dimanche 28 janvier 2018

Que dois-je ouir ? du Labé plutôt que du curé, je dis oui, encore....

D'aucuns - d'aucunes - ont dû avoir leurs oreilles écorchées ces dernières semaines, mais c'est plutôt à son imagination qu'il faut s'en prendre si cela a fait mal. 
Mais il vaut mieux se faire du bien alors allons-y, continuons... 
Je vous offre un poème de Louise Labé (je vous l'avais sûrement déjà offert), mais auparavant, je vous offre une fleur....



Clématite - Photo: lfdd

Un clématite - ces fleurs qui grimpent aux murs:

Clématite - Photo: lfdd

Et donc les deux versions de cette chanson de Louise Labé, poétesse née à Lyon en 1524.

Celle du temps passé:

Baise m’encor, rebaise moy et baise :
Donne m’en un de tes plus sauoureus,
Donne m’en un de tes plus amoureus :
Ie t’en rendray quatre plus chaus que braise.

Las, te pleins tu ? ça que ce mal i’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Iouissons nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suiura.
Chacun en soy et son ami viura.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Tousiours suis mal, viuant discrettement
Et ne me puis donner contentement.
Si hors de moy ne fay quelque saillie.


Et une version "traduite":

Baise m’encor, rebaise-moi et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las, te plains-tu ? ça que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi mêlant nos baisers tant heureux
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soi et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :

Toujours suis mal, vivant discrètement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moi ne fais quelque saillie.


Je vous la laisse écouter interprétée par Julie Verleye:





Puis chantée par Alexandrina Chelu, bien rythmée:





Et interprétée par un homme, un Suisse, Pascal Auberson  





Et Hélène Martin 





Et pour finir, une version par Colette Magny:






A vous de vous faire votre tiercé gagnant...

Pour moi, je vous offre un autre tiercé de Colette Magny avec "Prends moi, me prends pas" pour continuer sur la lancée:



Une autre plus douce "J'ai suivi beaucoup de chemins"



Et pour finir Colette Magny "Les Tuileries" une chanson sur un texte de Victor Hugo





Et si vous n'avez encore soif de chansons, et de tendresse, pour finir six minutes de Catherine Ribeiro - Une Infinie Tendresse - Libertés - 1975





Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

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