dimanche 21 janvier 2018

Libérez les pensées, liberté des pétunias... et la liberté d'importuner ?

Libérez les fleurs, nous sommes tous d'accord, libérer les pensées, nous sommes OK, mais jusqu'où?
Jusqu'à la liberté d'importuner? Et importuner comment?
Dimanche dernier je vous en donnais quelques exemples avec l'humour, cette semaine, petit bilan et approfondissement avec Ruwen Ogien. Vous connaissez? 

Pour commencer libérons ces pensées empotées!


Pensées libres - Photo: lfdd


Et pour le TVA donc, attaquons-nous à la polémique du moment (chaude) entre les #balancetonporc et les "Des femmes libèrent une autre parole" et les anti - "Liberté d'importuner, chacun essaie de défendre son camp ou plutôt chacun ou chacune défend son opinion propre et sa lecture d'une partie du texte.

Et les avis et les choses bougent... Tout récemment, la personne qui a été mise en cause dans le premier tweet qui a lancé le hashtag #balacetonporc et qui s'était excusée publiquement intente un procès à la personne qui l'a "balancé".....

Et le 15 janvier, dans Libération, juste après un article - texte  que Catherine Deneuve a écrit pour expliquer sa position, Denis Ramond dans un texte intitulé "De la "liberté d'offenser" à celle d'"importuner" il précise la pensée de Ruwen Ogien qui prônait cette "liberté d'offenser":
"Ogien ne prend pas le terme «offenser» au sens où on l’entend habituellement, c’est-à-dire comme une atteinte causée intentionnellement à la réputation et à l’honneur d’une personne, mais plutôt comme le fait de choquer et de heurter les convictions les plus solidement ancrées. Son idée était qu’il est parfaitement possible de défendre une liberté de choquer, c’est-à-dire d’attaquer les croyances, les symboles et les dogmes sans pour autant porter délibérément préjudice à des personnes identifiables en les injuriant, par exemple. Le fondement de cette distinction entre les «offenses» et les «préjudices» est une option éthique assez simple pour laquelle les seules limites à nos actions sont les nuisances qu’elles causent à autrui."
"Son idée était qu'il est parfaitement possible de défendre une liberté de choquer, c'est-à-dire d'attaquer les croyances, les symboles et les dogmes sans pour autant porter délibérément préjudice à des personnes identifiables en les injuriant, par exemple."
..
"Le second objectif d’Ogien était de défendre la vocation critique de la liberté d’expression. La «liberté d’offenser» correspondait à un état d’esprit libéral pour lequel les cibles des moqueries et des attaques devaient, de préférence, être la morale dominante, l’ordre établi, les puissances politiques et les religions majoritaires. La liberté d’expression est une discipline qui consiste à écouter – et à devoir supporter! – la parole d’autrui."
...
"Dans une tribune parue dans Libération le 4 décembre 2016, Ogien proposait de distinguer deux phénomènes: la liberté d’expression d’un côté, qui consiste à respecter le droit à la parole des autres et à tenter de ne pas nuire à autrui ; et, de l’autre, une «libération de la parole», plus sommaire, qui se résume au droit de revendiquer le droit de dire «ce que l’on pense» et de défendre ses privilèges ..."

Géranium  pas pétunia - Photo: lfdd


Pour la chanson, j'ai découvert cette chanson de circonstance, "Marie Chenevance" de et par Barbara, en avez-vous déjà écouté les paroles?

Je me souviens : 
Elle le croyait magicien, 
Oh, Marie, Marie Chenevance, 
Oh, Marie, Marie Chenevance. 

Il avait inventé un oiseau qui danse 

Et l'avait donné avec innocence 
A Marie, Marie Chenevance, 
A Marie, Marie Chenevance 

Mais elle était une petite fille, 

Alors ils ont fait des histoires 
En le jetant derrière les grilles, 
Ceux qui n'ont pas voulu croire 
Qu'ils allaient simplement 
Et, la main dans la main, 
Qu'ils allaient doucement 
Loin, la main dans la main, 
La main dans la main. 






Et pour finir je vous offre une chanson de Jean Guidoni intitulée "Offense" - il le dit dans sa chanson et je remercie celle ou celui qui m'enverra les paroles (je les partagerai...).






Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche

P.S. Dimanche dernier, je vous avais fait subir un "test" et je remercie toutes celles et tous ceux qui y ont répondu. 
Je vous en livre le résultat.
Sur les 100 personnes qui ont vu le billet (ce qui fait un bon taux de lecture en première semaine et j'en suis très content), 
Il en a eu  en gros 5 j'adore et plus de 20 de "J'aime" sur les réseaux sociaux, plus du quart des lecteurs, ce qui est un bon retour, 
De même il y a eu en tout 11 réponse - merci à vous les retardataires pouvez encore répondre...:


Je vous rappelle les 3 questions

1. Aimé ou pas
2. Ri ou pas 
3. Compris ou pas

Eventuellement si c'était à la première, la deuxième ou la troisième écoute...



Il y en a deux qui ont répondu directement sur le blog:

Réponse 1

- j'ai aimé
- j'ai beaucoup ri et plus avec la 2 ° version, plus dynamique
- je pense avoir compris !!!

Réponse 2

j'ai aimé
j'ai ri golé
j'ai con pris !


Par mail j'ai eu 5réponses :

Réponse 1

1. C’est pas trop mon genre d’humour, mais c’est bien fait.
2. J’ai souri
3. Oui
A la première écoute.
Et pour rester dans la cul-ture,
ci-dessous le texte qu’un copain m’a envoyé ce jour. 
On a tous appris cette chanson dès la maternelle :
"Il court, il court, le furet, le furet du bois, mesdames.
Il court, il court, le furet, le furet du bois joli.
Il est passé par ici, il repassera par là."*

*Pour garder le meilleur pour la fin, vous pouvez voir la suitede l'histoire en fin de billet....

Réponse 2

1 ouais, c’est gentil, il y a pire
2 souri
3 pas dur de comprendre dès la 1ère version…en connaissant l’esprit carabin des mecs (et vlan)

Je « préfère la 1ère version plus subtile et sans rires + ou - gras!

Je préfère l’humour involontaire des enfants qui chantent des chansons à double sens, ne citons que frère Jacques, on surnommait ainsi le sexe à cause du parallèle avec les moines, tonsure et capuchon, quand aux « mâtines » à sonner, c’est bien sûr des femmes espiègles comme le révèle même le Larousse :-) Les cloches à faire sonner… en alsacien sonner c’est… devine !!!


Réponse 3

Je n’ai pas répondu à votre test sur l’humour, car à vrai dire je ne sais pas bien quoi répondre de spontané… Le sujet ne prête pas vraiment à la rigolade, et je trouve assez désastreux la réaction des gens. Je ne pense pas que vous récolterez beaucoup de vrais messages, qui ne soient pas convenus ou gênés. Les 2 chanteurs ne sont pas des humoristes, et ne me font pas rire. Les paroles cryptées sont un peu trop téléguidées pour me faire sourire. Les cuisses de la demoiselle trahissent un certain ridicule qui fait sourire, mais bon… 

Je suis désolé de vous décevoir. Au moins les choses bougent, mais ce sera une affaire de génération et d’éducation. Les comportements habituels n’évolueront pas plus rapidement que ceux, similaires qui ont trait au racisme… 


Réponse 4

Les rimes de Pénélope ne me "choquent pas" 
moins que pour certains, 
mais pas pour moi bien sûr. 
C’est la première de De Launay 

Que j’ai préférée.


Réponse 5

Je l'ai enfin écoutée et la première version m'a déjà bien amusée, la deuxième m'a fait franchement rire car le rire est contagieux et ça fait du bien! Merci la fleur t'arrête pas !



Et sur les réseaux sociaux, il y a eu en gros 5 "j'adore" et une vingtaine de "J'aimeet comme réponse:

Réponse 1

Très amusante
J’ai éclaté de rire avec la deuxième version
J’ai compris
Ce qui était intéressant s’est de constater comment le cerveau est dupé par un visage triste, une musique sinistre, des paroles d’amour insignifiantes....


Réponse 2

Aiméricompris


Réponse 3


Bon dimanche ! ... J'ai écouté la première version de "Pénélope" . Je ne vais pas commenter ce que j'en ai compris, ce que j'ai anticipé comme rimes, mais qu'est-ce que j'ai ri ! Merci !  avec des smileys ;-) 


Réponse 4

Moi j’adore ce type d’humour et j’ai partagé!

.... Et elle a partagé la chanson, pas le test !!!! ;-) 


*Pour celles et ceux qui n'ont pas aimé "Pénélope" et ses rimes riches ... de sens et de sous-entendus - que vous avez entendu, je vous déconseille la lecture de la suite de l'histoire de la comptine enfantine "Il court, il court, le furet...":


On a tous appris cette chanson dès la maternelle :

"Il court, il court, le furet, le furet du bois, mesdames.
Il court, il court, le furet, le furet du bois joli.
Il est passé par ici, il repassera par là."

C'est magnifique de tendresse et de naïveté, mais pourquoi est-ce un furet qui court ?

Pourquoi pas un petit lapin, un chat, un chien, une souris, ou même un ourson ?

Vous allez me dire : parce que c'est une chanson très ancienne, et qu'autrefois, à la campagne, on avait parfois un furet comme animal domestique.
Ou alors elle fait référence au jeu ancien jeu du furet…

Pas du tout ! Son succès remonte aux années 1710-1720, pendant l'épisode de la Régence, quand le pouvoir était exercé par Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV.
Son principal conseiller était le cardinal Dubois, réputé pour son amour des femmes.
Cette rengaine de cour d'école était à l'époque une chanson populaire, connue de tous.
Il s'agit d'une contrepèterie qui se moquait de ce curé trop porté sur la gente féminine.
"Il court, il court, le furet" est à comprendre ainsi : " Il fourre, il fourre, le curé".

Ce n'est pas un furet qui vient du bois, mais le curé Dubois, en un seul mot.

Sinon quel intérêt de rajouter Mesdames" dans le refrain?
Pardon si j'ai cassé un mythe!
Car ce n'est pas fini. . . . Beaucoup de ritournelles enfantines obéissent à ce principe.

Même la plus célèbre : Au clair de la Lune, qui remonte à au moins trois siècles.

"Au clair de la lune, mon ami Pierrot, prête-moi ta plume, pour écrire un mot."

Voici l'explication de texte du spécialiste "chanson" de France Info, Bertrand DICALE :

La lune, c'est la paire de fesses. La plume c'est le sexe masculin. Toute la chanson est à double sens. A l'époque, les adultes comprennent parfaitement ce quelle signifie. Le plus étonnant est le deuxième couplet :

"Au clair de la lune / Pierrot répondit,
Je n'ai pas de plume / je suis dans mon lit.
Va chez la voisine / je crois qu'elle y est.
Car dans sa cuisine / on bat le briquet".

Battre le briquet, cela signifiait à l'époque "tirer un coup."



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