mercredi 25 décembre 2019

Joyeux Noël et pri(s)ons

C'est la neuvième fois que je vous souhaite un "Joyeux Noël" sur ce blog et cette année, je vous offre une photo de ma soeur en cadeau.

Vous souhaitiez mieux me connaître alors pour commencer, sachez que ma soeur aime aussi les fleurs (les deux d'ailleurs) et qu'elle m'avait proposé cette photo pour participer au calendrier 2020. J'ai beaucoup apprécié ce geste (La Fleur du Dimanche fait des émules et est à la quête de 1001 Fleurs et 1001 ami(e)s (voir fb).

Alors sans tarder voici la fleur de Noël:
Avec un ange - ou presque qui se penche sur la crèche:


Joyeux Noël - Photo: Lili

En 2013 je vous avais découvert un Père Noël dans une tableau flamand
Ne voit la lumière que celui qui est éclairé : Joyeux Noël

En 2015 je vous "offrais" déjà des #Bananes - en avance.

Pour Bon Noël, les bananiers fleurissent - en avance!

Et en 2017 je vous parlais de vos voisins:
Noël, nouvelles étoiles, nouvelles visions, nouveaux voisins


Aujourd'hui, je vous souhaite de passer de belles fêtes et de penser à ceux qui sont en prison et même ceux qui y écrivent. Il y en eut beaucoup et tout récemment deux livres sont "sortis" et qui ont été écrits en prison. Le premier "Témoignage d'une île-prison" dont je vous offre un "extrait" est de Behrouz Boochani, un réfugié n" kurde iranien qui, après s'être enfuit s'est retrouvé sur une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'île de Manus qui sert de prison (sous-traitée !) pour l'Australie. Il a envoyé à son amie, Omid Tofighian, des bouts de texte, des poèmes en persan et des bouts de récits par WhatsApp. Au bout d'un certain temps, ces petits bouts, assemblés ont constitué un livre. Son traducteur vers l'anglais Omid Tofighian en dit (dans le Monde du 20 décembre): 
"Le livre de Behrouz Boochani résiste à toute classification. Il relève autant de la littérature carcérale que de la fable philosophique, de la poésie kurdes, des écrits dissidents iraniens ou encore de la critique anticoloniale. Il décrit comment les politiques migratoires et la violence d'état ont fabriqué un univers carcéral pour toute une partie de l'humanité.":



Son livre a eu un succès planétaire (après l'Australie où il est paru) et il a pu quitter - provisoirement - son île-prison grâce à l'invitation d'un festival littéraire...

Un autre "auteur, c'est l'avocat et leader politique Selahattin Demirtas qui commence à écrire en prison et qui vient de sortir un recueil de nouvelles: "Et tourner la roue". Il écrit:
"La littérature permet de prendre position contre l'oppression, de manière directe ou indirecte. Elle doit inssufler courage et espoir, sans concession, en résistance, sinon ce n'est pas de la littérature."

Pour finir, un auteur célèbre qui a écrit ce poème en prison:

"Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit,
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?"

Paul Verlaine


Et terminons en chanson avec des poèmes de Verlaine, le dernier par Reynaldo Hahn:





Un autre par Léo Ferré: 





Cayenne vu par Parabellum:





Et par Jacques Higelin






Joyeuses Fêtes

La Fleur du Dimanche


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire