dimanche 17 décembre 2017

Lucky ou l'utopie, le bonheur, l'amour, le rêve ou la réalité. C'est la vie, Lucky

Je vais essayer d'être bref ce dimanche de l'Avent aussi, après le mouillage des trois sapins:

Sapin pas sapin mouillé - Photo: lfdd


Sapin pas sapin mouillé - Photo: lfdd

Pour commencer, en TVA politique, l'annonce d'un livre de Erik Olen Wright, dans l'air du temps: "Utopies réelles" qui reprend l'expression de Thomas More (XVIème siècle) et se projette dans l'avenir des alternatives possibles qui, un peu partout fleurisssent, dans tous domaines, agriculture, énergie, fabrication, informatique, social, pour arriver à "L'Age du faire" comme le décrit Michel Lallemant. 
Erik Olen Wright nous dit: "Au lieu de domestiquer le capitalisme en imposant une réforme par le haut ou de briser le capitalisme par une rupture révolutionnaire, l'idée centrale consiste à éroder le capitalisme en construisant des alternatives émancipatrices dans les espaces et les fissures des économies capitalistes, et en luttant pour défendre et étendre de tels espaces." 
Et il se pose en écho du philosophe Ernst Bloch et de ses utopie réelles, tout en admettant que: "Nous cherchons tous deux des préfigurations utopiques dans le présent et nous plaçons la démocratie au cœur de la construction pratique des utopies, réelles ou concrètes. Je pense néanmoins que mon travail diffère de celui de Bloch dans la mesure où ce dernier semble principalement s’intéresser aux formes culturelles qui incarnent la possibilité utopique, tandis que je me penche davantage sur les institutions pratiques."
Dans l'article du Monde "Les utopies réelles ou la fabrique d’un monde postcapitaliste" d'Anne Chemin, Laurent Jeanpierre nous dit: 
"Les utopies réelles, tout en changeant le monde, peuvent nourrir l’imaginaire et entretenir l’espérance, mais ces processus de changements historiques dépassent largement une génération. Le capitalisme a mis des siècles à se construire, il mettra beaucoup de temps à s’éroder – s’il doit s’éroder."


Autre TVA, celui de l'Amour, avec? toujours dans Le Monde, l'article de Vincent Roy sur "Sollers en fou amoureux" et un extrait d'une lettre à son amour, Dominique Rollin:
"Mon amour, j’ai trouvé ce que c’était pour nous cette fausse séparation périodique, qui est en effet le rapprochement le plus sûr et le plus intense: la mise en forme spatiale du "non-dit", c’est-à-dire du surplus d’évidence qui est entre nous, à chaque instant, à Paris.
En somme, nous voyons là notre intervalle (ce qui fait qu’il y a toi et moi) en même temps que la jonction qu’il fonde (ce qui fait qu’il n’y a qu’un nous dont nos têtes, une fois rapprochées, ne sont que les phases. Ce qui parle ici, dans les lettres, devant chacun de nous, c’est l’intervalle lui-même, et c’est aussi pourquoi chacun s’adressant à l’autre, en fait se "retrouve" comme autre plus profondément que lui / ou elle que lui : ou elle.)."


Et pour finir, un conseil de film, c'est Lucky, le film de John Caroll Lynch avec Harry Dean Stantton, un faux western, sensible portrait d'un vieux de la Navy (mais aux cuisines) qui se confronte à sa "réalité" d'une manière très prosaïque et avec un humour sobre. Superbe hommage à la disparition de quelqu'un et au deuil.
Un petit conseil, regardez bien le premier et le dernier plan du film... Un film à conseiller au moins à tout ceux qui ont perdu un être cher récemment...




En clin d'oeil, je vous mets trois versions de la chanson espagnole de Vicente Fernández Volver Volver que Lucky chante dans le film, à vous de voter pour votre préférée:









Et en prime, une chanson d'Emerson Lake & Palmer: "Lucky Man"




Et comme vous avez été sage et que c'est bientôt Noël et que la joie se partage, comme la vie, "C'est la vie"





Bon Dimanche 

La Fleur du Dimanche

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