jeudi 10 mai 2018

Le chien de l'orchidée ou la joie de l'ascension aux fleurs

En ce 10 mai, je vous propose une ascension vers les orchidées de Haute-Loire.
Après les muscaris à toupet (ou muscari chevelu - merci à Béatrice, Eva et Dominique qui m'ont soufflé le nom de cette fleur que j'ai d'abord prise pour une orchidée au vu de ses feuilles..) que je vous ai offertes mardi 8 mai,  en montant un petit peu sur le chemin vers les sucs des bords de Loire, un grand champ rempli d'orchidées se présente, caché au départ par le trèfle incarnat:



Champ de trèfle incarnat - Photo: lfdd

Mais une autre surprise nous attend.. inquiétante d'abord, mais qui sera source de don...

Un jeune et grand chien noir s'avance sur nous en aboyant... Le maître loin derrière ne peut le retenir. Après que je l'ai un peu calmé par la voix, il se rapproche de nous pour nous renifler et tourner autour de nous. Cela laisse le temps au maître de venir jusqu'à nous et de nous exprimer sa surprise devant l'attitude de son chien qui commence à nous apprécier. 


Orchidée - Photo: lfdd


D'après lui cela ne lui était jamais arrivé, n'ayant pas eu de commerce avec les humains - même le maître avait jugé inutile de lui parler, pensant que le chien qu'il avait précédemment serait une compagnie "sociabilisante" suffisante pour le jeune chiot... 
On voit ce que cela a donné...


Orchidée - Photo: lfdd


Mais après avoir engagé la conversation avec nous, il fait demi-tour et remontant le chemin il nous offre des fleurs de lilas. Et de fil en aiguille, il nous fait découvrir son jardin, allant jusqu'à nous offrir deux pousses de houx et deux petits ifs.
On peut être très sympathique et généreux avec les humains et ne pas parler à son chien...


Orchidée - Photo: lfdd


En guise de TVA, je vous offre un extrait du livre de Philippe Lutz qui avait accompagné mes vacances de l'été dernier: "L'amour de la Marche" et dont la fin m'a beaucoup ému.

"Les cairns ont toujours quelque chose d’émouvant lorsqu’on les rencontre en cours de chemin. Leur anthropomorphisme – en allemand on les nomme « Steinmann » « Bonhomme de pierre » – les rapproche de nous, comme s’ils étaient des compagnons ou des anges gardiens destinés à nous guider sur le bon chemin. Leur fragilité – il suffit d’un coup de pied pour les faire s’écrouler – les rend encore plus précieux, et c’est à chaque fois comme un miracle d’en croiser un. Miracle qu’un marcheur avant vous ait eu la patience de construire le petit bonhomme de pierre, qu’il ait en quelque sorte pensé à vous, à votre futur passage des jours, des semaines ou des mois plus tard. Miracle aussi qu’aucun marcheur ne l’ait détruit. Cette solidarité des hommes à travers les temps est peut-être une des dernières raisons que l’on peut trouver de garder foi en l’espèce humaine…

Aussi, lorsque le terrain est peu fréquenté, mal ou pas balisé, je ne manque jamais d’apporter ma pierre à son signalement, comme pour continuer à travers les âges la chaîne de solidarité entre marcheurs."


Il y a des gens qui disent que "Le hasard n'existe pas" et j'ai vu cette phrase pas plus tard que cette semaine en remarque sur une de mes publications sur fb. 
Que penser donc de la découverte de la page de cet été que j'avais offerte à Philippe Lutz le 30 juillet 2017 et où je retrouve ses "urginées à Naxos" qui ressemblent curieusement aux "muscaris" d'avant-hier....


Pour finir en chanson, Henri Salvador qui préfère la marche à pied:





Et comme il pleut comme chien qui pisse, Rain Dog de Tom Waits:




Bonne journée

La Fleur du Dimanche

2 commentaires:

  1. Merci beaucoup Lafleur Dudimanche ! J'ai bien aimé le muscaris chevelu et là ... je découvre la végétation de la Loire . Belle balade ... et à bientôt !
    Dominique-Anne

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    1. Bonjour Dominique-Anne,
      Merci pour ton commentaire.
      C'est bien de te faire découvrir des fleurs d'ailleurs. D'ailleurs ces orchidées-là, on les trouve aussi en Alsace...
      Bises ;-)
      LFDD

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