dimanche 17 janvier 2016

Je suis nous - qui suis-je? Je ne suis pas... Grothendieck

Encore un écho, un lien de plus cette semaine... Les faits sont têtus!  
Ou alors, on n'est attentif qu'à ce qui nous semble intéressant et fait sens...


Fleurs du dimanche 10h42 - Photo: lfdd

Qui est "Grothendieck":

Un petite anecdote pour commencer: J'étais "tombé" en 2014 sur un article nécrologique sur Alexandre Grothendieck: l'histoire d'un génial mathématicien qui a eu la médaille Fields en 1966, mais qui n'est pas que cela. Il est militant antimilitariste et écologique et après avoir été professeur associé au Collège de France où il dispense un cours intitulé «Faut-il continuer la recherche scientifique?», il part aux Etats-Unis, revient près de Paris puis s'installe dans l'Hérault en étant professeur à l’Université de Montpellier. Le 14 janvier, un article de Philippe Douroux dans Libération intitulé "Grothendieck, des gribouillis de génie en héritage" m'interpelle. Cela commence ainsi: "Le samedi 14 novembre (jour où je mettais une croix noire sur mon site en hommage aux victimes du Bataclan), à 2 heures du matin, les cinq cantines métalliques contenant les archives d’Alexandre Grothendieck rédigées pendant les vingt-trois dernières années de sa vie sont entrées dans Paris."
L'article parle de ses écrits mathématiques et aussi, donc de ces "Cinq cantines" qui contiennent tous les textes "extra-mathématiques", dont entre autres et une de ses dernières occupations, :
"Les derniers textes représentaient une formidable tentative de reconstruction de la Shoah. Il s’attachait à relier les 76 000 victimes de la déportation depuis la France vers les camps d’extermination les unes aux autres comme pour les arracher à la solitude. Jusqu’à la fin du mois d’août 2014, quelques semaines avant de mourir, Alexandre Grothendieck bâtit une formidable géométrie humaine faite de liens réels ou imaginaires."  

Une des questions que pose ce personnage qui mène "un combat contre le diable. En 1997, il décrivait fidèlement cet affrontement quotidien, alors que «Satan» lui avait enlevé toute envie de chercher. Constatant son incapacité à mener à bien ses projets de suicide, il acceptait de vivre en attendant la fin comme un défi à l’ange exterminateur." c'est: Qui est Alexandre Grothendieck... 


Fleurs du dimanche 10h44 - Photo: lfdd

Qui est "Nous"?

Le deuxième élément de la semaine fut, suite à une remarque d'une lectrice concernant l'article rendant compte du spectacle "Les Liaisons Dangereuses" de Cholderlos de Laclos au TNS. La question, ou plutôt le reproche fut: "Pourquoi dis-tu "nous"?
Cette question rebondit (passé simple, pas si simple) sur la question de l'identité. Je venais de lire - eh oui, je lis trop! - un autre article concernant l'auteur (ou auteure) Elena Ferrante dans le Monde des Livres et intitulé "Sous le masque obstinément" et qui, en ligne a été renommé en "Ellena Ferrante, obstinément, sous le masque".
Il (l'article de Florence Noiville) parle de cet(te) auteur(e) qui reste anonyme et peut très bien être une seule personne ou deux écrivains mêlant leur plume mais qui, définitivement, ne veut pas dévoiler son (ses) identité(s): "Si son identité est révélée, elle cessera immédiatement d'écrire" nous dit son éditeur, interface avec le public et la presse. 
La question est autant "Qui suis-je?" que "Qu'est-ce que je cherche?"
Est-ce important d'être: Lu ? Connu? Reconnu? Célèbre? Influent? 



Fleurs du dimanche 12h06 - Photo: lfdd


Qui est George Orwell? Qui est Marcel Ajar?

La dernière partie de la réflexion du jour est le nom et le surnom ou le pseudonyme. Dans le même supplément du Monde des Livres (15 janvier 2016) nous lisons et découvrons dans l'article intitulé "Esprit d'Orwell, y es-tu?" (Esprit es-tu là - Es-tu las?), Ariane Singer nous (?) apprend que le vrai nom de George Orwell était Eric Blair, tout comme Marcel Ajar, c'était le pseudonyme de Romain Gary....


Fleurs du dimanche 12h06 - Photo: lfdd

Qui est "La Fleur du Dimanche" ?

La question est "Où est la question?...
Et l'ultime question est: "Quelle est la fleur du dimanche? Celle de 10h444? Celle de 12h06?


Fleurs du dimanche 12h06 - Photo: lfdd


Ou celle de 18h58?
Et ma réponse est " La suite la semaine prochaine!"
Avec un clin d'oeil musical:
"Im a Simple Man" en hommage à ma lectrice ;-)  :

"I am a simple man
And I sing a simple song
I never been so much in love
And never hurt so bad at the same time"




Et pour ne pas le laisser Graham Nash seul ce dimanche, je lui offre un duo avec David Crosby: 




Bon dimanche

La Fleur du Dimanche

P.S. Si vous avez envie de lire le livre non publié d'Alexandre Grothendieck Récoltes et Semailles, je vous l'offre à la lecture ici:
http://lipn.univ-paris13.fr/~duchamp/Books&more/Grothendieck/RS/pdf/RetS.pdf
  

2 commentaires:

  1. la question est : qui est là ? Et merci pour les pervenches, fleurs de la douceur, de la modestie !

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    1. L'esprit est toujours là, même si le corps est las et pas là et qu'il dort et pas dehors..

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