dimanche 27 septembre 2015

Méfie-toi des images. Méfie-toi des fleurs.

Moi, la Fleur du Dimanche, je ne devrais pas vous dire cela: 
"Méfie-toi des images. Méfie-toi des fleurs." 
Et pourtant, je le dis.... et le répète (mais l'expression ne vient pas de moi).
Est-ce à cause de notre monde du selfie, de la télévision, des tweet et des réseaux sociaux, de l'information vite diffusée et partagée, oubliée ou transformée... non, les images sont traîtres depuis longtemps. Et les fleurs ?

Est-ce parce que c'est la rentrée, que je suis revenu, que je me suis vu offrir une orchidée, qu'il faut se méfier des fleurs?
En tout cas je vous l'offre à mon tour (et le TVA qui va avec après...):


Orchidée Little Lady - Photo: lfdd

Orchidée Little Lady - Photo: lfdd

Orchidée Little Lady - Photo: lfdd



Le TVA donc est de Philippe Jaccottet, extrait de son livre "A travers un verger":

"Méfie-toi des images. Méfie-toi des fleurs. Légères comme les paroles. Peut-on jamais savoir si elles mentent, égarent, ou si elles guident? Moi qui suis de loin en loin ramenées à elles, moi qui n'ai qu'elles ou à peu près, je me mets en garde contre elles. Quand on vieillit, le regard intérieur se fait myope. On rêve moins. On devient plus avide et plus avare. On vieillit quand on commence à se retourner."

Sur ce, bon Dimanche

La Fleur du Dimanche.

dimanche 20 septembre 2015

Rentré pour vous: je vous donne rendez-vous tous les dimanches à nouveau.

Depuis peu, j'étais là sans vraiment l'être, présent et absent à la fois. 
Mais là, la rentrée a sonné, l'équinoxe arrive avec son rayon vert à la Cathédrale de Strasbourg et je vais vous poster ma carte postale de vacances à laquelle vous aviez échappé. 

Carte postale de Vacances à laquelle vous aviez échappé: Venise - Photo: lfdd

C'est normal, je n'avais pas de réseau et mettre un timbre sur un fichier n'aurait pas suffi pour l'envoyer dans votre boite aux lettres ou sur votre mailbox (électronique).

Les nouvelle sont bonnes.
C'est ce qu'il faut se dire... On n'a pas écouté la radio qui parle de barrières construites aux frontières intérieures de l'Europe, de heurts avec des personnes fuyant le chaos dans leur pays, de contrôles renforcés, de problèmes d'hébergement d'urgence, de quotas et de déplacements.
On n'a pas entendu que la Grèce est encore en train de se chercher un avenir - même si les touristes y sont allé nombreux soutenir leur euro défaillant.
On n'a pas entendu également que l'économie qui caracolait en plein boom surtout dans les pays d’extrême-orient a fait un "pschitt" de pneu dégonflé.
La seule chose peut-être qui nous rassure - mais est-ce que cela le devrait, c'est que le plein est moins cher - et encore.... pas dans les mêmes proportion que le prix du pétrole brut.... 

Un peu à l'image suivante, deuxième carte postale de vacance plus "réaliste":

Carte postale de Vacances à laquelle vous aviez échappé: Venise - Photo: lfdd


Bon, ne parlons pas de politique, un peu de poésie...  avec Pierre de Ronsard:

Quand au temple nous serons

Quand au temple nous serons
Agenouillés, nous ferons
Les dévots selon la guise
De ceux qui pour louer Dieu
Humbles se courbent au lieu
Le plus secret de l'église.

Mais quand au lit nous serons
Entrelacés, nous ferons
Les lascifs selon les guises
Des amants qui librement
Pratiquent folâtrement
Dans les draps cent mignardises.

Pourquoi donque, quand je veux
Ou mordre tes beaux cheveux,
Ou baiser ta bouche aimée,
Ou toucher à ton beau sein,
Contrefais-tu la nonnain
Dedans un cloître enfermée ?

Pour qui gardes-tu tes yeux
Et ton sein délicieux,
Ta joue et ta bouche belle ?
En veux-tu baiser Pluton
Là-bas, après que Charon
T'aura mise en sa nacelle ?

Après ton dernier trépas,
Grêle, tu n'auras là-bas
Qu'une bouchette blêmie ;
Et quand mort, je te verrais
Aux Ombres je n'avouerais
Que jadis tu fus m'amie.

Ton test n'aura plus de peau,
Ni ton visage si beau
N'aura veines ni artères :
Tu n'auras plus que les dents
Telles qu'on les voit dedans
Les têtes des cimeteres.

Donque, tandis que tu vis,
Change, maîtresse, d'avis,
Et ne m'épargne ta bouche :
Incontinent tu mourras,
Lors tu te repentiras
De m'avoir été farouche.

Ah, je meurs ! Ah, baise-moi !
Ah, maîtresse, approche-toi !
Tu fuis comme faon qui tremble.
Au moins souffre que ma main
S'ébatte un peu dans ton sein,
Ou plus bas, si bon te semble.

Pierre Ronsard   

C'est une chanson de troubadour qui ressort parce qu'un autre troubadour moderne  -mais certains n'oseraient pas l'appeler ainsi - est tombé cette semaine et que sa voix s'est tue.... Il nous en reste quelques traces, diverses - et pas forcément connues, que je vous offre aujourd'hui, à commencer par la ballade de Ronsard:




Ce ne son pas ces mots, donc les voila, les siens propres:

Les mots:
  

Autre chanson méconnue, celle issue d'un film de 1962, "La Gamberge" de Norbert Carbonaux avec Jean-Pierre Cassel, Françoise Dorléac et Arletty:



Dans la série des duos, je vous en offre deux autre, celui avec Françoise Hardy et celui très comique - et de répétition en plus - avec Marie Laforêt:







Guy Béart savait parler aux femmes, et il le prouve dans la chanson "Vous" que je vous dédie particulièrement:




Pour compléter le panorama d'une manière plus classique, je vous propose le "Bal chez Temporel" plein de poésie et le classique "Il n'y a plus d'après"...








Mais comme Guy Béart n'état pas forcément classique, et a eu des passages difficiles, voici une autre chanson un peu atypiques:
Demain je recommence (moi aussi !).




Bon Dimanche, Bonne rentrée et recommencez bien !

La Fleur du Dimanche

samedi 19 septembre 2015

Musica 2015 : Ouverture avec les petits plats dans les grands

Le Festival de Musique Contemporaine de Strasbourg Musica est de retour pour sa 32ème saison.
Et il ne lésine pas sur les moyens. En pré-ouverture, nous avons eu droit à tout un orchestre symphonique dans deux pianos.

Et au menu, les symphonies (ou tout comme) de Varèse, Ravel, Debussy et Stravinsky se sont retrouvées jouées sur deux pianos à deux ou quatre mains de maîtres par Vanessa Wagner, Marie Vermeulin, Cédric Tiberghien et Wilhem Latchoumia.

Donc, Amériques de Varèse (à quatre mains) ou le Sacre du Printemps de Stravinsky (à deux mains) nous sont apparues comme des pièces de dentelles, mettant en relief toute la finesse musicale sans la force et la puissance écrasante du grand orchestre. La Valse de Ravel nous a entraîné dans une ronde endiablée et Nuages, extrait des Nocturnes de Debussy nous ont mis dans le bain d'une rêverie propice au délassement dès le début du concert.  
Un vrai bonheur que nous a offert Musica à la veille du traditionnel concert d'ouverture, comme une douce mise en condition et une invitation à un voyage au long cours sur ces quelques semaines à venir*.


Musica - Préouverture - Photo: lfdd

Ouverture: l'humour amène à l'enfer


La véritable ouverture de Musica, le vendredi 18 septembre 2015 avec l'Orchestre Symphonique de la Radio WDR de Baden-Baden - Freiburg fut un grand moment de création.
D'abord, la version (mise à jour - avec de curieuses intrusions de la réalité externe dans la pièce: Facebook et l'annonce du concert: "dirigiet von Pascal Rophé" ) de la pièce "Kontrakadenz" de Helmut Lachemann mit un peu d"humour dans la musique et même dans l'orchestre. Les musiciens étaient joyeux et je vous invite a imaginer l'ambiance via un extrait du texte de présentation de Lachermann: "Ce  qu'on entend, ne s'entend pas par sa sonoritéet son usage structurel, mais correspond plutôt à la quantité d'énergie requise par l'action du musicien, ce qui rend les conditions mécaniques de la résistance à laquelle ces actions sont liées, perceptibles et  audibles." 
La pièce de Yann Robin, "ibant obscuri", bien que plus sérieuse, montre  également un drôle d'apprentissage de la marche: Les premiers pas d'Enée dans le chaos du monde: "Apprendre à marcher. Trouver dans ses propres pas une mesure, comme une promesse de soutien.... Saisir comment cette mesure se transforme à chaque nouveau mouvement et appeler cela le temps...

Pour finir, ce fut une céation multimédia superbe, avec les images de feu de Frantisek Zwardon filmées à Trinec, dans une des plus anciennes aciéries d'Europe qui nos rappellent un Métropolis langien en Noir et Rouge illuminé d'étincelles en totale synchronisation temporelle et narrative avec la troublante musique de Yann Robin qui a réécrit son oeuvre Inferno de 2011-2012. Pour lui, le texte de Dante est "un prétexte au travail du son et à sa conduite vers des fréquences abyssales, vers la sonorité au-delà de la perception humaine". Nous sentons dans le travail du chef avec la masse de l'orchestre une force similaire au fondeur face à la matière en fusion:



Musica - Ouverture - Infreno Yann Robin - F. Zwardon - Photo: lfdd

Cette matière qui est, comme une épée de Damoclès, suspendue - au sens propre dans de lourds chaudrons - suspendue au-dessus de la tête des protagonistes....


Musica - Ouverture - Infreno Yann Robin - F. Zwardon - Photo: lfdd
  


Le soleil de la partie de la Fun des Oufs

Pour continuer sur la générosité de Musica, rien moins que deux concerts - à 15h00 et 17h00 - sous le soleil revenu pour l'occasion, avec quatre orchestres d'harmonie et des magnifiques solistes et chanteurs - Médéric Colingen et Elise Caron pour ne citer qu'eux - qui nous on concocté un magnifique concert de jazz classique et humoristique, insiré par la Nef des fous sur un livret contemporain deMichel Musseau, mis en musique par Andy Emler pour La Fun des Oufs....
Même la danse macabre version Sébastien Brandt (ou Holbein ?) s'est exposée au soleil.

Musica - La Fun des Oufs - Photo: lfdd

Et n'en déplaise aux gens de mauvaise augure qui ouvrent leur parapluie, ce soleil fut vraiment de la partie.


Musica - La Fun des Oufs - Photo: lfdd

Et pour le concert de l'Ensemble Modern qui suivit, le soleil fut remplacé par une barre damoclessienne de spots qui illuminèrent les pièces de Yann Robin et Johannes Maria Staud.


Musica - Ensemble Modern - Hommage à Klaus Wenger - Photo: lfdd


Musica va continuer à nous gâter en toute magnificence avec l'Opéra de Francesco Filidei "Giordano Bruno", le très grand pianiste Pierre-Laurent Aimar dimanche matin, le géant "J'accuse" d'Abel Gance avec la musique de Philippe Schoeller, l'immense quatuor Arditti mardi et, mercredi deux films (gratuits sur réservation) sur Arvo Pärt dont un portrait et la mise en scène par Bob Wilson d'Adam's Passion

Quatuor Arditti

Pierre-Laurent Aimar a dit lors de son sublime concert dimanche que Beethoven et Boulez ont révolutionné la musique: Beethoven a fait de la musique qui ressemble à de la peinture, et la musique de Boulez est comparable à des oeuvres de l'Abstraction Lyrique... 
Ceci nous amène au concert du Quatuor Arditti - toujours égale à eux-mêmes, c'est à dire superbes! - et nous donne une piste d'une part quand nous constatons que le concert est présenté par les Musées de la Ville de Strasbourg - dont la proposition d'en faire bénéficier les auditeurs de Musica et de faire "hors les murs" un concert de leur saison, est un choix judicieux -  et que l'une des pièces, le Quatuor à cordes II de François Meïmoun est intitulé "untitled - selon Pollock". La pièce, fine, légère et vivace nous entraîne dans un univers joyeux, interprété tout en finesse par la Quatuor, en l’occurrence Irvine Arditti, le fondateur toujours présent et ses compagnons de route Ashot Sarkissjan au violon, Ralf Ehlers à l'alto et Lucas Fels au violoncelle.  
Le jeune compositeur François Meïmoun (né en 1979) nous offre ici deux aspects du quatuor, genre qu'il cultive fidèlement, sont pour lui une radiographie de son état de compositeur. Le Quatuor à cordes III est pour lui permet de dialoguer avec Ravel et pour le N°II, "untitled - selon Pollock", il met en garde: "Il convient d'être prudent sur les parallèles à établir entre les arts sonores et visuels, le concept d'abstraction, en peinture, s'est auréolé d'une mythologie semblable à celui d'athémisme, en musique, et, ce, malgré les mises en garde de Francis Bacon. Catégoriques, parfois excessifs, les jugements de Bacon sur les expressions non figuratives abandonnent l'art de Jackson Pollock au banc des arts décoratifs. Bacon, habité par son puissant désir de représenter, de figurer et de défigurer ses modèles, oublie que Pollock continue de suggérer des formes et qu'il transcende l'aformalisme tel que le concept d'abstraction pourrait le laisser entendre. Là où Bacon, marqué par Picasso, casse les visages, Pollock suggère le dessin, laisse le spectateur les deviner, les agencer, les oublier, les recréer. Là où Bacon et Picasso multiplient les têtes, superposent les modèles, Pollock laisse deviner les courbes et finir les dessins suggéré." 

Le concert nous permit d'ailleurs, avec la pièce de Dutilleux, Ainsi la nuit, de rêver à un magnifique tableau impressionniste et doux.


Musica - Quatuor Arditti - Soirée Quatuor des Musées de Strasbourg - Photo: lfdd
  

Pour clôre cette magnifique soirée, le quatuor de Pascal Dusapin Open Time nous entraîne dans une suite de 21 variations sans répit, à la fois peinture gestuelle et collage jazz à la manière de Matisse. Comme il le dit lui-même dans cette pièce qu'il a dédiée à son fils Anton, "Ici, la forme du quatuor avance par dérivations, par déviations et contournements successifs en ouvrant sans cesse le temps qui passe et s'efface. Avec obstination. Comme la vie sans doute... 

* Pour la suite du programme, rendez-vous sur la page de Musica:
http://www.festivalmusica.org/



Bonne continuation

La Fleur du Dimanche




dimanche 13 septembre 2015

Retour au pays.... de ton corps...

Serait-ce la fin du voyage de retour ? 
Retour sur les fleurs momifiées qui ont une nouvelle jeunesse, retour sur le début de chanteurs connus (ou moins connus)...

En tout cas, tout d'abord, retour sur les fleurs que vous avez vues "momifiées" le 2 août, le revoici en pleine forme....


Le retour des fleurs momifiées - Phot: lfdd

Et pour refaire le voyage dans le passé, je vous propose un retour sur un couple de chanteurs - frères et soeur - qui dans les années 60-70 chantaient l'amour et des chansons de Georges Moustaki: Catherine et Maxime Le Forestier.

Et d'abord Maxime avant sa barbe - et Catherine avant sa "boule", chantant la chanson de Georges- Joseph :


La même par Georges:




Le retour des fleurs momifiées - Phot: lfdd

Et une version de "l'Education Sentimentale" en duo de famille:





Revenons à Catherine pour un Voyage au pays de ton corps"

 


Le Pays de ton corps

Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j’y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins
J’ai le fond de tes yeux pour y chercher de l’or
La couleur de ta peau pour y lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d’horizon

Et tout autour de moi tes bras font le décor
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps

J’y ai vu des prodiges et de plus grands mystères
Que l’été en décembre ou que la neige en mai
A ce qu’il me semble plus je le connais
Plus je me perds
Et s’il mesure à peine 1m 80
J’y fais plus de chemin avec un seul baiser
Que n’en font dans le ciel les hommes et leurs fusées

C’est un pays où l’on voyage avec les mains
Le pays de ton corps
Le pays de ton corps
Le pays de ton corps

Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j’y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins
J’ai le fond de tes yeux pour y chercher de l’or
La couleur de ta peau pour lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d’horizon

Quand paresseusement je m’enroule et m’endors
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps

Paroles et musique de Catherine Le Forestier (1971)


Et une chanson à l'humour noir: "Ta femme"






Bon Dimanche, bel été et à dimanche prochain

La Fleur du Dimanche


dimanche 6 septembre 2015

Dis quand reviendras-tu ? Le retour du Lys !

Alors, la Fleur, l'été c'est presque fini, quand reviens-tu?
Pas encore?
Non?

Juste le retour du lys ?  Ah bon, alors juste le retour du lys:

Triple retour du Lys - Photo: lfdd


Et quelques chansons incantatoires pour te faire revenir:
"Viens, viens,?..."  J’espère que Marie Laforêt arrivera à te faire revenir...



Parce que, mon amour mon ami:




"Toi mon amour, mon ami 
Quand je rêve c'est de toi 
Mon amour, mon ami 
Quand je chante c'est pour toi 
Mon amour, mon ami 
Je ne peux vivre sans toi 
Mon amour, mon ami 
Et je ne sais pas pourquoi 

Je n'ai pas connu d'autre garçon que toi 

Si j'en ai connu je ne m'en souviens pas 
A quoi bon chercher faire des comparaisons 
J'ai un coeur qui sait quand il a raison 
Et puisqu'il a pris ton nom 

Toi mon amour, mon ami 

Quand je rêve c'est de toi 
Mon amour, mon ami 
Quand je chante c'est pour toi 
Mon amour, mon ami 
Je ne peux vivre sans toi 
Mon amour, mon ami 
Et je sais très bien pourquoi 

On ne sait jamais jusqu'où ira l'amour 

Et moi qui croyais pouvoir t'aimer toujours 
Oui je t'ai quitté et j'ai beau résister 
Je chante parfois à d'autres que toi 
Un peu moins bien chaque fois 

Toi mon amour, mon ami 

Quand je rêve c'est de toi 
Mon amour, mon ami 
Quand je chante c'est pour toi 
Mon amour, mon ami 
Je ne peux vivre sans toi 
Mon amour, mon ami 
Et je ne sais pas pourquoi"

Marie Laforêt - Mon Amour Mon Ami

Triple retour du Lys - Photo: lfdd


Et je laisse Barbara te demander quand tu reviendras....





"Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
Voilà combien de temps que tu es reparti,
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
Au printemps, tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris,

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus,

Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas,
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus,

J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,
Je reprendrai la route, le monde m'émerveille,
J'irai me réchauffer à un autre soleil,
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus..."

Triple retour du Lys - Photo: lfdd


Allez, bon dimanche, bel été, et à dimanche prochain pour la suite des aventures...

La Fleur du Dimanche