Mais auparavant, les étoiles de Noël dans la campagne alsacienne....
Etoiles de Noël - Photo: lfdd |
Cet écho s'est encore amplifié dans la pièce de Pirandello, "Les Géants de la Montagne" mise en scène par Stéphane Braunschweig que vous auriez pu voir, ou que vous avez vue au TNS (dernière hier soir) et qui met en scène ce phénomène de rêve éveillé.
Alors moi j'ai rêvé d'un sapin de noël sous le chaud soleil de décembre....
Mon beau sapin sous le soleil de décembre - Photo: lfdd |
Mais revenons à notre bilingue et à nos rêves...
L'entretien avec Nurith Aviv, publié dans le N° 18 de la revue de la BPI en ligne/en ligne - avec Claire Bretecher en couverture - à l'occasion de son dernier film "Poétique du Cerveau" est intitulé "Un picotement sur la langue"
Elle y explique son travail autour de la langue (qui en Français comme en Hébreux nomme à la fois l'organe et la parole) avec des scientifiques en se basant sur son expérience, sa vie...
Elle nous dit: "Les chercheurs sont en train de découvrir ce que j’appelle un fonctionnement poétique du cerveau."
Elle parle du passé et du futur:
"J’ai apporté à Yadin Dudai la citation d’un poème en hébreu. Ce passage, qui cite une loi grammaticale du Moyen Âge, dit qu’il n’y a pas de présent, mais un entre-deux, entre avenir et passé. Yadin y voit une illustration de ce qu’il découvre: la mémoire est un processus créatif tourné non pas uniquement vers le passé mais qui peut aussi anticiper, car il relève essentiellement d’une capacité à imaginer, à représenter, sans doute la faculté la plus importante de l’être humain."
Il semble que le présent soit un instant problématique et la lecture difficile, mais faites un peu d'exercice, lisez ce TVA:
"Laurent Cohen, neurologue spécialiste de la lecture, fait le lien avec les films précédents en énumérant les nombreuses langues que parlait son grand-père, ce dont il se vantait devant ses copains. Et il dit que le cerveau, préparé génétiquement pour la parole, pour la vision, ne l’est pas pour la lecture. Pourtant, n’importe quel être humain qui apprend à lire, où qu’il se trouve, quelle que soit sa langue, et quel que soit son âge, réorganise la même région de son cerveau. Il s’agit d’un recyclage d’une partie de la zone visuelle, permettant la reconnaissance des visages et des paysages, qui sera désormais affectée à la reconnaissance des formes visuelles des mots
"Une autre propriété que je trouve également extraordinaire est ce que Vittorio Gallese nomme les neurones miroirs. Que l’on soit acteur ou spectateur d’une action, le même circuit s’active. Et pas simplement quand on voit, mais quand on entend les mots décrivant l’action, ou quand on lit ces mots ou même seulement quand on imagine la scène! Yadin Dudai développe une idée analogue à propos de la mémoire. Les circuits utilisés pour se souvenir sont les mêmes que ceux qui vont vers l’avenir, c’est-à-dire ceux de l’imagination!"A propos du bilinguisme, voici quelques éléments:
"J’explore dans ce film comment s’incarne le langage. Le bilinguisme est très intéressant de ce point de vue. Sharon Peperkamp dit qu’un enfant qui apprend, dès le départ, à faire le tri entre deux langues et qui sait dans quelle langue s’adresser à tel ou tel de ses interlocuteurs, utilise la plasticité du cerveau de façon plus intensive qu’un enfant qui n’acquiert qu’une seule langue. On pense que cet enfant bilingue sait mieux s’adapter à des situations nouvelles. Et François Ansermet, pédopsychiatre et psychanalyste, qui explique la différence entre l’inconscient défini par les neurosciences et l’inconscient psychanalytique, me prépare le terrain pour terminer avec la manifestation la plus visible de cet inconscient qui intéresse la psychanalyse: le rêve."
Je vous invite à regarder - et surtout dresser les oreilles - pour écouter la rencontre avec Jean-Claude Ameisen qui a suivi la projection du film de Nurith Aviv à Beaubourg le 2 décembre:
https://www.youtube.com/watch?v=blWie2eO08A
Et celle avec François Ansermet ici:
https://www.youtube.com/watch?v=HKDEpYKNEQQ
Et pour finir comme c'est quand même Noël bientôt, voici quelques chansons de circonstance pour tester et entraîner votre bilinguisme.
Un version très classique de Mon Beau Sapin
Un version moins classique:
Et pour les familiers de la langue du Hans Trapp, un conte de Noël d'un humoriste allemand avec un drôle de nom d'oiseau: Loriot
Et Bonne Fêtes
La Fleur du Dimanche
laisse ta langue comme le bec pousser!!!!
RépondreSupprimerlaisse ta langue comme le bec pousser!!!!
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