dimanche 24 septembre 2017

Musica, le concert d'ouverture du samedi: Gürzenich Orchester: le contemporain d'hier et d'aujourd'hui

Pour le concert d'Ouverture de Musica 2017, le Gürzenich Orchester de Köln, sous la direction de François-Xavier Roth - que nous avions déjà vu diriger les Siècles (voir le billet du 7 octobre 2016) - nous a réservé un panorama de choix:

Musica 2017 - Guerzenich Orchester - Francois-Xavier Roth - Photo: lfdd

D'abord - et d'entrée de salle, puisque l'orchestre jouait déjà - la création française - in situ, c'est à dire adaptée au lieu du "Ring", première partie de la Trilogie Köln de Philippe Manoury (dont nous avions eu la création de la deuxième partie l'année dernière). Comme le souhaitait Philippe Manoury, les spectateurs étaient immergés dans la musique, qui les entourait tout autour de la salle avec une formation réduite (Mozartienne) sur scène. La musique s'ourle et se construit, des percussions et des cliquetis, clochettes et cloches rythment le phrasé, tantôt calme, tantôt strident et puissant, des notes tenues ou saccadées jouent sur une multiplicité d'ambiances et de variations qui construisent cette atmosphère à la fois urbaine, industrieuse mais quelquefois bucoliques et variée.

Musica 2017 - Guerzenich Orchester - Philippe Manoury - Francois-Xavier Roth - Photo: lfdd


Suite à l'entracte, nous découvrons une orchestration par Philippe Manoury du 3ème mouvement de la Première suite d'orchestre de Claude Debussy, écrite au départ pour piano à quatre mains et dont Philippe Manoury nous dit qu'il ne l'a pas écrite comme "Debussy l'aurait orchestré... La chose aurait d'ailleurs été impossible car le recul historique fait que j'en sais plus aujourd'hui sur ce compositeur qu'il ne pouvait en savoir lui-même à l'époque de la composition de cette oeuvre...". En tout cas, nous avons apprécié cette lecture à quatre main interprétée par ce magifique orchestre capable de passer d'une oeuvre contemporaine à une classique avec la même qualité.

Musica 2017 - Gürzenich Orchester : Photo: lfdd


Il faut dire que c'est ce même orchestre qui a créé le 8 mars 1898 à Cologne, la pièce jouée en fin de programme: Don Quichotte Opus 35 de Richard Strauss. Ce poème symphonique de l'auteur de Ainsi parlait Zarathoustra, plus léger que cette oeuvre créée précédemment, recèle effectivement plus d'humour, mais tout autant, sinon plus de virtuosité et de variation et nous raconte l'histoire de Don Quichotte et de Sancho Pança, de son début de folie et son combat contre les moulins à vents jusqu'à sa mort, en passant par ses nombreuses batailles et combats (contre les moutons, les sorciers, les chevaliers) que la rencontre avec Dulcinée ou sa chevauchée dans les airs. 

Musica 2017 - Gürzenich Orchester - Edgar Moreau - Francois-Xavier Roth - Photo: lfdd


En ce qui concerne la virtuosité, en plus de celle de l'orchestre, il faut saluer celle des deux interprètes de Don Quichotte, Nathan Braude à l'alto et Edgar Moreau, le jeune prodige (Victoire du soliste instrumentiste à 20 ans an 2015) Edgar Moreau. En somme une partition variée et entraînante qui, lors de la création avait eu un énorme succès en Allemagne, mais plutôt un accueil mitigé en France. Le public de Musica fut également partagé...

Bon Musica

La Fleur du Dimanche 



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