Mais il ne suffit pas de l'énoncer... Cette sentence - au sens de maxime ( ;-) Maxime) et aussi de sa version anglaise - peut nous amener bien loin (Voir TVA plus bas).
Mais, l'heure c'est l'heure et aujourd'hui ou plutôt jeudi (je dis jeudi de manière totalement arbitraire parce que la Fleur est née avant...) le 20 février, cela fait trois ans que cette Fleur du Dimanche est sur la toile et qu'elle suit le chemin tracé à l'origine, en vous offrant des fleurs à regarder (je ne les ai pas comptées) et des TVA à lire, pour faire une petite pose/pause - voir le 20 février 2011 le texte sur l'objectif de ces pauses/poses)...
En résumé:
Regarder (même à ses pieds) et manger, lire, aller au théâtre, au bal, au cabaret, penser, tu aimer, faire des théorie, chanter, tu peindre, faire des poèmes... c'est-à-dire vivre et être heureux.
En parlant de regarder à nos pieds, je vous offre un premier aperçu de parterre:
Cyclamens à nos pieds - Photo: lfdd |
On pourrait dire que c'est le début d'un cycle (les connaisseurs auront reconnu). Mais ce cycle est aussi le retour du printemps, de même que la nouvelle année qui s'ouvre pour la Fleur du Dimanche.
Cyclamens à nos pieds - Photo: lfdd |
Pour clore le cycle et faire le bilan de ces trois ans de publication, vous dire que j'ai le plaisir de partager avec vous et de plus en plus de lectrices et de lecteur cette publication dominicale:
4.444 pages vues après un an, 16.664 après deux ans et 35.910 pages lues après ces trois ans de publication: 348 articles, ce qui fait une moyenne de 100 lecteurs par article.
Le champion qui vient de détrôner l'explosion Sherlock Holmes à Strasbourg - 327 vues) est la page sur le don - Pouvez-vous me donner l'heure?" qui, curieusement attire parce qu'il y a une des montres les plus chères - 265.000 Euros - la Hublot de Ferrari. Ceci expliquerait-il sa remontée à la première place - 350 vues ?
Les coquelicots rouges sont toujours bon troisième (281 vues) et l'heure d'hiver attire 220 lecteurs, amateurs de Geluck et de ses conseils pour régler la montre (encore une montre !).
Serait-ce lui aussi qui attire les lecteurs sur la rose sous la pluie de Cathy G. pour l'heure d'hiver 2013 qui en 3 mois arrive en neuvième position dans le palmarès avec 148 lecteurs, et qui vient de dépasser notre 10ème, en l’occurrence le gagnant des mot-clés "habemus papam histoire vraie", en troisième position sur Google!!! et avec 141 vues.
Il faut rajouter que, pour cette histoire, la réalité dépasse la fiction, d'une part le pape Benoit XVI renonce à sa Charge (deux ans après le film - et curieusement, hier il vient de ressortir en public), et son successeur François, lui, fait des escapades nocturnes (pas casqué !)...
Au niveau de la provenance des lecteurs, on ne s'étonnera pas que la France (20.272 lecteurs) et les pays francophones (Belgique 596, Suisse 380) soient en bonne position, les Etats-Unis avec 5.168 lecteurs sont quand même en deuxième position et j'ai le plaisir de compter 1.878 pages lues par nos voisins allemands....
Alors, à tous, rendez-vous pour les prochains dimanche, et en attendant, les TVA du jour qui creusent la question de la "rose" et celle de l'écriture (pour l'heure du titre, nous l'avons déjà évoquée plus haut dans ses multiples aspects...).
Cyclamens à nos pieds - Photo: lfdd |
La question de la rose, je vous en dévoile deux interprétations de l'auteur de la "sentence", Gertrude Stein:
"When I said.
A rose is a rose is a rose is a rose.
And then later made that into a ring I made poetry and what did I do I caressed completely caressed and addressed a noun." (Lectures in America)
"Quand j'ai dit.
Une rose est une rose est une rose est une rose.
Et que plus tard j'en ai fait un anneau j'ai fait de la poésie et ce que j'ai fait je le fais j'ai caressé complètement caressé et adressé un nom.
"Civilization begins with a rose. A rose is a rose is a rose is a rose. It continues with blooming and it fastens clearly upon excellent examples." (As Fine as Melanctha)
"La civilisation commence avec une rose. Une rose est une rose est une rose est une rose
Cela continue par la floraison et se lie clairement à d'excellents exemples."
Pour le "Bâton de chaise", je suis allé le trouver du côté de Péguy qui nous dit, tout simplement, ce postulat (autre sentence) à méditer:
"Il fallait qu'un bâton de chaise fût bien fait. C'était entendu. C'était un primat. Il ne fallait pas qu'il fut bien fait pour le salaire ou moyennant le salaire, il ne fallait pas qu'il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron, il fallait qu'il fut bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même, dans son être même."
Cyclamens à nos pieds - Photo: lfdd |
Et pour clore ce cycle anniversaire de retour sur soi et sur l'écriture - et la lecture (il faut bien parler de ce qui nous meut), je vous livre quelques textes d'écrivains qui, récemment ont parlé de leur travail et de leurs motivations (loin de moi l'idée de me comparer à eux...).
Les voici:
Dans l'article sur Eric Chevillard au sujet de son autobiographie originale "Le désordre AZERTY" aux éditions de Minuit, paru dans le supplément Libération du 16 janvier, un extrait de son livre "L'Autofictif en vie sous les décombres" (qui reprend des textes de son blog l'autofictif) "Pensez-vous que votre oeuvre restera? me demande-t-on. Comment savoir ? Mais je me plais déjà à constatez que les non-lecteurs de Proust pour la plupart ne n'ont pas lu non-plus."
Dans l'article suivant, consacré à Hanif Kureishi, celui-ci répond à la question: "Etre aimé de ses lecteurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles vous êtes devenu écrivain?
Il va de soi que les écrivains veulent avoir des lecteurs. Ils peuvent même être tentés de penser que plus ils en ont, plus ils sont appréciés. Ce qui est un peu ridicule. Paul McCartney est aimé par bien plus de gens que moi, ce doit être agréable et en même temps cela n'a rigoureusement aucun sens. De la même façon qu'on ne déjeune qu'une fois par jour, il y a des limites à ce qu'on peut recevoir."
Et si vous trouvez qui a dit: "Nous sommes dans une époque qui, au fond, considère qu'elle n'a pas besoin de littérature ni de philosophie. C'est une erreur. Plus vous aurez lu de romans, mieux vous serez armés pour vivre. Quant à la philosophie, on en a tous besoin; la philo, c'est l'esprit critique, le sens de la vie. Moi, dès qu'un copain est en dépression, je lui offre un bouquin de Nietsche ou d'Epicure." - vous avez droit à un cadeau...
Et je laisse le mot de fin à Albert Strickler, auteur d'un journal que j'ai déjà cité (et qui m'a cité... "citation gigogne" p. 26 du journal 2012 "Les Andains de la joie"):
"Gros doute hier soir à la médiathèque de Marlenheim alors qu'avec Anne-Marie Soulier nous essayons, en réponse à la demande de Gabriel Schoettel, de justifier l'aventure de nos journaux respectifs. Elle qui soigne son écriture mais hésite à se faire éditer et moi qui publie à tout-va sans même relire. Bref, moi qui bâcle au gré de cette ruée ou de ce seul rut pour lequel j'utilise de nouveau les mêmes images que l'autre jour, à savoir celle du cheval qui se dissout dans le nuage de son galop et celle du poulpe qui se noie dans l'encre qu'il secrète.
Il est question de mélancolie, de joie, de survie, y compris de vie, si ce n'est supérieure du moins intensifiée..."
Bon Dimanche et Bonne Année à la Fleur du Dimanche .
La Fleur du Dimanche.