Blog culturel sur les Arts: littérature, danse, théâtre, musique, classique ou contemporaine, jazz, concerts, Arts plastiques, expositions, et des photos de fleurs.
Joëlle Léandre était venue à Musica en 1992. Elle était là ce 30 septembre à l'auditorium de France 3 Alsace - plein à craquer - pour sa création (in progress) "Can oy hear me" et sera de nouveau à Pôle Sud le 18 novembre dans le cadre du Festival Jazz d'Or. Jazz d'Or qui était d'ailleurs co-organisateur de cette soirée. Magnifique soirée où Joëlle Léandre a tenté le tentet et la tentation a mené au plaisir de tous, musiciens et spectateurs applaudissant chaleureusement a l'issue de cette heure de musique écrite improvisée qui faisait la part belle à l’ensemble des neuf musiciens qui accompagnaient, entouraient, suivaient, et bousculaient les notes mi-classique, mi-jazz, mi-free, creusant la note "ré". Un chemin était tracé, guidant les musiciens, mais leur participation à tous était également importante et leur dialogue a enrichi la pièce.
Musica 2014 - Jazz d'Or - Joëlle Léandre - Can you hear me - Photo: lfdd
Il faut les citer tous, venus des quatre coins de l’hexagone pour nous emmener sur des chemin variés: Joëlle Léandre, à la direction artistique, à la composition et à la contrebasse / Jean-Brice Godet, clarinettes / Jean-Luc Capozzo, trompette / Christiane Bopp, trombone / Alexandra Grimal, saxophones alto et ténor / Théo Ceccaldi, violon / Séverine Morfin, alto / Valentin Ceccaldi, violoncelle / Guillaume Aknine, guitare électrique / Florian Satche, percussions, batterie. Certains ont l'habitude de travailler ensemble, dans la jazz et le classique/contemporain et le résultat est à la hauteur. Un beau voyage, plein de mélodies "tuilées", de glissements, de grincements de tendresse, de douceur et de violence qui alternent et tournent. Un très beau melting-pot incandescent. Pour ceux qui auraient raté l'occasion, un passage à l'Arsenal à Metz le 29 janvier 2015 est l'occasion de se rattraper. Concernant Musica, les prochains spectacles concernent la "Musique en temps réel" (mercredi 1/10 à 18h30) et le "Registre des Lumières" 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse. Bons spectacles. La Fleur du Dimanche
Vous avez envie de rire, mais de ne pas rire idiot, allez voir "Pride" le film de Matthew Warchus qui a récolté le prix le plus rare de Cannes cette année.. Mais ne vous inquiétez pas, même les mémés l'aiment ! Pour le prouver, la bande annonce cette joyeuse bande "engagée: PRIDE - Bande-annonce VOpar CoteCine
Et si vous ne voulez pas rire (ou rire jaune), laissez-vous porter par l'humour "destructeur" de Michel Houellebecq dans Near Death experience" (expérience de mort imminente) du duo Kervern-Délépine, les auteurs belges bien connus (ils ont fait Mammuth avec Gérard Depardieu.
La rose, la rose, comme je l’avais dit dimanche dernier, au risque de me répéter, elle vit, mais elle meurt aussi, et nous, comme elle, nous sommes gens de peu. Pour le prouver, une fleur qui n'est pas une rose, fleurie la semaine dernière, mais qu'est-elle aujourd'hui? Un image de "Fleur du Dimanche", qui illustre une chanson triste, chantée d'une voix timide par une Françoise Hardy.
Fleur de peu de choses - Photo: lfdd
Le temps des roses
Texe On est bien peu de chose Et mon amie la rose Me l´a dit ce matin A l´aurore je suis née Baptisée de rosée Je me suis épanouie Heureuse et amoureuse Aux rayons du soleil Me suis fermée la nuit Me suis réveillée vieille Pourtant j´étais très belle Oui j´étais la plus belle Des fleurs de ton jardin On est bien peu de chose Et mon amie la rose Me l´a dit ce matin Vois le dieu qui m´a faite Me fait courber la tête Et je sens que je tombe Et je sens que je tombe Mon cœur est presque nu J´ai le pied dans la tombe Déjà je ne suis plus Tu m´admirais hier Et je serai poussière Pour toujours demain. On est bien peu de chose Et mon amie la rose Est morte ce matin La lune cette nuit A veillé mon amie Moi en rêve j´ai vu Eblouissante et nue Son âme qui dansait Bien au-delà des nues Et qui me souriait Crois celui qui peut croire Moi, j´ai besoin d´espoir Sinon je ne suis rien Ou bien si peu de chose C´est mon amie la rose Qui l´a dit hier matin. Bon, on ne va pas se laisser abattre et je vous offre une brassée de fleurs, avant de vous repasser la chanson endiablée chantée avec force par Natacha Atlas:
Fleurs de peu de choses - Photo: lfdd
Bon Dimanche et rendez-vous dimanche prochain pour de nouvelles Fleurs et Chansons à Fleurs - surprise - et la suite de la fleur du jour..... La Fleur du Dimanche
On connait l'univers de Bernard-Marie Koltès et ses personnages à la marge. Pour la création de l'Opéra "Quai Ouest" par Régis Campo découvert à Strasbourg ce samedi* à l'occasion de Musica nous avons fait un beau voyage avec de magnifiques interprètes. L'ambiance de perdition, renforcée par les décors virevoltants et nous faisant perdre le nord - un peu trop beaux même, et la violence contenue, explosant à la fin, nous a mené sans perdre haleine tout au long de cette pièce où l'on ne voit pas passer les quatre-vingt minutes qui nous font explorer cet univers de docks sombres et habités par une étrange population. Les magnifiques choeurs de l'Opéra national du Rhin - invisibles mais fortement présents - ajoutent à l'irréalité de l'ambiance et les accords de guitare lancinants ponctuent ce western de l'ère moderne. Pour vous donner envie d'y aller, quelques extraits:
Dimanche 28 septembre, Musica continue à 11h00 à Strasbourg avec le Quatuor Tana pour les Matinales de Musica à la Salle de la Bourse. L'après-midi, voyage à Mulhouse à la Filature pour assister au spectacle équestre de Bartabas, "Golgotha" à 17h00. Ce n'est pas un spectacle Zingaro, mais un "ballet equestre, basé sur le flamenco - avec le danseur sévillan Andrés Martin - mais aussi la musique polyphonique de Tomas Luis de Victoria et la liturgie catholique: Golgota / À la recherche d'une musique silencieusepar WebTV_du_Rond-Point
Bons spectacles La Fleur du Dimanche * Les autres dates pour "Quai Ouest" à l'Opéra National du Rhin sont à Strasbourg le 30 septembre et le 2 octobre et à Mulhouse le 10 octobre. "Quai Ouest" est une création mondiale, commande de l’Opéra national du Rhin et du Staatstheater de Nuremberg, en coproduction avec l’Opéra de Nuremberg et avec l'Aide à l'écriture d'oeuvres musicales nouvelles originales et le soutien du Fonds de Création Lyrique. La distribution exceptionnelle de ce premier grand opéra du compositeur français Régis Campo, adapté de la pièce de Bernard-Marie Koltès est exceptionnelle - voir le site de l'OnR.
Le Festival Musica a véritablement commencé ce vendredi avec le grand concert d'ouverture au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, dans la salle Erasme. Le public, toujours nombreux et fidèle, d'amateurs, d'abonnés, et des officiels partenaires ont pu assister à la présentation magistrale de deux oeuvres dont le dispositif spatialisé a donné son lot de surprises aux spectateurs: un concert de musique contemporaine n'est pas fait pour endormir le spectateurs. Les musiciens le orchestre symphonique du SWR Baden-Baden-Freiburg ont dont "encerclé le public de leurs instruments et de leurs sons, allant jusqu'à se promener de la scène dans la salle. Le spectacle était complet, plus poussé, également au niveau sonore pour la pièce très forte "Kraft" du compositeur Magnus Lindberg qui était présent dans la salle et a remercié chaleureusement le chef Pablo Rus Broseta et l'orchestre.
Musica 2014 - PMC Strasbourg - ouverture - Photo: lfdd
Pour Philippe Manoury qui assistait aussi à la création française de sa pièce"In situ", l'orchestre disposé en triangle aux trois coins de la salle, le mouvement s'est plutôt fait par les nappes de musiques et les renvois d'un coin à l'autre. Pour finir par un clin d'oeil humoristique avant de fêter dignement un festival qui s'annonce prometteur.
A ce sujet, aujourd'hui à 17h00, un opéra-film "Mistou", à partir des dessins de Balthus et du texte de Rainer-Maria Rilke, à la Cité de la Musique et de la Danse. Ce soir 20h00 à l'Opéra National du Rhin, la création de Régis Campo "Quai Ouest" à partir du texe de Bernard-Marie Koltès. Et demain matin à 11h00 à la Salle de la Bourse, le Quatuor Tana pour les Matinales de Musica. L'après-midi, voyage à Mulhouse à la Filature pour assister au spectacle équestre de Bartabas, "Golgotha" à 17h00. Si vous avez raté le début, un apperçu ici: http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/2014/09/musica-sans-musiciens-ou-le-voyage-vers.html Bons spectacles. La Fleur du Dimanche
Est-ce un clin d'oeil vers les intermittents du spectacle ? Un hommage à Claude Lévy-Strauss, qui ne semble pas goûter la présence des hommes, car à la question du personnage avec qui il voudrait passer une soirée... "On peut passer une soirée avec Mozart, avec Bach, avec Baudelaire, ..." il répond "Je vous dirais avec un chien, avec un chat." dans la bande son diffusée lors du spectacle. Ou tout simplement un questionnement sur le futur de MUSICA ? La réponse est peut-être dans les trois ou ailleurs, en tout cas, le premier concert de Musica 2014 , coorganisé avec le TJP Centre Dramatique National d'Alsace-Strasbourg - pour leur ouverture de saison - et accueilli au Théâtre de Hautepierre, "Stifters Dinge" de Heiner Goebbels, en avance sur la "grande ouverture" au Palais de la Musique et des Congrès ce vendredi soir, a emmené les spectateurs dans un étrange voyage. L'accueil déjà était surprenant, la musique jouait en entrant dans la salle, sur scène, un vaste plateau (avec des bâches noires au sol en profondeur et des cuves blanches sur le côté droit laissait bien présager que nul orchestre allait y jouer. Mais nous étions à moitié prévenus. Un ballet de techniciens intermittents (qui soutiennent MUSICA ;-) ) taguent une planche noire d'une matière blanche (du sel apprendra-t-on) et le tamisent en l'étalant sur le fond de trois cuves lignées puis y font couler l'eau des cuves. Le spectacle peut commencer. Du fond de la scène, des percussion, des cordes de piano frottées ou frappées, un souffle, des voix et des sons arrivent et mettent les spectateurs dans l'ambiance. Les cuves se remplissent, une ballet de voiles fait cinéma hypnotique, entre les reflets de l'eau à sa surface et ses reflets variés, on arrive dans u paysage d'hiver aidé par un texte d'Adalbert Stifter racontant un voyage d'hiver dans une forêt sous une pluie verglaçante et inquiétante dans un environnement romantique et étrange - au fond de la scène on voit les arbres - ou ce qui y réfère.. Un autre texte - l'entretien de Jacques Chancel avec Claude Lévy-Strauss se situe de l'autre côté, alors que la musique nous emmène toujours dans nos voyages imaginaires. Nous restons aux aguets pour une "partie de chasse immobile et étrangement vivante et l'on se surprend à se faire "envahir" par l'armée des cinq pianos qui avancent sur nous... Mais la pression redescend, la brume flotte sur l'étang d'hiver et le spectateur est libéré de cette expédition - il peut même en visiter les coulisses pour en dédramatiser l'expérience.
Stifters Dinge - Musica 2014 - Photo: lfdd
Si vous en avez envie, rendez-vous aujourd'hui à 18h30 et 21h30 à Hautepierre, au Théâtre. Et si vous voulez en voir plus, voici un apperçu et quelques mots de Heiner Goebbels:
Heiner Goebbels: Stifter's Dinge from Artangel on Vimeo. Un bonheur n'arrivant jamais seul, un deuxième concert, au TNS celui-ci, par les Percussions de Strasbourg (dont le local est adjacent au Théâtre de Hautepierre) nous a emmené dans un autre voyage de sons, vagues et nappes de percussions et de cloches avec la création mondiale de la magnifique pièce de Hugues Dufourt "Burning Bright". Comme je vous l'avais annoncé, la grande ouverture du Festival Musica est ce soir à 20h30 au PMC avec l'Orchestre Symphonique de Baden-Baden et Freiburg avec Magnus Lindberg et Philippe Manoury - mais il y d'autres concerts en Alsace - voir le programme ici: http://www.festivalmusica.org/programme Bons concerts La Fleur du Dimanche
Le temps du lilas est fini, voici la rose... A la demande générale, la chanson triste sortie du fond des âges des provinces françaises emplie de nostalgie a resurgi.. Pour l'illustrer, un bouquet de roses antiques (de la romantique ?) à défaut de roses moyenâgeuses:
Bouquet antique - Photo: lfdd
Bien sûr interprétée par Guy Béart l’inoxydable. Le voici en mars 1968 - c'était avant mai, si vous vous en souvenez. L'INA bloquant l'intégration des vidéos, vous pouvez la voir en cliquant sur les liens suivants: http://www.ina.fr/video/I07085673 http://youtu.be/bfphrBiF0Ow
Une autre version, moins "collective" est ici:
Mais connaissiez-vous la chanson qui nous est revenue par notre "Belle Province, mise en musique avec le sanglot long du violon d'Emile Benoît (1913-1992): Et voici une version mise en images par Bruce Alcock dans un court métrage de 2009:
Et le texte pour finir, (répété 2 fois): Et le texte pour finir, (répété 2 fois): Vive la Rose: Mon amant me délaisse O gué, vive la rose Je ne sais pas pourquoi Vive la rose et le lilas Il va-t-en voir une autre O gué, vive la rose Bien plus riche que moi Vive la rose et le lilas On dit qu'elle est fort belle O gué, vive la rose Je n'en disconviens pas Vive la rose et le lilas On dit qu'elle est malade O gué, vive la rose Peut-être qu'elle en mourra Vive la rose et le lilas Si elle meurt dimanche O gué, vive la rose Lundi on l'enterrera Vive la rose et le lilas Mardi il reviendra me voir O gué vive la rose Mais je n'en voudrai pas Vive la rose et le lilas" Vive la Rose et bon Dimanche. Et rendez-vous dimanche prochain pour de nouvelles Fleurs et Chansons à Fleurs..... La Fleur du Dimanche
Ferrat, Ferré, Brel, vous attendiez Barbara.. Après le souvenir des roses, voici le temps du lilas qui fout le camp, même si ce n'est pas de saison, alors "Adieu Berthe"...
Rose jaune - Photo: lfdd
Voici donc Barabara, chantant "Le Temps du Lilas" :
A propos du terme "Adieu Berthe", rappelons que c'est une chanson chantée par Mouloudji en 1966, Mouloudji qui a aussi chanté "Barbara" - et ouvert notre cyvcle estival de Fleurs et Chansons" le 6 juillet.
Rose jaune - Photo: lfdd
Le Temps du Lilas "Il a foutu le camp, le temps du lilas, Le temps de la rose offerte, Le temps des serments d'amour, Le temps des toujours, toujours. Il m'a plantée là, sans me laisser d'adresse. Il est parti, adieu Berthe. Si tu le vois, ramène-le moi, Le joli temps du lilas. On en sourit du coin de l'oeil Mais on en rêve, du grand amour. Je l'ai connu, j'en porte le deuil. Ca ne peut durer toujours. Je l'ai valsé au grand soleil, La valse qui vous fait la peau douce. Je l'ai croqué, le fruit vermeil, A belle dents, à belle bouche. J'en ai profité, du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d'amour, Du temps des toujours, toujours. Avant qu'il me quitte, pour me planter là Qu'il me salue, adieu Berthe, J'en ai profité, t'en fais pas pour moi, Du joli temps du lilas. Il nous arrive par un dimanche, Un lundi, un beau jour comme ça. Alors, chaque nuit qui se penche S'allume dans un feu de joie Et puis un jour, c'est la bataille. Meurent la rose et le lilas. Fini le temps des épousailles. C'est la guerre entre toi et moi Et le voilà qui fout le camp sans nous crier gare. La rose s'est trop ouverte. On veut le rattraper mais il est trop tard, Le joli temps du lilas. Il vous plante là, sans laisser d'adresse Salue et adieu Berthe. Il vous file entre les doigts, Le joli temps du lilas Mais va t'en balancer à ses branches, Va t'en rêver dans ses jardins, Va t'en traîner, hanche contre hanche, Du soir jusqu'au petit matin, Mais va t'en profiter du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d'amour, Du temps des toujours, toujours. Ne reste pas là, va t'en le cueillir. Il passe et puis adieu Berthe. T'en fais pas pour moi: j'ai mes souvenirs Du joli temps du lilas..."
Rose jaune - Photo: lfdd
Et pour conclure et répondre à la question très pointue de Raymond - qui lit même les paroles des chansons que l'on connaît - ou croit connaître, l'expression "l'éternité n'est qu'une pâme" se rapporte effectivement à la pâme, du verbe "pâmer": tomber en syncope, défaillir, - certains disent que "tomber dans les pommes" viendrait d'un glissement phonétique, les locuteurs ayant oublié le mot "pâme" et l'ont remplacé par "pommes" Bon Dimanche et rendez-vous dimanche prochain pour de nouvelles Fleurs et Chansons à Fleurs - surprise - et la suite de la fleur du jour..... La Fleur du Dimanche
Le 3 Septembre, j'ai commencé la liste des expositions de la rentrée dans divers lieux (institutionnels ou non) à Strasbourg et les proches environs. Aujourd'hui, je vais essayer d'élargir le cercle à l'Alsace et les pays voisins (la liste n'est pas exhaustive et sera mise à jour au fur et à mesure). Je vous invite donc à revenir sur cette page (jusqu'à son remplacement, si obsolète) et aussi à faire vos remarques et propositions pour l'enrichir. Pour commencer, nous allons juste traverser le Rhin et à même pas 10 kilomètres de Strasbourg, vous avez la première exposition. C'est une exposition transfrontalière: "Deux rives" qui se tient à Kork, dans le château Korker Schloss, à deux pas de la frontière. Elle fait se rencontrer deux artistes français (hommes): Luc Demissy et Benoît Decque avec trois artistes (femmes) Petra Göhringer-Machleid, Roswita Vallendor et Ursula Reichart.
Benoit Decque - Paquebot
Attention, l'exposition ne sera visible que deux jours, le 27 et le 28 septembre. Vernissage le samedi 27 septembre à 18h00 (l'exposition est ouverte le 18 de 11h00 à 17h00). Un peu plus loin (50 kilomètres) à Baden-Baden, ne loupez pas la rétrospective de la collection de Frieder Burda dans son Musée dans la ville d'eau. Une collection magistrale, digne des grands musées avec des oeuvres majeures de Baselitz, Beckmann, Chamberlain, Picasso, Polke, Rauschenberg, Richter, Warholl et bien d'autres. A côté du Musée Burda qui s'est également installé jusque dans la Kunsthalle, se trouve le LA8 dont j'avais déjà parlé et qui propose à partir du 20 septembre une exposition en relation avec le centenaire de 14-18: "KRIEG SPIELEN. Kunst und Propaganda vor dem Ersten Weltkrieg": Jouer à la Guerre, l'Art et la propagande avant la première guerre mondiale. Exposition du 20 Septembre 2014 au 1er Mars 2015.
De Baden-Baden vous n'êtes qu'à deux pas de Karlsruhe où les Musées de la Ville vous proposent de superbes expositions:
La Städtische Galerie Karlsruhe propose jusqu'au 19 octobre une exposition "Die andere Moderne. Kunst und Künstler in den Ländern am Rhein 1900 bis 1922", les artistes régionaux (du pays de Bade, mais aussi qui ont oeuvré en Alsace du début du siècle dernier. Dont Lothaire von Seebach, entre autres. Exposition très intéressante. Jusqu'au 19 octobre.
Lothaire von Seebach - Arbeiter am Kanal - Ouvriers près du canal - Privatbesitz
Le ZKM proche (même bâtiment, mais l'entrée est à quelques centaines de mètres, c'est du lourd: Vous avez une superbe exposition sur "Beuys Brock Vostell", un monument sur ces activistes-performeurs dans une présentation très didactique et complète (compter deux bonnes heures pour en faire le tour! L'exposition voisine avec l'autre "monument consacré à "Jonas Mekas. 365 Day Project" qui présente l’ensemble des films de l'artiste lituanien installé à New-York, avec la projection de l'ensemble de ses films (comptez un an pour voir le tout! Vous avez jusqu'au 9 novembre pour en voir une partie. Et vous avez à côté l'exposition consacrée au performeur français que l'on ne connait pas assez: "Jean-Jacques Lebel. Die höchste Kunst ist der Aufstand". Ne loupez pas son diaporama sur 4 écrans sur Vénus. Jusqu'au 9 novembre. Si vous êtes à Karlsruhe, faites un crochet par Durlach (prendre à droite au feu en rentrant dans la ville puis à 200 mètres à gauche).
Plakatwandkunst - Durlach
C'est l'exposition Plakatwandkunst d'un groupe d'artistes franco-allemand (dont les artistes de Zone d'Art) qui exposent dans un parc d'entreprise sur de panneaux d'affichage (attention aux horaires d'ouverture du parc).
Plakatwandkunst - Durlach
Plakatwandkunst - Durlach
Kintera - Spirit Leaving Gravitation
Pour le reste (le sud de l'Alsace et la Suisse proche, le programme sera bientôt mis à jour, sachez juste que chez Beyeler, une exposition consacrée à Gustave Courbet (après l'expo à Ornans) vient de démarrer (jusqu'au 18 janvier 2015), mais ne loupez pas l'exposition de Christoph Kintera au Musée Tinguely qui s'achève le 28 septembre, elle vaut vraiment le coup.
A qui pensez-vous après Ferré ? Vous avez dit Ferrat ? Vous avez gagné, en bis une autre chanson sur un poème d'Aragon, par Jean F. Après le corps-fleur en hommage à Aragon qui dit "Hormis le souvenir des roses A jamais de toi parfumées"
Corps de rose - Photo: lfdd
Et voici donc les paroles d'Aragon, chanté par Jean Ferrat "Heureux celui qui meurt d'aimer"
"O mon jardin d'eau fraîche et d'ombre Ma danse d'être mon coeur sombre Mon ciel des étoiles sans nombre Ma barque au loin douce à ramer Heureux celui qui devient sourd Au chant s'il n'est de son amour Aveugle au jour d'après son jour Ses yeux sur toi seule fermés Heureux celui qui meurt d'aimer Heureux celui qui meurt d'aimer D'aimer si fort ses lèvres closes Qu'il n'ait besoin de nulle chose Hormis le souvenir des roses A jamais de toi parfumées Celui qui meurt même à douleur A qui sans toi le monde est leurre Et n'en retient que tes couleurs Il lui suffit qu'il t'ait nommée Heureux celui qui meurt d'aimer Heureux celui qui meurt d'aimer Mon enfant dit-il ma chère âme Le temps de te connaître ô femme L'éternité n'est qu'une pâme Au feu dont je suis consumé Il a dit ô femme et qu'il taise Le nom qui ressemble à la braise A la bouche rouge à la fraise A jamais dans ses dents formée Heureux celui qui meurt d'aimer Heureux celui qui meurt d'aimer Il a dit ô femme et s'achève Ainsi la vie, ainsi le rêve Et soit sur la place de grève Ou dans le lit accoutumé Jeunes amants vous dont c'est l'âge Entre la ronde et le voyage Fou s'épargnant qui se croit sage Criez à qui vous veut blâmer Heureux celui qui meurt d'aimer Heureux celui qui meurt d'aimer.", Pour compléter le corps voici une peau d'orange fleurie...
Peau d'orange Fleurie - Photo: lfdd
En bis également, une chanson-poème d'Aragon, interprétée par, je vous laisse deviner:
Vous avez trouvé ? Alors je vous offre une autre version féminine, celle d'Isabelle Aubret, mais il faut cliquer ici (l'intégration sur ce billet est bloquée): http://youtu.be/VnCX59gOb8w
Comme on en est aux versions féminine, en voici une qui n'a pas été gravée sur disque, mais qui vaut le coup, par Karin "la rouquiquinante"
Et pour en revenir à une voix grave, une version de Marc Ogeret du poème, "Nous dormirons ensemble".
Bon Dimanche et rendez-vous dimanche prochain pour de nouvelles Fleurs et Chansons à Fleurs - surprise - et la suite de la fleur du jour..... La Fleur du Dimanche
Les vacances sont terminées et j'ai encore oublié de vous envoyer ma carte postale de Vacances. Mais qu'à cela tienne, l'actualité rattrape le temps et je vous offre ma carte postale de vacances (non, je ne me suis pas fait soigner les dents dans un pays exotique en combinant plage et soins dentaire...).
En vacances, pas sans dents - Photo: lfdd
Cela me rappelle un épisode très drôle sur une plage de Yougoslavie (vous savez, ce pays dirigé à l'époque par un nommé Tito et dont le nom a éclaté en sept). C'était un "travailleur immigré" comme on les appelait à l'époque. Il travaillait en France et rentrait pour les vacances au pays et en profitait pour se refaire les dents. Il avait un sourire en or (toutes ses dents étaient en or !). En tout cas "Merci pour ce moment" de vacances... et surtout pas de reportage dans la salle de bain... sur les "sans-dents". Bon samedi (si ça vous dit !) La Fleur du Dimanche
C'est la rentrée, même pour les expositions, à Strasbourg et ailleurs, et l'air des vacances flotte encore un peu dans les galeries et les musées. Au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, Daniel Buren, avec son exposition "Comme une jeu d'enfant" rappelle les colonies de vacances dans la grande nef du Musée et dans la salle d'exposition temporaire - la preuve, les images du vernissage le vendredi 13 juin où le public des amateurs d'Art s'est prêté au jeu des selfies ou plutôt des portraits individuels en groupe.
Formol's Band - Patrick Bailly-Maître-Grand
De même Patrick Bailly-Maître-Grand, qui ne manque ni d'humour ni de liberté sous une apparence très sérieuse et une technique impeccable avec sa grande rétrospective qui va des daguerréotypes au rayogrammes, en passant par les photographies circulaires (périphotoraphies des bocaux du Musée Zoologique de Strasbourg avec "Formol's Band" ou les photos à travers de la colle alimentaire, d'où le titre de l'exposition : "Colles et chimères". Une manifestation jumelle se tient à Chalons-sur-Saône au Musée Nicéphore Niepce du 21 juin au 21 septembre. Rappelons que c'est à l'occasion d'une double donation (à Strasbourg et à Chalons) de plusieurs centaines de ses photographies, qui complètent les fonds de ces deux musées qu'ont lieu ces exposition. Saluons le geste de ce grand artiste.
Photo: Patrick Bailly-Maître-Grand
Saluons aussi la mémoire de Philippe Paret (voir le billet du 9 juin 2014) qui nous a quitté trop tôt et rendons lui hommage en gardien de la grotte dans la vidéo (prémonitoire ?) de Clément Cogitore que l'on peut encore voir jusqu'au 29 septembre dans l'exposition "Clément Cogitore, fictions" Le MAMCS se décentralise également à L'Aubetteavec une exposition "Persistances" de Céleste Boursier-Mougenot où il est aussi question de son. Exposition jusqu'au 22 novembre 2014 Vernissage à l'Aubette le Vendredi 5 septembre à 18h30. Du côté du CEEAC, deux expositions: D'une part à l'espace international, une nouvelle exposition à venir: les travaux de Joséphine Kaeppelin et Nicolas Schneider, "Purple Rain / [__]". Exposition du 19 septembre au 19 octobre, vernissage le 18 septembre. Auparavant, le 12 septembre, à 19h00 il y aura un concert du groupe Holden qui a fait la bande son de l'exposition "Seymour", hommage à Salinger - Holden étant le prénom du personnage de "L'attrape-coeur"
En attendant, je vous offre leur clip "Ce que je suis":
La deuxième exposition "Seymour", est la deuxièmede la série proposée par les commissaires Elodie Royer & Yoann Gourmel. C'est donc un hommage à l'écrivain J.D. Sallinger dont l'exergue est: "Acceptez, je vous prie, ce bouquet sans prétention de parenthèses précoces : (((())))." Les artistes participants sont: Erica Baum, Lenka Clayton, Julien Crépieux, Moyra Davey, Joseph Grigely, Chitti Kasemkitvatana, Gareth Long, Benoît Maire, Benoît-Marie Moriceau, Antoinette Ohannessian, Bruno Persat, William Wegman et la participation de Holden (pour la bande son). Au rayon des institutions, la HEAR fait une pause pour le moment, à la Chaufferie. L'exposition "onze.onze" est annoncée pour le 11/10 jusqu'au 11/11.... Et si vous avez raté l'exposition de François Daireaux, Firozabad Glass Rods Production, je vous offre une vidéo artisanale "maison": Pour les autres expositions, voici le menu. A la Galerie Art Course, l'exposition "Cookies" de Rasvan Sacaleanu débute ce vendredi 5 septembre. Vernissage à partir de 18h00 débute par une performance de Pierre-Louis Aouston. Exposition jusqu'au 20 septembre. A la Galerie Bamberger, une exposition de Titus-Carmel, "Viornes & Lichens" démare le 20 septembre (vernissage à 16h00). Exposition jusqu'au 22 octobre.
Gérard Titus-Carmel - Galerie Bamberger
Pour la Galerie Brûlée, la saison démarre avec l'exposition "En Mode..." dédiée à la mode et au vêtement ( voir facebook). La Galerie Nicole Buck, une nouvelle exposition avec Michel Cornu du 11 Septembre au 11 Octobre. Vernissage le 11 Septembre. A la Chambre, l'expositions actuelle, dans le cadre de la commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918, présente, sous le titre "La Photographie et la Grande Guerre" des photographies - certaines en couleur, d'autres en stéréo, toutes très intéressantes - du front est (Alsace-Lorraine): jusqu'au 7 septembre. A partir du 12 septembre, Aurore Valade présentera ses "Intérieurs 2014-2014". En fait, des "chambres" ou pièces avec leurs habitants. Il y a 3 périodes, la première, datant d'il y a dix ans, plutôt axée sur les relation intimes mère-fille, la deuxième de 2010, avec des intérieurs à Turin, avec la relation à ses habitants, mais également à la ville même et le troisième, en cours, à Mexico, avec une débauche de couleurs pour "faire mal aux yeux" comme le dit Aurore Valade de ce travail. Exposition du 12/09 au 12/10/2014
Exposition La Chambre - Aurore Valade
Delphine Courtay, agent d'Artiste renouvelle son opération "La Main sur le Coeur" avec les Galeries Bertrand Gillig et Radial Art Contemporain avec toute une liste d'artistes au pavillon Joséphine le dimanche 14 septembre 2014. La Galerie l'Estampe organise un hommage à Roger Dale avec ses peintures récentes "Cry me a river" du 3 au 30 octobre.
Bertrand Gillig, propose une exposition d'Ayline Olukman qui est maintenant installée à New-York. L’exposition aura pour thème "les paradis perdus", une idée de la luxuriance désuète, de nostalgie de l’été et d’une certaine innocence oubliée. Exposition du 20 septembre au 18 octobre. La Galerie Yves Iffrig a montré les travaux (photographies et vidéo) de Silvi Simon prolongée jusqu'en juillet. Des travaux photographiques sur la lumière et des images sans références réelles à découvrir, à côté d'une installation, ici une interrogation sur l'essence du cinéma et des son histoire - avec les pop-corns honnis de nos salles du samedi soir. Si vous l'avez ratée, je vous en offre une "vision":
La galerie Ritsch-Fisch redémarre avec un acrochage d'oeuvres d'Antoine Bernard, Denim, Thomas Palme,... Du 18 septembre au 6 octobre. Fredd Croizer à la Galerie Radial Art Contemporainnous présente Frank Fischer qui propose un "Hommage à Denise René" Vernissage le 6 septembre à 16h00. Exposition du 6 septembre au 19 octobre.
Frank Fischer - "Hommage à Denise René" - Photo: lfdd
Eva Linder
Sur le quai en face, rendez visite à Nicolas Rosès à l'Atelier-Galerie 23h14. Il expose ses photographies: Séries Argentiques et Fine Art / noir et blanc, petits et grands formats, photographies d'ici ou du bout du monde, abstractions, polaroids. Il y a également les oeuvres d'Eva Linder (qui exposera également le semaine prochaine "Géographies d'Echo" au Centre Culturel Alsacien, Boulevard de la Victoire. Vernissage samedi 13 à 15h00. Exposition du 13 septembre au 11 octobre.
Un peu plus loin, du côté du Faubourg de Pierre, à l'angle du pont de Pierre, se tient le Petit Cabinet du Pont de Pierre, ancienne lieu d'aisance transformé en espace d'accueil pour l'Art, géré par l'Association Envie de Quartier. S'y tient actuellement l'installation de Caroline
Richard et Tilatabou: "Et le combat cessa faute de combattants". J'usqu'au 30 novembre 2014. Jour et nuit ! Rue Finkmatt, au 6, dans les locaux du Centre Culturel du Fossé des Treize, vous avez une exposition de photographies de Karim Tatai qui s'intitules "AURTISTE". Le vernissage aura lieu le 22 septembre à 18h30 et l'exposition se tiendra jusqu'au 10 octobre. Elle sera reprise du 17 novembre au 12 décembre à la Mairie d'Ostwald dans le cadre de la semaine du Handicap.
La Librairie "Série Graphique", au 5 rue de la Douane à Strasbourg inaugure sa série d'exposition annuelles le 6 septembre avec "Expo Biscoto : Suzane Arhex & Julie Strabler" La deuxième expo, qui suit déjà le 11 septembre est consacrée à "La grande Traversée: Agathe Semois & Vincent Godeau" L'exposition se tient jusqu'au 30 septembre, avec un "cache-cache participatif" le 27 septembre.
Le Syndicat Potentiel propose une nouvelle exposition "So gemütlich!" avec Stéphane Pauvret & Aurélie Marchands à partir du 1er octobre. D Jusqu'au 25 octobre.
Après la rétrospective de Jean Remlinger à laGalerie de Pascale Froesselà la Petite France, une exposition Bernard Buffet est annoncée pour octobre 2014.
Et à l'Hôtel de la Région Alsace, le panorama: "Regards sur l’Art Contemporain en Alsace" était visible jusqu'au 31 juillet
Un nouveau lieu d'exposition, la Popartisserierue de l'ail à Strasbourg expose du "Psyk'Art"" jusqu'au 5 septembre. Zone d'Art, fait sa troisième exposition dans le couloir... "VEGETAL BLUES" avec les travaux de Marie-Pascale Engelmann et Alain Riff. Exposition du 21 septembre au 5 octobre 2014. La suivante est consacrée à Lucia REYES avec "La transhumance du papillon monarque". Du 12 octobre au 2 novembre 2014.
Dans le cadre des Journées de l'Architecture ( programme complet ici), Laura Martin propose son exposition "MUTIRAO", à l'INSA. MUTIRAO estun corpus d'images photographiques qui raconte une rencontre avec une ville: Sao Paolo au Brésil et les couleurs que revêtent les rencontres, les visages, les paysages et l'architecture de cette ville. Vernissage le lundi 6 octobre à 18h00. L'exposition se tient du 6 au 26 octobre 2014 aux heures d'ouverture de l'école soit du lundi au vendredi de 7h00 à 23h00 et le samedi de 7h30 à 17h00 En sortant de Strasbourg, vous avez: La Galerie de l'EscalieràBrumath, avec "Pas de deux", un duo de Marie-Paule Lesage et Monique Noguier, estampes et céramiques. Nouvelle exposition: Benoît Decque avec ses "Bateaux" du 10 au 19 octobre. (voir photo plus haut).
Le Jardin de la Ferme Bleue à Uttenhoffen avec "Pauses botaniques entre Ill et Rhin" de Michel DENIS. Nous vous convions au vernissage de l'exposition le dimanche 7 septembre à 18h00.