dimanche 29 juillet 2012

Fuchsia en robe blanche d'été

La Fleur du Dimanche prend ses quartiers d'été - le Fuchsia aussi, en belle robe blanche:


Fuchsia - Photo:lfdd

Juste pour compléter, je complète mon commentaire du Post 14 juillet:
Quelqu'un qui a cherché sur internet "raison de fleurs le dimanche" le 15 juillet est est tombé sur la page de "La Fleur du Dimanche" du 15 juillet.

Ceci est assez normal.
Je vous recommande d'y retourner, si vous ne l'avez pas encore lue, mais également pour vous la remettre en mémoire.
Il se peut que la personne ait cherché "livraison de fleurs le dimanche" mais le "livre" est "tombé", et il a dû être surpris de lire la suite..
Par contre si vous recherchez l'explication de ce blog, il y en a eue une il y a un an, quand j'ai vais pris la décision d'arrêter d'envoyer une fleur chaque dimanche... 
et l'explication est ici:
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/2011/07/1001-fleurs-du-dimanche-cest-fini.html


A l'époque, le blog avait été vu mille et une fois. 
Aujourd'hui, il a dépassé les 8888 lecteurs - bientôt dix fois plus! 
Cela fait plaisir.
Cela fait aussi plaisir de voir des recherches originales arriver, comme celle-ci "remis de peine du 14 juillet 2012" qui arrive également sur cette fameuse page du 15 juillet.

Comme TVA, une phrase de Colette qui décrit le fuchsia:
"Le fuchsia non plus n'est pas muet.
Son bouton rougeaud ne divise pas ses quatre contrevents, 
ne les relève pas en cornes de pagode sans un léger claquement de lèvres, après quoi il libère, blanc, rose ou violet, son charmant juponnage froissé." 


Je vous devais aussi la réponse à la question de dimanche dernier sur le surf. 
Quel est donc cet auteur qui dit que la planche de salut de la vie est le surf? Il s'agit de Joël de Rosnay, dont Jean-Marie Durand dit justement qu'il remplace "la "liquidité" de nos vies - flexibles, précaires - analysées par le sociologue Zygmund Baumann par un "rêve de"fluidité"". En constatant que "surfer, n'est pas surfait". A vous de surfer...
 
Bel été.


La Fleur du Dimanche.


P.S. Dimanche prochain des Fleurs de Cathie A.

dimanche 22 juillet 2012

Pan dans les Nymphéas: Que d'eau...

Il pleut... Mais les frères Jacques l'avaient prévu:
"A la Saint-Médard mon Dieu qu'il a plu
Au coin du boul'vard et de la p'tite rue.
..
Quand il pleut le jour de la Saint-Médard
Pendant quarante jours faut prendre son riflard."

Alors que faire, sinon se jeter à l'eau ! Voilà:


Nymphéas - Photo: lfdd


Bon, vous me direz qu'il ne faut pas exagérer, avec un peu de recul entre les averses, orages, il y a du soleil et même des arcs-en-ciel. C'est vrai, si on veut pouvoir admirer un arc-en-ciel, la pluie ne peut pas loin.

Nénuphar jaune - Photo: lfdd


Restons dans l'élément aquatique, en relation avec internet, pour réfléchir un peu, avec le TVA du jour, et une petite devinette:
Qui a dit ?
"Le surfeur ne crée pas la vague, par nature aléatoire et chaotique, il utilise sa force, sa puissance pour le plaisir, le défi vis-à-vis de lui-même. Surfer la vie, c'est savoir profiter et jouir de l'instant, être à l'écoute de son environnement, de ses réseaux, évaluer en temps réel le résultat de son action et s'adapter à l'imprévu."


Pour un peu d'humour en ces temps de pluie, un deuxième TVA qui nous vient d'un humoriste surrané et poli, Philippe Bouvard:
"On parle de ce triste mois de juin comme d'un vieux séducteur en disant: " Il a beaucoup plu"


Et pour joindre la parole aux images, la chanson des Frères Jacques en son et en images.
Merci à l'INA pour ce travail de sauvegarde du patrimoine:






Si la vidéo n'est pas là, vous pouvez toujours la rechercher sur youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=1q4diF0S9rk

Et les paroles sont là:

A La Saint Médard


A la Saint-Médard mon Dieu qu'il a plu
Au coin du boul'vard et de la p'tite rue.
A la Saint-Médard mon Dieu qu'il a plu
Y aurait pas eu d'bar on était fichus !
A la Saint-Médard mon Dieu qu'on s'est plu
Tous deux au comptoir en buvant un jus.
A l'abri dans l'bar on s'est tell'ment plu
Qu'on est sorti tard quand il a plus plu.


Quand il pleut le jour de la Saint-Médard
Pendant quarante jours faut prendre son riflard.
Les marchands d'pépins et de waterproufs
Se frottent les mains, faut bien qu'ces gens bouffent !
Dans notre petit bar on se retrouvait
A midi un quart et on attendait.
Quand il pleut dehors, dedans on est bien
Car pour le confort, la pluie ne vaut rien.


Pour tout arranger il a encor plu
La Saint-Barnabé oh ça tant et plus !
Pour bien nous sécher au bar on a bu
Trois jus arrosés puis on s'est replu.
Saint-Truc, Saint-Machin, toujours il pleuvait
Dans le bar du coin, au sec on s'aimait.
Au bout d'quarante jours quand il a fait beau
Notre histoire d'amour est tombée dans l'eau.

Bon été pluvieux.

La Fleur du Dimanche. 

mercredi 18 juillet 2012

Exposition Gerhard Richter à Paris: For-mi-dable

Je vous avais cité pour le TVA (Texte à Valeur Ajoutée) de dimanche dernier une phrase de lui. Cette phrase est en exergue de son exposition qui se tient actuellement au Centre Pompidou à Paris, après Londres et Berlin. Gerhard Richter est un grand artiste. S’il n’en fallait qu’une preuve, c’est celle-ci: en en sortant, derrière moi, un homme d’âge respectable prend son téléphone portable sur l’escalator et partage son enthousiasme immédiatement: «J’ai vu une exposition « For-mi-dable.»

Gerhard Richter - Centre Pompidou - Paris - Photo: lfdd

Ce que l’oeuvre de ce très grand artiste vivant – et au demeurant le plus coté d’Allemagne - a de formidable, c’est que ses oeuvres sont «reconnaissables» comme étant de lui, et en même temps, comme il le dit, sans style, ou plutôt avec une diversité de style que le parcours de l’expo à Beaubourg nous rappelle.
Nous commençons par ce qu’il estime le début de ses travaux - il a détruit les oeuvres antérieures - quand il arrive à Düsseldorf, fuyant l’Allemagne de l’Est – Dresden - et fondant avec Sigmar Polke, Blinky Palermo et Konrad Lueg le groupe du «réalisme capitaliste». Ses tableaux étant souvent des citations – extraits photo ou photos et textes – de médias dans une copie rigoureuse mais distanciée. Ou des « ponctions » de réalité photographiques – des nuages, la mer – qu’il a faites et qu’il transpose sur toile.



Ses vues aériennes de villes interrogeant les ravages de la guerre. 

Gerhard Richter - Centre George Pompidou - Annonciation d'après Titien - Photo:lfdd

Après une travail de relecture des maîtres classiques – même à partir de cartes postales - ou de Marcel Duchamp – un de ses maîtres avoués, il en arrive à une abstraction ordonnée avec ses « Nuanciers » et ses « compositions » plus lyriques, résultat de grattages, mélanges et autres manipulations de la peinture sur la toile.

Gerhard Richter - Centre George Pompidou -  Nuancier - Photo:lfdd

Il passe une période plus « sombre » où il expérimente le gris et le verre ou le miroir, incluant ainsi le spectateur dans l’oeuvre.
Une salle est consacrée à l’interprétation du paysage, avec, entre autres, la série de quatres paysages « Buhlerhöhe », paysages de Forêt-Noire près de Baden-Baden, propriété de Burda et qui avait fait l’objet d’une édition par le Musée de Baden-Baden.

Gerhard Richter - Centre George Pompidou -  Onkel Rudi - Photo:lfdd

Une salle est consacrée à ses portraits de proches. Historiques, comme sa tante (avec lui bébé sur les genoux) qui a été exterminée par les Nazis, et son oncle Rudi, en uniforme nazi… ou encore de toute intimité avec son épouse Sabine avec bébé. Et un autoportrait!

Gerhard Richter - Centre George Pompidou -  Morte Triptyque - Photo:lfdd

Les soubresauts de l’histoire contemporaine ne sont pas ignorés, le 11 septembre faisant l’objet d’un tableau en 2005, de même que la douloureuse histoire de la RAF (Rote Armee Fraktion – Fraction Armée Rouge) qui a vu le patron des patrons allemands Wolfgang Schleier enlevé puis exécuté – le corps ayant été retrouvé en Alsace - marque pour Gerhard Richter le retour à la peinture d’«Histoire» sous l’intitulé « 18 octobre 1977 ». Il y reproduit les épisodes de l’arrestation, l’emprisonnement, la mort et l’enterrement des membres du groupe révolutionnaire Bader-Meinhof.

Gerhard Richter - Centre George Pompidou -  Septembre - Photo:lfdd

Ses derniers travaux posent la question de la crédibilité de la peinture dans le monde d’aujourd’hui dont il dit: « Mettez un écran dans un musée et plus personne ne regarde les tableaux ». Lui reprend un ancien tableau de 1990, le numérise et le découpe en 8190 bandes successives et en expose l’image en très grand format.

Serait-ce la fin de la peinture ? 
A vous de juger en allant voir cette for-mi-dable exposition à Paris, au Centre Pompidou, jusqu’au 26 septembre, avec des nocturnes le jeudi jusqu’à 22 heures. Sinon l’expo est ouverte totue la semaine sauf le mardi de 10h00 à 21h00.

Bonne Expo.

La Fleur du Dimanche.

lundi 16 juillet 2012

Laurence Anyways - tout est dans le regard - de soi, de l'autre, du spectateur, de la caméra

Un film qu'il ne faut absolument pas rater en ce moment, il passera comme un météorite dans la nuit, c'est le film du réalisateur canadien Xavier Nolan.
Il a 23 ans et c'est son troisième film. Il dure 2 heurs 39 mais ce sont deux heures trente-neuf minutes intenses.



Laurence Anyways par publikart


L'image est superbe, la musique magnifique - on en arriverait presque à aimer Céline Dion ;-) et les acteurs, Melvil Poupaud sublime, Suzanne Clément touchante et Nathalie Baye entière à nous faire regretter ses trop rares apparitions. L'histoire, vous la connaissez: Laurence Alia, professeur de français et écrivain, marié à Fred décide un jour de changer de sexe. Mais le film raconte plus que cela, il montre toute la question du regard porté sur la différence dans la normalité. Le film décoiffe remue et émeut. Il ouvre les yeux. 
Allez-y.
Bon Cinéma.


La Fleur du Dimanche.

dimanche 15 juillet 2012

Post 14 juillet - Lire pour réduire sa peine - ou se motiver ?

Lire rend-il heureux?
La réponse est "oui" si une réduction de peine est un peu de bonheur en plus.
Mais tout d'abord, comme c'était le 14 juillet hier, un feu d'artifice de fleurs blanches:


Feu d'artifice de fleurs blanches - Photo: lfdd


Et comme les fleurs du 14 juillet sont multicolores, un peu de couleur dans le champ (d'honneur)... en honneur de Geneviève, ses fleurs préférées...


Pois de senteur dans les champs - Photo: lfdd


Et à propos de champs d'honneur, une mention au chant des partisans, repris avec motivation par Zebda, et en dédicace à Albert, pour ce post 14 juillet. Je vous offre la version en ligne, mais celle entendu hier soir dans l'émission d'Isabelle Dhordain, à partir de la minute 48 est tellement plus belle. 
Je vous laisse faire la manipulation. Il suffit de mettre le lien ci-dessous dans votre navigateur et d'avancer jusqu'à la 48ème minutes, puis d'écouter.
http://www.franceinter.fr/player/maradio?play=393019&date=1342289100

Pour attendre, l'autre version:







Et comme promis la suite de notre histoire de bonheur de lire:
Cela se passe au Brésil. La-bas, le gouvernement vient de décider qu'en lisant un livre - de littérature, de philosophie ou de science - dans une liste proposée, les détenus pourront sortir plus tôt de prison.
Leur peine sera réduire de quatre jours par livre lu. Les 473.627 prisonniers du pays pourront ainsi lire jusqu'à 12 oeuvres - un par mois - par an, et ainsi gagner 48 jours sur une année. Ils auront un mois pour lire le livre et rédiger une dissertation sur le sujet. Un panel décidera si le prisonnier obtient ainsi sa remise de peine.


Sur le site du Guardian, Erwin James, un ancien détenu, dresse la liste des livres que devraient consulter les prisonniers brésiliens. Il a passé vingt ans en prison et conseille notamment "Crime et Châtiment" de Dostoïevski. 

Il justifie cela parce que: "L’auteur pense que le meurtre est permis dans le cas de la poursuite d'un objectif noble. J’ai conclu que les sujets du livre étaient des cogitations intellectuelles fallacieuses enroulées dans une prose brillante. Un chef d’oeuvre qui m’a aidé à organiser ma façon de penser non sophistiquée." Il se souvient aussi du livre "The Second Prison" de Ronan Bennet qui l’a beaucoup marqué: "Le livre raconte l’histoire de Kane, un républicain irlandais relâché après avoir purgé sa peine pour sa participation dans un meurtre. (…) Même s'il est sorti de prison, de différentes façons il est toujours un prisonnier –cela est vrai pour de nombreuses personnes qui trouvent que la vie après la prison est un challenge inattendu."

Lire rend donc heureux, enfin espérons-le, la musique t les chansons aussi, la preuve par Z...ebda!



Le TVA du jour est une citation d’un octogénaire célèbre:
« Je n’obéis à aucune intention, aucun système, aucune tendance; je n’ai ni programme, ni style, ni prétention. J’aime l’incertitude, l’infini, l’insécurité permanente. »
Avez-vous trouvé son nom ? – Non ? Alors vous en saurez plus mercredi.



Bon dimanche 


La Fleur du Dimanche

mercredi 11 juillet 2012

Après (ou avant) Jeff Koons: Tony Cragg: l'avenir de la sculpture.

 Si vous êtes en Alsace - ou pas loin de l'Alsace Bossue, à l'entrée de la Lorraine - vous aurez la chance de voir (ou revoir, puisqu'il a été montré à Karlsruhe en 2009) le superbe travail de Tony Cragg, actuellement exposé tout l'été - jusqu'au 2 septembre - à la Halle Verrière de Meisenthal.


Tony Cragg devant Caught Dreaming - Photo: lfddd


Le magnifique lieu, ancienne usine, transformé pour abriter des animations et des expositions, sous la houlette du Cadhame, accueille cette année, après Stephan Balkenhol l'année dernière, une rétrospective de sculptures de Tony Cragg, artiste anglais, qui, après être passé à Metz (comme enseignant aux Beaux-Arts en 1976) ou en Italie, est maintenant à Wuppertal où il crée et dirige l’Académie des Beaux-Arts.


Fields of heaven - Tony Cragg - Photo: lfddd


L'exposition balaie quelques années de création, de son Condensor de 1989 - travail sur l'énergie du dedans et du dehors et qui ressemble à une énorme paire de saucisses rouillées et reliées par des spirales alambiquées - à une oeuvre de 2006 Caught Dreaming, sculpture en Jesmonite, crée par ordinateur et qui cache deux profils, celui de l'artiste et celui de son collaborateur.


Wooden Crystal - Tony Cragg - Photo: lfddd


Fields of Heaven, une pièce crée en Toscane est symbolique du travail de Tony Cragg, qui a commencé la sculpture dès ses études  d'art dans les années 70, après avoir abandonné son métier de technicien dans un laboratoire de biochimie. Et son matériau de prédilection est tout objet recyclé. Cette sculpture, monumental assemblage de verres de tous formats (clin d'oeil involontaire à la Halle de Meisentahl) dont le déclic lui est arrivé en ballade en Toscane en voyant des amoncellements de dame-jeannes pour le vin italien. Et qui lui ont permis d'interroger l'ordre et le désordre, la fragilité et la durée, la structure et le chaos.

Wirbelsäule- Tony Cragg  - Photo: lfddd


Vous pourrez, dans cet espace qui laisse magnifiquement respirer ces oeuvres, encore admirer Boy, de 1996 en kevlar, Wirbelsaüle - de 1999 - en bronze, sorte d'amoncellement de pneux, Early forms, St Gallen de 1997 en bronze et Wooden Crystal - 2001 en bois comme son nom l'indique, mais dont la matière vous surprendra quand même.


 Early Forms St Gallen devant Boy - Tony Cragg  - Photo: lfddd

Bonne visite. 



La Fleur du Dimanche.

dimanche 8 juillet 2012

Après les fleurs des champs, les fleurs des villes: faut-il vous les emballer?

Il y a les fleurs des champs (comme dimanche dernier) et les fleurs des villes, pas les massifs ou les pots, mais celles qui se font leur place entre les interstices du béton... il suffit de se pencher pour voir leur beauté:


Fleurs des villes sur béton - cymbalaire (Cymbalaria muralis - Mür-zimbelkrut en alsacien - Photo:lfdd


et en s'approchant un peu, on peut même les regarder les yeux dans les yeux:


Cymbalaire (Cymbalaria muralis - Mür-zimbelkrut en alsacien -  les yeux dans les yeux -  Photo:lfdd




Cette poésie n'a rien à voir avec les fleurs de villes qui arrivent par palettes, emballées en attendant d'être "posées" pour garnir notre décor de ville "touristique".


Fleurs des villes emballées - Photo:lfdd

Bon, elles ne sont pas toutes moches, les Fleurs de ville touristiques, celles du spectacle de "Jets d'eau et de Lumière", sur le thème des "Fêtes", sur le Bassin Vauban à Strasbourg - du 8 juillet au 2 septembre - vous ferons plaisir.

Fleurs des villes d'eau - Photo:lfdd


Pour ne pas regretter de ne pas faire les Festivals - celui d'Avignon, entre autres, où, si vous y allez, essayer de voir les spectacles de Simon McBurnet, Steven Cohen, William Kentridge ou Olivier Dubois... entre autres...


Cela nous amène au TVA, en l’occurrence à propos du spectacle à Avignon de Christophe Honoré, l'auteur et cinéaste qui se penche sur le "Nouveau Roman" dans son spectacle pour le Festival et qui dit dans Libération:
"Ecrire ce n'est pas un moyen d'expression, la seule question est celle de la forme. Moi, je n'ai pas à me plaindre, ça va pour moi, mais le geste artistique aujourd'hui est déconsidéré. On est passé des bourgeois éclairés qui allaient voir "L'Année dernière à Marienbad", même s'ils ne comprenaient pas trop, aux esclaves de la pop culture. Chercher à comprendre ce qu'il est difficile de comprendre est devenu sans valeur". Et il rajoute après un silence et un sourire: "Ce n'est pas trop réac, ce que je dis là?".


En écho, Nelly Kaprièlian qui conclut dans son billet "en marge" dans les Inrocks, intitulé "no comment" - je suivrai la règle! - en posant la question du flot de commentaires sur tout qui nous submerge: 
"Faut-il s'exprimer à tout prix pour exister? Mieux vaut encore se mettre à la peinture sur soie (ndlc: je ne résiste pas au jeu de mot: sur soi ?) Sauf si l'on craint de faire l'objet, à son tour, de commentaires. Plus facile de commenter, c'est sûr."


Bon allez, une "Chanson d'amour" de Christophe Honoré:



Les chansons d`amour de Christophe Honoré


et si vous n'avez pas la Télé, ou si vous ne captez pas Arte, une blague originale (eh oui! Arte se met aux blagues...) - 
"La Minute Vieille":






Bon, vous allez me dire que c'est une histoire très morale sur la starisation et les risques de dérapages d'une attitude trop naïve. Mais attention, âmes sensibles s'abstenir..


Et je vous en offre une deuxième en prime (même ressorts, mais plus gentille):





Si vous en redemandez, attaquez "La tactique infaillible" et "Ouverture d'un compte", drôles...




Bon dimanche


La Fleur du Dimanche


P.S. Si cela vous plait et souhaitez partager les leurs, la TVA, l'humour, n'hésitez pas, un lien ou un partage fera plaisir à d'autres, peut-être? - Ou pas ?







dimanche 1 juillet 2012

Marguerite et Coquelicot, nos fleurs des champs préférées

C'est le retour de l'été, les longues journées et - quelquefois - la chaleur, entre deux orages....
Dans les champs et les prés, les marguerites fleurissent et se font effeuiller, et les coquelicots se dressent sur le ciel bleu.


Marguerite - Photo: lfdd


Cette marguerite, je la dédie - je la lui ai promise - à Maguy, fidèle et adorable lectrice de La Fleur du Dimanche, et je lui dédie le TVA du jour. Pour le coquelicot, ce sera pour sa fille, qui adore les fleurs rouges - me trompe-je?. 


Coquelicot - Photo: lfdd


Le TVA est un poème de Robert Desnos, tiré de "Chantefleur":



"C’est sur la tour Quiquengrogne
Marguerite de Bourgogne,
Marguerite de Navarre,
J’entends sonner la fanfare :
Un peu, beaucoup, vraiment,
Un peu plus, doucement,
Et passionnément."


Je ne vous mettrai que le début du poème de Ronsard:

"A Madame Marguerite"


Il faut que j’aille tanter
L’oreille de Marguerite,
Et dans son palais chanter
Quel honneur elle mérite..."


Mais par contre, petit clin d'oeil d'humour - cela manquait un peu ces derniers temps - un mot de Brassens qui dit:


"Les serments d'amour m'irritent, - se plaignait la marguerite. - Aussitôt que débute une affaire sentimentale, j'y laisse tous mes pétales."



Et pour ceux qui s'en souviennent, une référence cinématographique, c'est dans le film d'Henri Verneuil, "La Vache et le prisonnier" où Fernandel trouve un "champ de Marguerites" lors de son évasion d'Allemagne, alors une TVA prime, Fernandel et Marguerite réunis à la télévision française. Vous les verrez en cliquant ici:
http://youtu.be/yIVUdyqKhzY




Bon Dimanche


La Fleur du Dimanche