Et la Palme est attribuée à .....
La Vie d'Adèle, enfin à son réalisateur Abdellatif Kechiche et à ses deux actrices principales: Adèle Exachorpoulos et Léa Seydoux.
La Vie d'Adèle - Chapitres 1&2 - Palme d'Or 2013 par wildbunch-distrib
Le film, qui dure 179 minutes ! une minute de moins que trois heures, a été reconnu à Cannes autant par les spectateurs, les professionnels que par le jury comme un film de qualité supérieure...
Il est vrai qu'Abdellatif Kechiche, à part une propension à faire des films un peu longs est un réalisateur - multi-récompensé - qui a une bonne facture, qui réalise des sujets réalistes et engagés et nous fait aimer ses personnages en leur faisant vivre des aventures qui nous touchent.
Ce film décrit à la fois l'engagement d'une jeune lycéenne dans un métier dont elle fait une "vocation": institutrice, et qui est un axe du ressort dramatique du film, et son engagement total - mental et physique - dans un amour pour un "coup de foudre" - dont Marivaux dit qu'il "ôte quelque chose au coeur" dans le premier cours de littérature présenté dans une des premières scènes du film.
La jeune actrice Adèle Exachorpoulos est merveilleuse de diversité et de variation dans son jeu. Sa transformation au long de l'histoire est magnifique et ses multiples états mentaux et physiques sont filmés au plus près et avec un magnifique oeil.
Les scènes d'amour filmées comme des tableaux classiques sont peut-être un peu longues, mais voulues par le réalisateur qui plaque le spectateur dans sa position de voyeur.... Comme dans ces quelques plans vus de la rue sur l'intimité de la fenêtre éclairée d'Adèle...
Cruel dilemme entre ces images et un regard amoureux et tendre à fleur de peau et au bord des lèvres que le réalisateur nous offre de la douceur et de l'érotisme sourdant du sommeil de la jeune Adèle...
Le sujet est là, puisqu'il s'agit de l'adaptation de la bande dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh, mais il est aussi dans cet aspect de tragédie antique de l'amour qui se perd dans son aveuglement ou plutôt dans l’héroïsme qui fait survivre à sa perte. Le personnage d'Adèle surmontant sa douleur personnelle par son engagement moral.
La vision morale sur ces univers un peu opposés qui se rencontrent est dépeint avec un réalisme quelquefois peut-être un peu trop appuyé, mais au moins le film pose-t-il les bonnes question, à l'image d'Adèle qui justement refuse de discuter de qui, de la poule ou de l'oeuf.... ?
A vous donc de vous faire aussi votre propre opinion de ce film autour duquel beaucoup d'encre et de salive a déjà coulé.
Bon Film
La Fleur du Dimanche
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