Et il nous fait découvrir des univers inattendus. Et il emmène d'autres artistes sur des chemins inconnus.
Amala Dianor - Traint d'union- Photo: Jeff Rabillon |
Par exemple pour Trait d'union, il va illuminer la danse de Sarah Cerneaux avec la graphie lumineuse de Julien Breton. Ces moments de magie où l'on assiste à la mise en espace de l'écriture de lumière et la création graphique de Kaalam dans une belle dialectique du langage du corps de de la calligraphie du geste gardent une sourde tension de séduction et d'affrontement. Le geste de l'homme trace et délimite l'espace, entoure la femme d'un cercle, non de feu mais de lumière. Mais, elle, fauve et lionne se rebelle et joue de son corps séducteur et souple dans une maitrise totale des geste et des mouvements. Dans cette gestuelle de la danse, on se demande qui, de la femme avec sa calligraphie du corps souple et enroulant ou de l'homme dans son écriture du geste d'enlumineur qui littéralement illumine la beauté de la femme et par là-même l'enferme dans la prison de la page blanche de l'écran va prendre le dessus. Le chorégraphe, lui choisit la réunion...
Amala Dianor - Traint d'union- Photo: Laurent Philippe |
Avec Pas seulement, changement de registre, même s'il y est toujours question d'affrontement, de lutte, de clan, de trouver sa place.
Après une introduction, où les quatre danseurs arrivent sur scène, hésitent, se soupèsent, se jaugent, s'évaluent et essaient de trouver leur place, leur rôle, la proposition se transforme, la lumière change, le spectacle surgit. La lumière crue devient plus chaude, le grattement se fait rythme, la musique émerge et le mouvement nait. Sur une composition d'Eric Aldéa et Ivan Chiossone qui nous rappelle un doux Pink Ployd de la période More ou Zabriskie Point, les danseurs se heurtent, essaient de communiquer et transmettre aux autres, d'abord une parodie de danse ethnique qui rapidement se civilise et mélange les duos, trios et quatuors de danse contemporaine d'où sourdent des fulgurances de hip-hop. On sent une grande aisance chez les quatre danseurs (Marino Vanna, Alexandre Mellado, Lory Laurac et Joël Osafo Brown) et une belle virtuosité autant dans les solos que dans les dialogues à plusieurs. Les changments de lumière, passage aux lumières latérales subliment encore plus la chorégraphie et la symbolisation de cette histoire de tribu et de territoire avec cette alternance de vie de groupe et d'expression personnelle jusqu'à la querelle finale symbolique qui met un danseur hors-jeu.
Amala Dianor - Pas seulement - Pôle Sud |
La soirée avec ses deux volets nous aura ainsi éclairés dans une diversité des corps dansants et de ce qui les meut! Et nous émeut....
La Fleur du Dimanche
AMALA DIANOR
Trait d'union
Pas seulement
Mercredi 24 et Jeudi 25 avril à la Maison des Arts de Lingolsheim
Lundi 30 et mardi 31 avril à Pôle Sud
Vendredi 03 Mai à la MAC, relais culturel de Bischwiller
Pas seulement
Chorégraphie : Amala Dianor
Avec Marino Vanna, Alexandre Mellado, Lory Laurac, Joël Osafo Brown
Musique : Eric Aldéa et Ivan Chiossone
Coproduction : POLE-SUD, CDCN Strasbourg
Trait d’union
Chorégraphe : Amala Dianor
Avec Sarah Cerneaux, danseuse / Julien Breton aka Kaalam, calligraphe
Lumières : Guillaume Février
Musique : Awir Léon
Régie générale : Nicolas Tallec
Création le 26 janvier 2018 à Chemillé (49)
Coproduction : POLE-SUD CDCN Strasbourg / Scènes de Pays dans les Mauges / Théâtre de
Suresnes Jean Vilar
Avec le soutien du Conseil Départemental du Maine-et-Loire, de la Région Pays de la Loire et de la SPEDIDAM
Amala Dianor, association Kaplan, est artiste associé à POLE-SUD, CDCN (2016-2019) dans le cadre du dispositif soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication
Et artiste compagnon de la scène conventionnée Scènes de Pays dans Mauges (49).
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