd |
Et je laisse la conclusion à Rabindranath Tagore dont les Oeuvres (complètes) viennent de paraître en Quarto qui disait au début du XXème siècle:
"Il n’y a pas de limites à l’acquisition matérielle. La civilisation européenne, mettant l’accent sur cette accumulation, oublie que la meilleure contribution individuelle au progrès humain est le perfectionnement de la personnalité."
Et également:
"Puissé-je savoir, avant de la quitter, pourquoi cette Terre m’a pris dans ses bras."
Fleurs du déconfinement - Photo: lfdd |
Fleurs du déconfinement - Photo: lfdd |
Au niveau chanson, comme Paul Auster a fait à partir de ses livres quelques films et scénarios, dont La Musique du hasard, (The Music of Chance) et Brooklyn Boogie, réalisé par Wayne Wang, je vous offre, au hasard, des morceaux de musique (au hasard) dont le premier est extrait de Brooklyn Boogie avec Madonna, porteuse d'un télégramme chanté:
Puis Madonna dans les années 2009 avec Hung Up:
Et pour rester dans les années 2009, successivement
Gwen Stefani - What You Waiting For?
Gwen Stefani - Wind It Up
Kylie Minogue - Can't Get You Out Of My Head
Et, pour finir, au hasard, Michel Berger: Splendide hasard
Bon Dimanche
La Fleur du Dimanche
* Inge Birgitte Siegmumfelt est professeur de civilisation anglaise et germanique à l'université de Copenhague au Danemark. Elle est à l’origine de la création du Centre Paul Auster de l’université de Copenhague, où elle est professeur au département des études d’anglais.
Bravo pour les photos de bleuets et de ronces. Magnifique!
RépondreSupprimerMerci Piero1909 pour votre mot que je ne vois qu'aujourd'hui. Mais il me fait très plaisir, d'autant plus que cette fleur sera une des 12 du calendrier 2021 - voir les 2 billets qui lui sont consacrés le 15 et le 22 novembre 2020
RépondreSupprimer