dimanche 7 janvier 2018

De l'air pour deux-mille dix-huit, du vent, de la liberté

Avec les Voeux du premier janvier je vous ai donné de l'espace.
Aujourd'hui je vous donne de l'air en plus... en plus du vent de la Liberté que je souhaite voir souffler sur cette année... Alors, envolez-vous:


L’Air

Dans l’Air s’en vont les ailes,
Par le vent caressées;
Mes errantes pensées
S’envolent avec elles.

Aux cieux pleins d’étincelles,
Vers la nue élancées,
Dans l’Air s’en vont les ailes
Par le vent caressées.

Vers des terres nouvelles,
Sur les rayons bercées,
Vous fuyez, dispersées,
O blanches colombelles;
Dans l’Air s’en vont les ailes!

Théodore de Banville

Envolez-vous - Photo: lfdd

En ce qui concerne la liberté, que ce soit d'expression ou de création, il est une mission jamais achevée que de la défendre et je profite des voeux de début d'année pour rappeler que c'est chaque jour qu'il faut la faire avancer ou la soutenir.

Je vous livre à votre réflexion un extrait du manifeste de l'Observatoire de la liberté de  création:
"L'oeuvre d'art, qu'elle travaille les mots, les sons ou les images, est toujours de l'ordre de la représentation. Elle impose donc par nature une distanciation qui permet de l'accueillir sans la confondre avec la réalité. C'est pourquoi, l'artiste est libre de déranger, de provoquer, voire de faire scandale. Et, c'est pourquoi, son oeuvre jouit d'un statut exceptionnel, et ne saurait, sur le plan juridique, faire l'objet du même traitement que le discours qui argumente, qu'il soit scientifique, politique ou journalistique." 


Pour en revenir à l'air et au nouvel an, je vous offre en clin d'oeil quelques chansons d'une centenaire qui a fêté son anniversaire le 31 décembre: Suzy Delair avec "Moi j'coûte cher":

 

 
Après avoir bien bu, "J'suis pas paf"
:


 
 

Mais cela n'empêche pas Suzy de danser: "Danse avec moi":



Et pour finir, une chanson de Boris Vian qu'elle nous chante avec entrain "Relax":

 

Je prenais la vie à la corde
Je me crevais matin et soir
Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Le temps brûlait comme la fièvre
Les heures glissaient dans le noir
Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Je courais à travers la ville
À des rendez-vous imbéciles
Et j'ai découvert enfin
Que l'impatience et la mort
Marchent la main dans la main

Moi, j'ai compris et je m' détends
Je n' m'en fais plus pour des bricoles
Je vis couchée, c'est plus reposant
Relax
Quand on veut m' voir, on vient chez moi
Qu'on vienne ou pas, je joue les soles
J' suis sur mon page et je n' bouge pas
Relax

J'achèterai plus jamais d' chaussures
Comme ça, j' serai pas tentée d' marcher
Ça coûte moins cher et c'est plus sûr
Relax
Et quand ma mère me traite de veau
J' lui en veux pas, ça m' fatiguerait
Compte pas sur moi pour le boulot
Relax

Un jour, j' suis sortie dans la rue
Et j'ai vu un beau gars passer
Qui avait, qui avait, qui avait, qui avait
Des pectoraux genre pyramide
Large du haut et plat du bide
Ça tenait, ça tenait, ça promettait

Je l'ai suivi comme un seul homme
Et je lui ai offert la pomme
Depuis, on s'aime tous les deux
Il a un métier au poil
Il vend des matelas, alors…
Et ça va de mieux en mieux

Y en a qui râlent et qui voient pas
Qu' la solution est là devant eux
Y a qu'un secret pour être heureux
Relax ! 


Encore Bonne année et bon dimanche

La Fleur du Dimanche

P.S.  Mémoires et souvenirs - Pour ne pas oublier;

Il y a trois ans, les premier d'une série d'assassinats contre la liberté d'expression ou de pensée, c'était Charlie Hebdo, n'oublions pas...
Et pour le TVA bis, un texte de Herman Hesse de 1955:
"Il ne s'agit plus aujourd'hui de convertir les Japonais au christianisme, les Européens au bouddhisme ou au taoïsme. Nous ne devons et nous ne voulons pas convertir et être convertis, mais nous voulons ouvrir et élargir notre horizon: nous ne considérons plus la sagesse occidentale et la sagesse orientale comme des puissances ennemies se faisant la guerre mais comme des pôles entre lesquels oscille une vie féconde."

Jacques Lassalle (6 juillet 1936 - 2 janvier 2018) a laissé une empreinte à Strasbourg et au TNS. Se souvenir de belles pièces - et de ce jour, après une pièce de théâtre dans un entrepôt du port du Rhin où nous l'avons littéralement "sauvé" alors qu'il errait apeuré et très inquiet en le ramenant en voiture vers la ville.

Paul Otchakovsky-Laurens, ( 10 octobre 1944 - 2 janvier 2018) éditeur de quelques grand écrivains qui s'est fait éditeur parce qu'il lui était difficile de parler et qui a fait un film parce qu'il lui était difficile d'écrire. Il aura toujours 13 ans....

Et Avoine (alias Paul Audin) - 3 octobre 1939 - 29 décembre 2017) dessinateur:

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