Celui du matin nous fait prendre le chemin excentré de l'auditorium de France 3 Alsace - et non de l'habituelle salle de la Bourse, et la raison, on l'imagine, n'est pas dans le programme, ni la distribution, mais dans la mise en scène.
Le cyclo de l'auditorium a donné toutes ses capacités au talent des musiciens et à la mise en espace de la musique voulue par Kurtag et Stroppa.
Aimard - Simpson - Tamesit
Il faut dire que le trio virtuose de musiciens - Pierre-Laurent Aimard au piano, Mark Simpson à la clarinette et Antoine Tamestit à l'alto, ont brillé avec brio dans ce trio entrelacé de compositeur qui se rendent des hommages rebondissants (avec un Béla Bartok qui s'immisce en silence dans le lot).
Musica 2016 - Pierre-Laurent Aimard - Antoine Tamesit - Györki Kurtag - Photo: lfdd |
Musica 2016 - Pierre-Laurent Aimard - Antoine Tamesit - Györki Kurtag - Photo: lfdd |
Le concert, enroulé et centré autour de Robert Schumann (c'est à lui que l'hommage au final est rendu) présente quelques pages colorées du compositeur: des extraits de "Bunte Blätter, opus 99" qui sont de petits bijoux de concentration (on retrouve l'esprit du concert du samedi matin), concentration et densité, aller jusqu'à la substantifique moelle, tel pourrait être le leitmotiv du concert:
Autant dans l'hommage aux "Märchenerzählungen" de Schumann dans "Hommage à R. Sch. opus 15d" de György Kurtag que dans ses "jeux" - "Jelek, Jatékok es üzenetek" et "Jatékokt" que dans l'hommage de Marco Stroppa à un maître dont il estime les leçons de musique "inoubliables", les pièces sont ciselées comme des haïkus, petits bijousx sonores, magnifiques dialogues entre les deux - ou trois dans les trios - instruments avec une véritable écoute et symbiose entre les musiciens.
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Musica 2016 - Pierre-Laurent Aimard - Mark Simpson - Antoine Tamesit - Marco Stroppa - Photo: lfdd |
Musica 2016 - Pierre-Laurent Aimard - Mark Simpson - Antoine Tamesit - Marco Stroppa - Photo: lfdd |
Concernant la pièce de Marco Stroppa "Hommage à Guy K.", il faut noter la conception spatiale de l'interprétation et de par certaines techniques de jeu (par exemple le fait de faire jouer l'alto et la clarinette "dans" le piano) amène des sonorités étonnantes et inouïes.
Le concert fut un beau voyage dans le rêve et le fantastique.
Mririda
L'après-midi fut consacré à un opéra de chambre, à la Cité de la musique et de la danse. L'Ensemble Orchestral du Conservatoire et de l'Académie de Musique de Strasbourg y ont interprété en création mondiale une commande de l'Opéra national du Rhin, "Mririda" d'Ahmed Essyad sur un livret de Claudine Galéa dans une mise en scène et des décors d'Olivier Achard. L'ensemble orchestral a préparé la représentation sous la responsabilité d'Armand Angster et c'est Léo Warynski qui a dirigé la représentation, Sandrine Abello, elle, dirigeant les choeurs de l'Opéra national du Rhin.
La pièce est inspirée de la vie d'une poétesse qui a vécu en femme libre dans le Haut-Atlas. Ahmed Essyad en fait une histoire universelle qui interroge la violence, la guerre, la place de la femme et sa quête de liberté à travers un village qui risque d'être détruit par les soldats. Une histoire qui trouve un écho de triste actualité encore de nos jours.
Les Misérables
La soirée cinéma démarre après la pause... et la présentation de Jean-François Zygel (la suite ici):
Musica à l'UGC avec Jean-François Zigel: les Misérables - Photo: lfdd |
Bon Musica
La Fleur du Dimanche
Rappel: le début de Musica est là:
MUSICA 2016 - Début de l'Odyssée à l'UGC et à la Bourse, au PMC et au Point d'Eau à Ostwald
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